Gérald Darmanin bloque la promotion polémique d’un brigadier

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Le brigadier de la compagnie de Joigny avait été suspendu 15 jours en 2015 pour avoir arboré un insigne nazi sur son casque de travail.
Gérald Darmanin a bloqué ce jeudi 30 juillet la promotion d’un brigadier controversé, qui a déjà fait l’objet d’une enquête interne pour des accusations de propos sexistes et discriminatoires et a écopé d’une sanction pour avoir arboré sur son casque de travail un insigne nazi.

Dans un tweet, le ministre de l’Intérieur a réagi à un article de Marianne, qui annonçait la promotion du brigadier controversé au poste de brigadier-chef.
Les faits, relatés par l’hebdomadaire, remontent à 2012, au sein de la compagnie de Joigny dans l’Yonne. À l’époque plusieurs officiers alertent leur hiérarchie sur les propos discriminants et antisémites d’un supérieur brigadier, ainsi que sur sa passion pour le matériel nazi. Il est notamment mis en cause par une gardienne de la paix, qui se dit victime d’injustices et de sexisme.
En 2014, l’inspection technique des compagnies républicaines de sécurité saisit parmi ses équipements un casque avec un blason nazi, l’insigne d’une Panzerdivision SS.


Une enquête interne est menée, au cours de laquelle le brigadier incriminé explique être “amateur de matériel militaire de cette époque (…) et malheureusement le meilleur matériel était du côté allemand.” Le rapport d’enquête daté de 2014 conclut que le brigadier “ne connaît pas la signification exacte du blason (…). Il précise ne pas prôner la doctrine nazie et n’admet pas les propos antisémites que seul le brigadier-chef M. lui prête.”
Le rapport évoque également ”de nouveaux éléments (qui) laissaient apparaître des dysfonctionnements et des comportements inappropriés de certains agents”. Mais il est décidé à la fin de l’enquête de ne pas considérer les accusations de discriminations et de sexisme, pas suffisamment étayées: “Il est apparu, au terme de cette enquête, que si l’intéressée (la gardienne de la paix, NDLR) a parfois rencontré avec certains collègues des difficultés d’ordre relationnel, elle partage la responsabilité des incidents évoqués.”
Au terme de l’enquête, la hiérarchie décide donc de sanctionner uniquement l’emblème nazi sur le casque du brigadier, considéré comme “un très grave manquement du brigadier C. au plan administratif”. Sur décision de Bernard Cazeneuve, locataire de Beauvau à l’époque, l’homme écope de 15 jours de suspension en février 2015, avant de retrouver son poste.
Selon le service de communication de la police contacté par Marianne, l’homme est cependant jugé “promouvable depuis 2014″. Son avancement a été proposé ”à partir des règles appliquées à tous les fonctionnaires, sur la base des trois dernières évaluations et de la réussite aux examens professionnels”, fait-on valoir du côté de la police.
Par décision du directeur général de la police nationale Frédéric Veaux, le brigadier obtient donc une promotion au poste de brigadier-chef le 30 juin 2020, promotion finalement bloquée ce jeudi par le nouveau ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Une enquête interne critiquée, une plainte déposée
Si Gérald Darmanin n’a pas précisé ce qui a motivé sa décision, l’enquête interne menée entre 2012 et 2014 est loin de faire l’unanimité. En 2014, la gardienne de la paix dépose plainte contre X et saisit le Défenseur des droits l’année d’après.
Lequel étrille l’enquête administrative au sein de la police qui “a banalisé la situation vécue par (la gardienne de la paix) sans jamais chercher à vérifier si, pris dans leur ensemble, les agissements dénoncés étaient justifiés.”
En 2018, le tribunal administratif de Dijon rend un avis similaire: il estime que la plaignante était “fondée à soutenir qu’elle avait été victime de fait de harcèlement et de discrimination (…) et que l’administration avait commis une faute en ne prenant pas des mesures appropriées pour préserver son agent.”
Selon Marianne, la gardienne de la paix a multiplié les congés depuis l’affaire, demandant en vain une mutation dans une autre brigade à proximité de chez elle.
Source :
Dans un tweet, le ministre de l’Intérieur a réagi à un article de Marianne, qui annonçait la promotion du brigadier controversé au poste de brigadier-chef.
Les faits, relatés par l’hebdomadaire, remontent à 2012, au sein de la compagnie de Joigny dans l’Yonne. À l’époque plusieurs officiers alertent leur hiérarchie sur les propos discriminants et antisémites d’un supérieur brigadier, ainsi que sur sa passion pour le matériel nazi. Il est notamment mis en cause par une gardienne de la paix, qui se dit victime d’injustices et de sexisme.
En 2014, l’inspection technique des compagnies républicaines de sécurité saisit parmi ses équipements un casque avec un blason nazi, l’insigne d’une Panzerdivision SS.


Une enquête interne est menée, au cours de laquelle le brigadier incriminé explique être “amateur de matériel militaire de cette époque (…) et malheureusement le meilleur matériel était du côté allemand.” Le rapport d’enquête daté de 2014 conclut que le brigadier “ne connaît pas la signification exacte du blason (…). Il précise ne pas prôner la doctrine nazie et n’admet pas les propos antisémites que seul le brigadier-chef M. lui prête.”
Le rapport évoque également ”de nouveaux éléments (qui) laissaient apparaître des dysfonctionnements et des comportements inappropriés de certains agents”. Mais il est décidé à la fin de l’enquête de ne pas considérer les accusations de discriminations et de sexisme, pas suffisamment étayées: “Il est apparu, au terme de cette enquête, que si l’intéressée (la gardienne de la paix, NDLR) a parfois rencontré avec certains collègues des difficultés d’ordre relationnel, elle partage la responsabilité des incidents évoqués.”
Au terme de l’enquête, la hiérarchie décide donc de sanctionner uniquement l’emblème nazi sur le casque du brigadier, considéré comme “un très grave manquement du brigadier C. au plan administratif”. Sur décision de Bernard Cazeneuve, locataire de Beauvau à l’époque, l’homme écope de 15 jours de suspension en février 2015, avant de retrouver son poste.
Selon le service de communication de la police contacté par Marianne, l’homme est cependant jugé “promouvable depuis 2014″. Son avancement a été proposé ”à partir des règles appliquées à tous les fonctionnaires, sur la base des trois dernières évaluations et de la réussite aux examens professionnels”, fait-on valoir du côté de la police.
Par décision du directeur général de la police nationale Frédéric Veaux, le brigadier obtient donc une promotion au poste de brigadier-chef le 30 juin 2020, promotion finalement bloquée ce jeudi par le nouveau ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Une enquête interne critiquée, une plainte déposée
Si Gérald Darmanin n’a pas précisé ce qui a motivé sa décision, l’enquête interne menée entre 2012 et 2014 est loin de faire l’unanimité. En 2014, la gardienne de la paix dépose plainte contre X et saisit le Défenseur des droits l’année d’après.
Lequel étrille l’enquête administrative au sein de la police qui “a banalisé la situation vécue par (la gardienne de la paix) sans jamais chercher à vérifier si, pris dans leur ensemble, les agissements dénoncés étaient justifiés.”
En 2018, le tribunal administratif de Dijon rend un avis similaire: il estime que la plaignante était “fondée à soutenir qu’elle avait été victime de fait de harcèlement et de discrimination (…) et que l’administration avait commis une faute en ne prenant pas des mesures appropriées pour préserver son agent.”
Selon Marianne, la gardienne de la paix a multiplié les congés depuis l’affaire, demandant en vain une mutation dans une autre brigade à proximité de chez elle.
Source :
https://www.huffingtonpost.fr/entry/gerald-darmanin-bloque-la-promotion-polemique-dun-brigadier_fr_5f2340adc5b68fbfc880d327

happywheels

6 Commentaires

  1. COUVERT dit :

    Cet idiot de brigadier aurait mieux fait d’arborer sur son casque un marteau et une faucille ou un autocollant CGT… Il aurait été promu depuis longtemps ! Ceci dit, toute référence au régime nazi doit être sanctionnée, ce monsieur a le droit de penser ce qu’il veut, même des c..ies à condition que cela reste dans la sphère privée, au même titre que les croyances religieuses que certains veulent nous imposer.

  2. Karol dit :

    Je trouve que c’est la 1ère fois qu’un de nos gouvernants fait ce qu’il faut faire.
    Mais il aurait dû virer de la police ce fonctionnaire.

  3. A virer de la police et vite fait, cela me rappel, dans les années,lorsque j’était militaire au 1 RHP des connards lors d’un exercice de défilé, ont tendu le bras sur leur AML 90.
    Les nostalgiques du fhurer a demolir sans ancunes pitié !!!

  4. roni dit :

    il est a quelques mois de la retraite
    c est du nimporte quoi

  5. Franccomtois dit :

    Cinglé tout simplement cinglé.Comment ce fait-il qu´un tel psychopathe puisse rester dans la police???Vous me direz que si ils devaient mettre de l´ordre dans les différentes administration,beaucoup de bureaux seraient vide,de même pour les flics et les militaires ,plus grand monde sur le terrain.

    Avec toute cette actualité á vous mettre le moral dans les chaussettes et la canicule,2 videos pour rendre le week-end plus léger:

    -John Jairo Pérez- El Culichupao l Video Oficial
    https://youtu.be/khob9SJ9uH8

    Et pour finir peinard:
    -Vihoo Vihoo – David Gould (jewish reggae hebrew dub)
    https://youtu.be/LmCuVeXP1zo

  6. vrcngtrx dit :

    « propos discriminants
    + propos antisémites
    + harcèlement et sexisme
    + passion et possession de matériel nazi
    + exhibition au travail d’un insigne SS
    = promotion au poste de brigadier-chef »
    Bravo la police nationale !
    (Lacombe Lucien sors de ce corps)
    .

    « le brigadier ne connaît pas la signification exacte du blason »
    bien sûr, c’est évident qu’un passionné ignore tout de ce qu’il collectionne … surtout ne jamais mettre en doute la sincérité de ces braves gens assermentés dont la parole est pure et unique vérité

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