« Entrisme islamiste dans l’armée », « Chirac, la DGSE et les services palestiniens… » : Une seconde interview choc avec l’ancien membre du service Action de la DGSE, Pierre Martinet

Pierre Martinet a travaillé pour la DGSE de 1983 à 2001. Ancien membre du « Service Action », il s’exprime aujourd’hui dans les colonnes d’Atlantico.
Avec Frédéric Sroussi
En tant qu’expert en sécurité et en géopolitique et avec votre incroyable expérience dans le domaine militaire et dans la lutte antiterroriste, que pensez-vous de la réaction israélienne après le 7 octobre ?
Pierre Martinet : Tout d’abord que je ne comprends pas quand les gens me disent qu’Israël a le droit de se défendre, « mais pas de cette manière ». Ils me disent : « Il faut que ce soit proportionné », Je leur réponds : « Admettons que ce doit être proportionné, donc Israël devrait faire la même chose que le Hamas ».
Très bien, alors on envoie 5000 Israéliens à Gaza, on tue, on viole. Alors, les gens me disent : « Ha ! Mais, non ! » Évidemment que non ! Le problème réside dans le fait que les gens ne comprennent pas ce qu’on ressent lors d’une guerre.
Après l’attentat du Drakkar (N.d.A : Base de l’armée française à Beyrouth qui fut détruite en 1983 par un attentat majeur perpétré par un kamikaze membre du Djihad Islamique, futur Hezbollah, et qui coûta la vie à 58 parachutistes français), nous avons passé plus d’une semaine, jour et nuit, à sortir les cadavres des décombres et quelques survivants. Après ça nous n’avions envie que d’une chose, tuer le premier mec que nous croisions ! Mais, les gens ne comprennent pas ce qu’est la guerre. La guerre c’est dégueulasse, il y a des femmes qui meurent, des enfants qui meurent, des vieux qui meurent. Parfois, des militaires « pètent un câble » parce qu’ils ont vu des choses horribles, mais ça, sur les plateaux télé, les gens ne comprennent pas. On nous dit, il faut cibler les frappes…
C’est ce qu’Israël fait…
P.M: Oui, je sais, et les dommages collatéraux sont inévitables. Pendant le débarquement des Alliés en Normandie en 1944, savez-vous combien de victimes civiles ont été recensées ? Environs 20 000 ! Je dis que les Israéliens ne font que se défendre. Les Israéliens ne vont pas à Gaza ou en Cisjordanie pour commettre des attentats. De toutes façons, on ne peut pas argumenter avec des anti-Israéliens car pour eux Israël n’a pas lieu d’exister. Donc il n’y a pas de solution, ou plutôt la seule solution est que l’un des deux meurt. Si Israël veut vivre, il doit tuer son ennemi, s’il ne le tue pas c’est Israël qui mourra…
Mais, je vais vous dire : ce qui se passe en Israël depuis le 7 octobre 2023 révèle une image claire des sociétés occidentales. Les gens ne sont pas propalestiniens, ils sont pro-Hamas, pro-islamistes, ils sont pour la destruction d’Israël. Cela montre la vraie photographie de là où nous en sommes aujourd’hui en Occident, et en particulier en Europe. Si nous ne prenons pas en compte cette situation comme il se doit, qu’on ne met pas en place des mesures pour stopper tout ça, il y aura une 3ème guerre mondiale qui sera religieuse. Ce sera l’islam contre l’Occident.
Seulement une partie de l’Occident car je ne suis pas sûr que nombre d’Occidentaux ne se mettront pas au service des islamistes.
P.M : Oui, bien sûr, mais ce que je veux dire, c’est qu’à force de nier la réalité et de déformer le passé, on s’aventure vers quelque chose de très dangereux. Toutes ces manifestations pro-palestiniennes, pro-Hamas, devraient alerter les gens, alerter nos dirigeants. Ce qui me désole, ce qui m’effraie c’est qu’ils se rangent du côté du mal. Je rencontre des antisémites, ils sont toujours tendancieux, ils me disent, par exemple, de ne pas faire d’affaires avec les Juifs. Ce qui les caractérise c’est la lâcheté, la pleutrerie. Ce sont des gens qui, si demain se reproduisait une situation comme sous l’Occupation, si demain on avait un nouveau conflit, ils n’hésiteront pas à donner des Juifs…Vous savez dans l’armée française, j’ai rencontré pas mal de mecs qui étaient profondément anti-Israéliens. D’ailleurs, moi-même, depuis que je défends Israël, je reçois des messages anonymes qui me traitent de « sale youpin », de « sale sioniste », de « sale goy de service ». Et je leur réponds : « Merci pour le compliment… » Quand quelqu’un me dit qu’il n’est pas antisémite, qu’il est contre la politique d’Israël, je me dis « Ha ! Ha ! Quelle bonne blague ! » Aujourd’hui « sioniste » remplace « Juif ».
J’aimerais revenir à une discussion que nous avions eue concernant la révélation selon laquelle la DGSE avait entrainé à la fin des années 1990 les services de l’Autorité Palestinienne sous le gouvernement Jospin, alors que Jacques Chirac était le Chef de l’État….
P.M : Mais, Arafat il est allé mourir où ?
En France…
P.M : Voilà…
Vous dites donc que la DGSE a entraîné les services de l’Autorité Palestinienne à la fin des années 1990, or on sait qu’en 1996, les policiers de l’Autorité Palestinienne violant de façon outrageuse les Accords d’Oslo, ont joué un rôle majeur dans les affrontements de grande ampleur qui ont coûté la vie à 15 soldats israéliens, alors qu’ils participaient avec ces soldats à des patrouilles conjointes. Donc, la DGSE ne pouvait pas ignorer que les forces de l’Autorité Palestinienne s’étaient déjà retournées contre les Israéliens… On sait aussi, suite à un rapport publié par Israël en 2000, intitulé les « White Papers », qu’il existait une porosité entre le Hamas et le Fatah de Yasser Arafat qui se joints pour perpétrer des attentats contre des civils juifs…. Donc les services français savaient qu’ils entraînaient des forces qui avaient déjà ou allaient tuer des Juifs.  
P.M :  C’est plus qu’évident ! Tous les services et tout l’État français savaient. Nous avons donné du matériel explosif à l’Autorité Palestinienne via des valises diplomatiques. On savait très bien que ce n’était pas pour creuser des puits…On connaissait la nature de l’OLP, du Hamas et du FPLP, évidemment qu’on le sait. Tout ce que j’ai dit n’a rien à voir avec des fantasmes, des « On-m’a-dit-que », ce sont des choses que j’ai vues. Il faut quand même savoir que tous les services secrets du monde entier lors des conflits sont à la fois avec le camp A et le camp B, et c’est évidemment le politique qui décide. Ce n’est pas le service Action de la DGSE qui a décidé de faire venir des membres des services palestiniens dans son camp à Cercottes, dans le nord d’Orléans, pour les former. C’est le politique français qui a donné l’ordre de former les services spéciaux palestiniens aux techniques des services spéciaux français ! Ce sont les mêmes politiques qui ont pris la décision de livrer des éléments explosifs à la Palestine par la voie diplomatique ! Voilà ce que c’est la France en fait ! Voilà ce que c’est ! La vérité c’est que les États-Unis le font, les services russes le font aussi, etc… Ça dépend de la situation géopolitique du moment. On l’a fait au Kossovo, pendant la guerre; le service Action est allé exfiltrer des gens de l’UCK (N.d.A Armée de libération du Kossovo) du Kossovo qu’on a amené en France par voie maritime et aérienne, on les a aussi formés au Camp Est, le camp où l’on forme les forces étrangères, on les a formés puis renvoyés dans le conflit au Kossovo. Des membres du service Action ont même participé aux combats aux côtés de l’UCK…
Ce n’est évidemment pas le service Action de la DGSE qui a décidé d’agir ainsi, c’est le politique. Si demain on demandait au service Action de former le Hamas, eh bien on le ferait.
Justement, en juillet 2025, la chaîne 12 israélienne révélait qu’une réunion s’était tenue au Qatar le 16 octobre 2020 entre des hauts responsables de la DGSE et de l’autre côté deux poids lourds du Hamas, Moussa Abou Marzouk et Khaled Mechaal.
Le négociateur français y aurait déclaré son « plaisir » quant à cette rencontre précisant « agir avec l’aval du Président Macron », affirmant la proximité historique de la France avec « le combat palestinien », au-delà des seuls contacts avec l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. Les responsables du Hamas parlèrent alors de leur volonté inchangée de détruire « l’entité sioniste » en poursuivant leur « résistance centenaire jusqu’à la victoire ». Le rapport précise que les membres de la délégation de la DGSE n’eurent aucune réaction face à ces propos. Mais qu’était le but de la DGSE lors des cette rencontre à votre avis ?
P.M : La DGSE a appliqué les consignes de son chef, c’est-à-dire le Président de la République. Si ce dernier donne l’ordre d’avoir une proximité technique et militaire avec eux, cela veut dire qu’on peut les former…C’est le jeu dangereux des services dans ce genre de conflit. C’est ce qu’ont fait par exemple les services américains en Afghanistan avec les combattants de Ben Laden avant que cela devienne Al-Qaeda. Maintenant, je ne sais pas exactement ce qui a été décidé, mais je peux vous dire que le seul intérêt de la France est de faire plaisir aux pays arabes et d’avoir la paix sociale. C’est ça qui me désole en fait…
De toute façon cette réunion s’est passée au Qatar qui est un acteur géopolitique incontournable non seulement au Moyen-Orient, mais aussi dans le monde. Selon moi, c’est le Qatar qui a organisé cette réunion. Le Qatar est pourtant un État terroriste, ce pays est partie prenante dans les massacres du 7 octobre. Les services qataris ne pouvaient pas ignorer ce qui allait se passait le 7 octobre. Je pense de plus en plus que la France n’a plus aucun poids géopolitique, surtout depuis que Macron est au pouvoir, et qu’il ne fait que suivre des directives de certains pays comme le Qatar ou l’Arabie Saoudite. Les gens disent en France qu’ils ne veulent plus être à la botte des Américains, mais à la place on est à la botte des pays arabes. Macron a pris fait et cause pour la Palestine parce qu’il a peur de ce qui pourrait se passer dans les rues françaises, et puis les pays arabes nous alimentent en pétrole et en gaz. La vérité est qu’en agissant de la sorte, de peur d’une guerre civile dans nos rues, on aura – pour reprendre la fameuse phrase de Churchill – la guerre, le déshonneur et j’ajoute la charia ! C’est inéluctable, on ira vers une guerre civile en France. Je fais cependant la distinction entre deux choses : des poches d’affrontements, de guérillas qui pourraient déboucher sur des confrontations intercommunautaires, et la guerre civile comme au Liban, comme en Yougoslavie. Ce qui manque aujourd’hui pour qu’il existe une situation de guerre civile en Europe de l’Ouest : je parle de la Belgique, de l’Angleterre, de la France, de l’Espagne, de l’Allemagne, c’est qu’il n’y pas suffisamment d’armement lourd en face. Nous aurons aussi au début l’implantation d’une charia douce en Europe de l’Ouest. Puis, avec le temps, la démographie et l’immigration musulmane continue aidant, les musulmans deviendront alors dans quelques décennies majoritaires. Nous aurons alors la guerre civile et la charia.
Vous ne pensez pas qu’avec un pouvoir politique faible dans ce domaine, seules quelques kalachnikovs suffiraient à faire plier la France sans avoir besoin d’armement lourd ?
P.M : Je ne pense pas. Techniquement nous avons largement les moyens de réprimer ce genre d’attaques. Nous sommes forts, nos unités d’intervention sont de grande qualité.
Je parle de volonté politique
P.M : Oui d’accord il faudra la volonté politique, mais ce qui m’inquiète, je dois le dire, c’est qu’il y a beaucoup de musulmans dans les unités, dans la police et dans l’armée. Seront-ils capables de tirer sur leurs frères, sur leurs coreligionnaires en cas de guerre civile ?
Vous m’aviez déjà dit que des soldats français musulmans avaient traîné des pieds quand il a fallu aller en Afghanistan.
P.M : Oui, et aussi certains militaires français musulmans ont refusé de protéger des synagogues…
Il existe donc déjà le ver de l’islamisme dans le fruit ?
P.M : Le ver est dans le fruit depuis longtemps. Il y a au sein de l’armée des tentatives d’intrusion idéologique à certaines périodes de l’année par exemple pendant le Ramadan. Des militaires musulmans disent aux officiers qu’ils devraient adapter leur planning à leur religion. Un militaire m’a raconté qu’un peloton avec des véhicules blindés qui devaient partir en manœuvre, eh bien, le peloton a dû attendre parce que les trois soldats musulmans de ce groupe étaient en train de faire leur prière devant les blindés, et tant qu’ils n’avaient pas fini leur prière, ils ne pouvaient pas partir sur le terrain… Ce que je dis est factuel. Les propos que je vous tiens sont des propos qui m’ont été rapportés par des gens sortis de l’institution il y a très peu de temps ! Aujourd’hui, on ne veut pas voir et dire les choses telles qu’elles sont. Nous vivons en France dans une tentative de déstabilisation permanente idéologique et religieuse. Si demain on lâche, on est perdus !
Quand François Hollande a pris le pouvoir en 2012, c’était Le Drian qui était ministre des Armées. En 2013, Le Drian, et j’ai vu la note de service, a accordé une journée de congé gratuite pour la fête musulmane de l’Aïd ! Un jour je croise un général au Salon du livre militaire de Coëtquidan qui a lieu tous les étés. C’est un général que je connais depuis toujours, je lui demande alors : « C’est vrai cette histoire de l’Aïd ? » Il baisse les yeux et il me répond : « Pierre, c’est une catastrophe, on est en train de se faire bouffer par ces gens qui revendiquent, qui veulent que l’islam soit prioritaire sur le règlement… »
Je vous parle de ce que j’ai vu en 2013. Dans mon groupe de combat à Carcassonne, il y avait un Juif, il ne mangeait pas de porc, mais il ne revendiquait rien, il n’embêtait personne.
Le but est que nous cédions : ils savent que l’idéologie est plus forte qu’une Kalachnikov. Les attentats sont contre-productifs, cela crée la psychose, ou en tout cas ils ne sont pas aussi productifs que les revendications religieuses du quotidien. Par lâcheté, par arrangement, pour préserver la paix sociale, on laisse faire…C’est une stratégie de conquête. Évidement, il ne va pas y avoir des armées musulmanes qui vont conquérir l’Europe, il n’y en a pas. En revanche, la charia s’appliquera de plus en plus par le biais de l’idéologie. Nous sommes responsables de ce qui nous arrive ! Tenez, le jour de la manifestation « Bloquons tout » du 10 septembre dernier, on n’a vu que des drapeaux palestiniens ! Qu’est-ce qu’ils viennent foutre ici ?! C’est insupportable ! Je le dis et je l’écris : « Il faut retirer ce drapeau islamiste de nos rues ! »
Ecoutez ce qu’a écrit un Frère musulman français, Amar Lasfar : »L’islamisation de l’Europe sera pacifique, il nous suffit d’infiltrer l e conseils municipaux, les assemblées nationales, le Parlement européen pour nous emparer du pouvoir, nous pourront alors délivrer le message d’Allah, c’est notre stratégie de conquête ». Je n’invente rien ! Tout est écrit !
Hitler avait tout écrit dans Mein Kampf, et le philosophe juif Alexandre Koyré avait nommé le plan nazi de : « Conspiration en plein jour ».
P.M : C’est ce que j’allais vous dire. Après on fait les étonnés ! Alors, on me dit que je vois le mal partout. Mais regardez la différence entre l’état de la France concernant ce sujet entre 1980 et aujourd’hui !
Concernant la menace intérieure, je voulais savoir s’il existe des liens entre la DGSI (N.d.A Direction Générale de la Sécurité Intérieure) et la DGSE ?
PM : À une époque pas vraiment, mais depuis les attentats de 2015 je pense qu’il existe une vraie relation de proximité entre les dirigeants des deux services. J’ai d’ailleurs rencontré un agent de la DGSI qui était en phase de reconversion après les attentats et qui travaillait dans une cellule assez particulière, très opérationnelle; il m’a dit que la situation en France est bien pire que ce que l’on dit dans les médias. Je vous parle des années 2016, 2017.
J’ai une question à vous poser concernant le renseignement intérieur : du jour au lendemain, je parle du 7 au 8 octobre 2023, et je ne parle pas que de la France, mais de tout l’Occident : d’un seul coup on a vu des drapeaux « palestiniens » fleurir partout ! Moi personnellement, je ne saurais pas où en trouver. On a pu même voir un drapeau qui était tellement grand qu’il allait de l’entrée de la Sorbonne jusqu’au Boulevard Saint-Michel. Qu’on ne me dise pas que des étudiants qui ont du mal à boucler leur fin de mois peuvent se payer ce genre de banderoles qui doivent coûter, je pense, au moins un millier d’Euros.
P.M : Ce sont des États qui sont derrière, évidemment.
Alors, pourquoi on ne les interdit pas ?
P.M : Parce qu’on est lâche. Si demain, j’étais aux affaires, si demain j’étais Président de la République, il n’y aurait pas un drapeau palestinien dans les rues françaises.
En 2024, il y a eu un agent d’influence de la République islamique d’Iran, un certain Bachir Biazar, qui a été expulsé de France pour harcèlement des opposants au régime. Il postait aussi sur les réseaux sociaux des incitations à la haine contre les Juifs. On voit maintenant des stands de marchandising propalestinien sur les Quais de la Seine ! Mais que fait le ministère de l’Intérieur, que fait la DGSI ?
P.M : Je vais vous répondre comme tout à l’heure. La DGSI dépend du politique. Si on ne leur dit pas de faire, ils ne font pas. La DGSI est un très bon organisme, ses agents sont très compétents dans tous les domaines. Je pense qu’aujourd’hui les agents de la DGSI sont au top niveau ! On n’a rien à envier au FBI, à part leurs moyens… Si demain on leur dit de mettre l’accent sur l’influence iranienne en France, ils le feront, ils arrêteront des mecs, ils les expulseront.
Maintenant j’aimerais parler des mesures à prendre si on veut stopper cette invasion idéologique, si on veut éviter les affrontements sur notre sol. Il existe trois choses à faire : Il faut s’attaquer à l’idéologie du quotidien, et pour cela il faut reconnaitre qu’il existe un projet, une stratégie de conquête de la part d’une partie du monde musulman en Europe. Il faut le dire sur une antenne à une heure de grande écoute, il n’y a que le Président qui peut le faire car il faudra que cela devienne une cause nationale. A partir de là on dit non à toutes les revendications des causes religieuses du quotidien. Pas de voile dans les rues par exemple. Alors, on me dit qu’il faudra demander aux Juifs d’enlever leurs kippas. Je réponds non, car les Juifs ne sont que 400 000 en France et ils ne veulent pas instaurer la Torah dans nos rues. Il faut aussi être très ferme avec certains pays musulmans comme le Qatar, s’attaquer à leurs financements par exemple. Ensuite, si j’étais au pouvoir, je demanderais aux services de cibler les grands idéologues terroristes au Moyen-Orient, au Pakistan, en Égypte, etc. C’est de ces endroits que ces idéologues distillent en permanence la haine du Juif, de l’Occident, qu’ils expriment leur volonté de conquête, du djihad. Je suis partisan de l’élimination physique de ces gens-là pour stopper ces propagandistes qui sont plus dangereux que ceux qui portent des Kalashnikovs.
Le triptyque du projet islamiste c’est : idéologie, financement, actions violentes. On peut faire un parallèle avec les guerres insurrectionnelles, les guérillas. Il y a la partie idéologique qui va lobotomiser les cerveaux pour que certains d’entre eux puissent passer à l’action (attaques, attentats suicides, etc.). Je le répète : ces propagandistes sont plus dangereux que ceux qui portent une kalashnikov car ce dernier va être tué, mais le propagandiste lui, il n’est jamais proche de l’action, il continuera à distiller son idéologie pour alimenter en permanence ce combat de conquête. Dans ces guerres non-conventionnelles, la partie idéologique est la plus importante. Ce sont eux qui mettent dans le crâne des gens la volonté de passer à l’action, et ces propagandistes on les connaît ! Il faut donc les éliminer. Certes, c’est un combat qui paraît sans fin, mais à terme, ces éliminations ciblées dissuaderont certains de commencer ou de continuer à le faire.
En parlant de cela, que pensez-vous du rapport sur la confrérie des Frères musulmans présenté par Bruno Retailleau ?
P.M : Pour être honnête, la seule chose qui m’intéresse dans ce rapport ce sont les préconisations
Je voulais justement vous parler de ça ! Ce rapport préconise d’apprendre l’Arabe, de reconnaître l’Etat de Palestine…
P.M : Oui ! Ce rapport recommande même une amélioration de la réglementation funéraire ! Je suis tombé par terre quand j’ai lu ça !
Mais qui a fait ce rapport ? Quand on lit les préconisations on a l’impression que ce sont les Frères musulmans eux-mêmes qui ont élaboré ce rapport !
P.M : C’est ce que j’allais vous dire ! Ce sont les Frères musulmans qui ont l’air d’avoir dicté ce rapport ! J’ai été auditionné au Sénat sur le renseignement pénitentiaire et j’ai débordé sur le sujet dont on parle ici. Un sénateur m’a dit : « Vous avez raison, mais on n’appliquera pas vos recommandations car c’est trop dangereux ». Il faut dire que beaucoup de rapports restent dans les tiroirs…
Pierre Martinet, merci pour cette interview
Interview conduite par Frédéric Sroussi
Source: Atlantico
Et Tribune Juivee