Essai : quand une fervente catholique porte une étoile blanche
Par Laure Salamon
Les éditions ediSens publient L’Étoile blanche, un témoignage de la Juste parmi les Nations Madeleine Fauconneau du Fresne sur son expérience des camps nazis.
L’Étoile blanche raconte l’histoire de Madeleine Fauconneau du Fresne (1893-1976) qui se retrouve dans le camp de transit de Beaune-la-Rolande avec des internés juifs. Pour quelles raisons ? Elle a aidé son amie juive, l’avocate Yvonne Netter et est affublée d’une étoile blanche avec la mention « amie des juifs ». L’Étoile blanche fait aussi référence au Réarmement moral. Ce mouvement inspiré par le pasteur américain Frank Buchman est devenu aujourd’hui un mouvement d’éducation à la paix et de découverte mutuelle.
Le récit de cette catholique très pratiquante est truffé de références bibliques. Comme ces discussions sur la Bible entre Madeleine et un interné juif. Un témoignage religieux et spirituel intense.
Madeleine Fauconneau du Fresne, Emmanuel Rougier, L’Étoile blanche, ediSens, 2020, 300 p., 19 €.
source :
https://www.reforme.net/wp-content/uploads/2021/02/Couv_L_Etoile_Blanche_OK_WEB.jpg
L’étoile blanche signifiant « Ami des juifs » était imposée par les nazis à certaines personnes ayant pris ostensiblement le parti des Juifs pendant la guerre. C’est le cas de Madeleine Fauconneau du Fresne. Chrétienne engagée dans la Résistante, d’abord par des mots, puis par des actes, elle se lie d’amitié avec l’avocate féministe juive Yvonne Netter. Quand celle-ci est arrêtée en juillet 1942, internée au camp de Pithiviers puis dans un hôpital, Madeleine organise son évasion.
Arrêtée à son tour pour ce motif, elle est internée au camp de Beaune-la-Rolande où l’on trie les déportés avant les camps de la mort. C’est là qu’on l’affuble de cette étoile blanche. Elle participe à la vie du camp et se lie avec des personnes qui disparaîtront, notamment des enfants. Remise en liberté surveillée, elle parvient à s’échapper et rejoint Yvonne dans les Pyrénées où elles se cachent, puis remontent à Paris dans la clandestinité pour y vivre la libération de la capitale en août 1944.
Peu après la guerre, Madeleine raconte ses souvenirs dans un cahier. C’est son petit-neveu, Emmanuel Rougier, qui le trouve bien après sa mort. Conscient de l’importance de ces mémoires pour l’Histoire, il entreprend sa retranscription, qu’il complète avec des notes biographiques et documentaires, et décide de le publier. C’est un récit haletant, précis et détaillé, fait de rencontres et de rebondissements, où se mêlent la détresse et l’espoir.
Née dans un milieu aristocratique, Madeleine Fauconneau du Fresne (1893-1976) a été reconnue Juste parmi les Nations en août 2018. Une cérémonie d’hommage devait avoir lieu en novembre 2020.
Emmanuel Rougier est le petit-neveu de Madeleine Fauconneau du Fresne et le DRH du Secours Catholique.
À paraître mercredi 25 novembre 2020, aux éditions EdiSens, cet ouvrage a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Source :
https://www.fondationshoah.org/memoire/letoile-blanche-madeleine-fauconneau-du-fresne
Noble Dame et ceci dans tout les sens du terme.N´oublions pas nous chrétiens que le peuple juif est notre grand frere,nous l´aimons,nous le respectons.
J’aime beaucoup ces articles qui traitent du souvenir, ça me laisse une lueur d’espoir en me disant que les français ne sont sont pas TOUS des enculés de délateurs comme on en voit de plus en plus dans la conjoncture actuelle où le totalitarisme liberticide avance à grands pas.
Hier ils étaient une majorité à lever le bras en l’air (ou à mettre un genou à terre comme les miliciens), aujourd’hui c’est à cause des mêmes bâtards en uniforme obéissants comme des sous-merdes que la planète se retrouvera bientôt sous contrôle Orwellien.
On sait que dans ce genre de situation il n’y a pas 36 solutions (honneur à toi Madeleine, et gloire aux martyrs de l’affiche rouge) … bin y’a plus qu’à !