Islamisme : après l’imam Iquioussen, les « étrangers » de l’ex-UOIF dans le viseur ?

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Beauvau s’intéresse aux islamistes ayant un « discours comparable » à celui d’Hassan Iquioussen. Les cadres de la branche française des Frères musulmans sont concernés.
Par Antoine Menusier
« Depuis les attentats de 2015, les étrangers qui résident en France sont tétanisés. » C’est Bernard Godard, l’ancien « Monsieur Islam » aux côtés du ministre de l’intérieur Jean-Pierre Chevènement au début des années 2000, qui l’affirme. Le terme « étrangers » signifie ici ces cadres de l’ex-UOIF (Union des organisations islamiques de France créée en 1983, devenue Musulmans de France en 2017), souvent des membres fondateurs, qui, n’ayant pas la nationalité française, craignent d’être expulsés.
Si le « ch’ti » Hassan Iquioussen, fils de mineur marocain né en France en 1964, mais de nationalité marocaine uniquement, a pu être frappé d’une mesure d’expulsion, alors tous les « étrangers » qui s’y sont installés dans les années 1980, la plupart des étudiants islamistes fuyant le Maghreb, peuvent s’estimer menacés du même sort. Le Tunisien Ahmed Jaballah est dans ce cas. En France depuis le début des années 1980, il est l’un des cofondateurs de l’ex-UOIF, considérée comme un foyer de diffusion de l’idéologie des Frères musulmans, dont Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, avait fait un interlocuteur en l’intégrant au Conseil français du culte musulman (CFCM), en 2003. Comme d’autres de ses coreligionnaires, il a en son temps prêté allégeance aux Frères musulmans. En 2001, il a créé l’Institut européen des sciences humaines de Saint-Denis et occupe l’une des vice-présidences du Conseil européen de la fatwa et de la recherche.
« NATIONALITÉ AU COMPTE-GOUTTES »
« L’Etat utilise les permis de séjour comme un moyen de pression et de contrôle de l’élite frériste en France », assure l’ancien « Monsieur Islam » de la Place Beauvau. Depuis 2019, celui d’Ahmed Jaballah, jusqu’alors d’une durée de dix ans, n’est plus que de trois mois. Joint par L’Express, Ahmed Jaballah confirme : « Je suis tenu de renouveler mes demandes d’autorisation de séjour tous les trois mois. » Il n’en dira pas plus. Son avocat, Me Sefen Guez Guez, affirme qu’en l’état, « Monsieur Ahmed Jaballah n’est pas menacé d’une procédure d’expulsion », et espère que la prochaine demande de renouvellement de son client, en ce mois d’octobre, « sera acceptée ».

Selon Bernard Godard, ceux qui sont originaires de Tunisie ont un peu plus de souci à se faire que d’autres venus du Maroc ou d’Algérie. « La France, rapporte-t-il, a accordé au compte-goutte la nationalité française aux militants islamistes tunisiens. Pourquoi ? Entre autres parce que Ben Ali, qui dirigeait alors la Tunisie, alertait la France sur des risques d’attentats terroristes fomentés, disait-il, par des islamistes tunisiens réfugiés sur le territoire français. »
Quel sens, alors, donner à l’expulsion de Hassan Iquioussen ? « Le ministère de l’intérieur a manifestement voulu faire un exemple, commente Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue au CNRS et spécialiste de l’islamisme. Hassan Iquioussen est l’un des premiers islamistes nés en France à avoir prêté serment à la confrérie des Frères musulmans. Il a eu pour mission de répandre l’idéologie frériste dans les banlieues, ce à quoi il se sera attelé pendant trente ans, recourant à l’entrisme dans les milieux associatifs, notamment. »
Une purge est-elle imminente dans les milieux fréristes en France – Mediapart évoque l’existence d’une « liste » – ? « Non, il n’y a pas de purge en préparation et il n’y a pas de liste à ma connaissance, assure un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. Mais l’attention de l’Etat se porte en effet sur les personnes qui ont un discours comparable à celui de M. Iquioussen. » Ce dernier a été arrêté vendredi en Belgique en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis par Paris, mais compte sur la justice belge pour résister « aux pressions » de la France, qui réclame sa remise afin de pouvoir l’expulser. La justice belge devrait statuer dans les prochains jours sur l’exécution du MAE, en examinant notamment si l’infraction poursuivie en France possède un équivalent en Belgique. La procédure de remise à la France pourrait prendre plusieurs semaines.
Source
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/islamisme-apres-l-imam-iquioussen-les-etrangers-de-l-ex-uoif-dans-le-viseur_2179951.html?fbclid=IwAR3_r2xnNcOv6zPPkk6XGmN2WnA5KrcvYoAZWiHpd37QtMtrA23mmKR8mX8

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3 Commentaires

  1. David Vincent dit :

    Moussa devra alors expulser tous les maires islmophiles et dhimmis
    de France et de Navarre majoritairement issus de la Gauche Laïque et Maçonnique
    mais pas Que . . . depuis l’UMP en passant par LR
    et Qui ont tous pactisés avec l’Islam de France des frères musulmans !..

  2. joseparis dit :

    Encore de la comm, on veut des actes ! On en a marre du bla-bla

    • David Vincent dit :

      tous ces politcards ne sont bons qu’à jacter mais dès qu’il faut passer à l’acte
      ils font tous dans leur froc en se chiant les uns sur les autres
      tout en esperant que ça soit l’autre qui fasse le sale boulot à sa place !

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