ISLAMISTES :Bonbonnes de gaz à Paris : Trois accusés et un mystère devant la cour d’assises

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PROCES Trois hommes suspectés d’être radicalisés sont jugés devant la cour d’assises spéciale de Paris pour avoir tenté de faire exploser en 2017 un immeuble de la rue Chanez, dans le 16e arrondissement de Paris
• Le 30 septembre 2016, une bombe artisanale a été déposée en pleine nuit dans un immeuble du 16e arrondissement. Le choix de cette cible reste encore un mystère.
• Trois hommes, suspectés d’être radicalisés, ont été interpellés par les enquêteurs de la brigade criminelle et mis en examen par un juge antiterroriste.
• Ils comparaissent ce mardi pour trois semaines devant la cour d’assises spécialement constituée.
La question sera au centre du procès qui va durer près de trois semaines. Pour quelles raisons une bombe artisanale a-t-elle été déposée, en pleine nuit, dans le hall d’un immeuble de la rue Chanez, dans le 16e arrondissement de Paris, en 2017 ? L’enquête menée pendant plus de trois ans par les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne n’a pas permis de percer le mystère. En revanche, les investigations ont permis d’interpeller rapidement trois suspects radicalisés, âgés d’une trentaine d’années, dont deux faisaient déjà l’objet d’une fiche S. Aymen Balbi, Sami Balbi – deux cousins – et Amine Abbari seront jugés à compter de mardi, à Paris, devant la cour d’assises spécialement constituée.
Une chose en revanche est certaine dans ce dossier : L’échec de cet attentat tient presque du miracle. Le 30 septembre 2017, Yann C., locataire d’un deux-pièces au rez-de-chaussée, est rentré tard du travail. Chef de rang dans un restaurant, il s’est plongé dans une série avant de dormir. Mais vers 4h du matin, il a été incommodé par une forte odeur d’essence. Il est aussi intrigué par des chuchotements et un étrange sifflement venant du hall de l’immeuble. Il se relève et aperçoit quatre bonbonnes de gaz de 13 litres chacune entourées de seaux d’essence dont une partie a été déversée directement sur le sol. Les tapis en sont imbibés. Le locataire appelle la police puis ferme les bonbonnes, en déplace deux à l’extérieur.
Un suspect surnommé « Daesh »
En déplaçant les bonbonnes, le trentenaire remarque un dispositif de mise à feu à distance : un téléphone portable relié à un générateur. La réalisation est artisanale mais redoutable. Au moment de son activation par un appel, le module doit créer un arc électrique destiné à enflammer les vapeurs d’essence et de gaz. Le téléphone a bien reçu trois appels cette nuit-là mais l’explosion n’a pas eu lieu. Une chance. Car selon le rapport des experts qui l’ont examinée, la déflagration aurait été telle que l’immeuble « aurait été intégralement détruit ». Aux yeux de la police technique et scientifique, le dispositif n’a pu être mis en place que « par des personnes ayant des connaissances en électronique » ou « disposant d’un schéma et d’instruction ».
Sur des sacs ayant servi au transport des bonbonnes, des seaux et des jerricans, deux ADN sont rapidement isolés, ceux de deux cousins trentenaires, Aymen et Sami Balbali. Les indices s’accumulent à leur encontre. La puce qui a servi à activer le téléphone « détonateur » est retrouvée dans le téléphone du premier. Il vient également d’acheter en moins de 17 heures plus de 130 litres d’essence en utilisant la carte Total de son cousin.
Aymen Balbali est loin d’être un inconnu des services de renseignement. Le 15 septembre 2017 – quinze jours avant la tentative d’attentat – la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) signalait à la préfecture de l’Essonne que l’homme chercherait à se procurer des « armes de gros calibre ». Il est déjà inscrit au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) depuis juillet 2016, soupçonné de faire du prosélytisme pro-Daesh.
Depuis sa radicalisation, qui remonte à deux ans selon ses proches, ses sœurs le surnomment d’ailleurs « Daesh ». Dès le signalement de la DGSI, l’homme est placé sur écoute. La nuit précédant le dépôt de la bombe, il explique à son cousin : « Il faut que je complète maintenant ce que j’ai commencé à emmener, on le termine et c’est bon demain, ça y est, piuff ! Demain c’est obligé pour nous, demain c’est obligé, obligé, obligé. »
SOURCE
https://www.20minutes.fr/justice/3301427-20220602-julien-publier-bonbonnes-gaz-paris-trois-accuses-mystere-devant-cour-assises

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