Kamikaze Riders : radicalisés mais pas vraiment terroristes

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BELGIQUE
On s’en souvient : la préparation des fêtes de fin d’année au cœur de Bruxelles avait eu lieu dans un climat particulièrement lourd. Tout le monde gardait en mémoire les attentats de Paris ainsi que le « lock-down » qui avait vidé les rues de Bruxelles.
C’est dans ce contexte que deux membres des Kamikaze Riders – un club de motards, majoritairement de confession musulmane – avaient été arrêtés le 28 décembre. On les soupçonnait de préparer un attentat sur la Grand-Place de Bruxelles ou devant le commissariat central tout proche.
Le parquet fédéral n’avait pu étayer ses soupçons contre Saïd Saouti qui paraissait le plus radicalisé. Il l’a néanmoins poursuivi pour avoir incité à commettre un tel attentat.
Jeudi, le tribunal correctionnel n’a pas retenu cette accusation qui reposait sur les déclarations d’un autre Kamikaze Rider qui affirmait que Saouti en avait parlé ouvertement lors d’une réunion du club. Le tribunal a relevé que le témoignage était bien trop léger.
Saïd Saouti et le deuxième prévenu, Mohamed Kerai, avaient participé à des parties de paintball et d’airsoft organisées en treillis militaires, sur lesquelles étaient plaqués des autocollants avec un doigt pointé vers le haut, signe de ralliement à l’Etat islamique. Au cours de ces séances, ils se prosternaient dans des prières communes. Le parquet fédéral voyait dans ces joutes guerrières une formation au combat armé. Le tribunal a estimé que ce n’était pas le cas.
Le club des Kamikaze Riders n’est pas terroriste
Le parquet fédéral considérait Saïd Saouti comme ayant pris part aux activités d’un groupe terroriste en tant que dirigeant. Pour le tribunal, les Kamikaze Riders ne peuvent être assimilés à un groupe terroriste. Néanmoins, il a jugé que Saouti était membre – et non dirigeant – de l’Etat islamique pour lequel il a recruté.
Son activité sur les réseaux sociaux attestait d’un profil inquiétant. Saouti estimait qu’en vertu de la loi du talion on pouvait tuer des femmes et des enfants. Il justifiait les attentats de Paris. La veille de son arrestation, il souhaitait encore à un djihadiste européen en Syrie de faire un « tsunami de sang ».
Le tribunal a estimé qu’il caressait alors l’idée de se rendre en terre de djihad comme il avait déjà tenté de le faire en 2009. Seule une incarcération l’avait alors empêché de partir. En récidive légale – six ans pour vols avec violence et association de malfaiteurs -, Saïd Saouti a été condamné jeudi à 6 ans de prison.
Mohamed Kerai s’est vu infliger 3 ans de prison, dont un avec sursis. Lui aussi, a estimé le tribunal, était radicalisé de longue date. Deux mois, après son arrestation, il devait s’envoler, avec un aller-simple déjà acheté, pour la Thaïlande. Pour le tribunal, ses imprécisions sur ce séjour futur attestent du fait que, soit il voulait y suivre une formation au djihad, soit y transiter en chemin vers la Syrie.
Source :
http://www.lalibre.be/actu/belgique/kamikaze-riders-radicalises-mais-pas-vraiment-terroristes-5808f8dacd70fdfb1a5543f8

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Kamikazes Riders : Simples motards ou candidats djihadistes?
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C’était à peine quelques jours avant le Nouvel An alors que les souvenirs des attentats du 13 novembre à Paris et du lockdown, qui avait vidé les rues de Bruxelles le 20 novembre, étaient encore très vivaces. Deux hommes, considérés comme les figures de proue d’un club de motards majoritairement de confession musulmane, les Kamikaze Riders, avaient été arrêtés.
On les soupçonnait alors de préparer un attentat. Dans une note, envoyée par l’Ocam aux zones de police de la région bruxelloise, des cibles potentielles avaient été citées : la Grand-Place de Bruxelles, le commissariat central de la police de Bruxelles, situé dans les environs immédiats, les militaires qui patrouillaient en rue et les policiers en uniforme.
Les enquêteurs étaient alors convaincus que « ces menaces sérieuses d’attentat » se concrétiseraient durant les fêtes de fin d’année. Cela avait conduit les autorités à annuler le traditionnel feu d’artifice du 31 décembre à Bruxelles.
Le projet d’attentat n’a pas été retenu
Deux hommes avaient été inculpés et arrêtés pour participation aux activités d’un groupe terroriste et pour tentative d’attentat. Ils sont toujours détenus. Ils comparaissent à partir de ce lundi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles.
L’affaire s’est toutefois sensiblement dégonflée depuis lors. Saïd Souati, 30 ans, et Mohamed Karay, 27 ans, ne devront plus répondre de tentative d’attentat. A la demande même du parquet fédéral, cette charge n’a pas été retenue à leur encontre. Ils seront « seulement » jugés pour participation aux activités d’un groupe terroriste.
Des contacts avec Sharia4Belgium
En janvier, on pensait pourtant que Mohamed Karay aurait voulu se faire exploser. Une lettre datée du 1er décembre avait été retrouvée dans son ordinateur. Elle se présentait sous la forme de la lettre d’adieu du martyr avant son geste.
Ni explosifs ni armes n’ont été retrouvés. Le passé de Saïd Souati, déjà impliqué dans des attaques à main armée, avait fait craindre qu’il pouvait avoir un accès aisé à des armes à feu.
Des tenues d’entraînement de style militaire, notamment du type porté par les chasseurs dans les bois, avaient été retrouvées lors des perquisitions. Cela pouvait peut-être s’expliquer car certains des Kamikaze Riders étaient adeptes du Paintball. Saïd Souati était considéré comme un des chefs des Kamikaze Riders, réputés pour leurs courses à moto à pleine vitesse sur le Ring de Bruxelles.
Certains des membres ou proches du club étaient considérés comme favorable à la cause djihadiste. Un des membres du groupe, Abdelouafi Elouassaki s’est tué à moto en 2013.
Deux de ses frères, Hakim et Houssien ont été condamnés à Anvers en 2015 dans le cadre du procès Sharia4Belgium. Saïd Souati et Mohamed Karay nient les faits qui leur sont reprochés.
Source :

http://www.lalibre.be/actu/belgique/kamikazes-riders-simples-motards-ou-candidats-djihadistes-57d586843570646c923d5ef6

happywheels

1 Comment

  1. Jacques dit :

    Des bikers,de tradition anglo-saxonne.
    Islamistes,originaires d Afrique.
    Le tout se passe en Belgique:c est beau,la mondialisation…
    Quant au fameux « radicalisés mais pas terroristes »,ça me rappelle le concept d' »islamistes modérés » porté par tant d imbéciles heureux,il y a quelques années.

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