La disgrâce algérienne de Rima Hassan

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L’eurodéputée LFI se retrouve dans le viseur de la sphère algérienne, qui lui reproche une certaine tiédeur sur le Sahara occidental. Ironie du sort, l’Algérie lui renvoie maintenant les mêmes critiques qu’elle adressait auparavant à la France.

Rima Hassan s’attire les foudres de la sphère algérienne. Comme le relaie Le Point, un agent d’influence numérique basé à Alger déclare sur le réseau X : « Comme d’autres marchands de la cause palestinienne, qui l’ont transformée en fonds de commerce électoral et politique et pratiquent le double jeu, cette “caméléon” oublie que c’est la communauté algérienne qui a propulsé ce “néant” au sommet de la gloire politique en France, et que c’est elle qui pourra la renvoyer d’un trait de plume dans les égouts de Paris pour y retrouver les rats de la capitale ».

Depuis deux jours, Rima Hassan est attaquée par la presse algérienne. Ce vendredi, les relais numériques proches du régime ont diffusé le message suivant : elle n’est plus la bienvenue, accusée de trop de complaisance envers le Maroc dans le dossier du Sahara occidental. Dans un retournement ironique, on l’accuse aujourd’hui des mêmes choses que ses adversaires en France : profiter de la cause palestinienne, renier sa nationalité française « de papiers », ou encore servir la propagande du régime de Tebboune. Sur les réseaux, une multitude d’« influenceurs » lui rappellent sans relâche sa dette envers Alger.
Les erreurs de Rima Hassan
Deux questions se posent pour Rima Hassan : pourquoi sa stratégie avec l’Algérie a échoué et comment elle va s’en sortir ? Sur le premier point, plusieurs erreurs sont à relever. Elle a surestimé le poids réel de la cause palestinienne pour l’Algérie, qu’elle pensait être un allié naturel. Mais la Palestine est souvent instrumentalisée par les régimes arabes selon leurs besoins politiques. Elle a aussi cru que sa relation avec Alger pouvait rester souple, alors que le soutien algérien exige une loyauté totale, pas seulement une certaine sympathie.
Pour s’en sortir, elle devrait probablement rester prudente et attendre que la polémique retombe. Sur les réseaux sociaux, l’attention est souvent courte, et l’orage pourrait vite passer. En revanche, continuer à affirmer ses positions risquerait de prolonger la tension, surtout sur le choix entre soutenir Gaza ou le Sahara occidental, deux causes dont les priorités diffèrent entre la France et l’Algérie.

Source valeursactuelles.com

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