La personnalité ambiguë du lycéen auteur de l’agression antisémite à Marseille

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Une enquête du journal Le Monde nous en apprend davantage sur cet adolescent de seize ans, de nationalité turque et d’origine kurde, qui s’est progressivement radicalisé, de façon solitaire, jusqu’à agresser à la machette un enseignant de confession juive.
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Le 11 janvier dernier, un adolescent agressait à la machette un enseignant de confession juive non loin de l’Institut franco-hébraïque La Source, dans le XIe arrondissement de Marseille, où il enseigne. Benjamin Amsellem, ce professeur de 35 ans, ne doit sa survie qu’à une torah qu’il a brandie, et avec laquelle il a pu détourner l’arme. Cette tentative d’assassinat avait bouleversé la communauté juive de Marseille, et la société française dans son ensemble. Selon l’enquête du Monde, si cet adolescent de seize ans a rapidement revendiqué son geste au nom de l’État islamique, rien ne semblait pourtant le prédestiner à un tel geste.

Le matin du 11 janvier, ce jeune de nationalité turque, et d’origine kurde, a glissé la machette achetée douze jours plus tôt dans son sac à dos avant d’aller devant un lycée professionnel, d’après des informations récoltées par Le Monde. Il a même pris le temps d’amener son petit frère à l’école. Un matin comme tous les autres en somme. Sauf que le jeune homme s’apprête à commettre une tentative de meurtre en pleine rue. Mais il échoue et est rapidement interpellé par la police. Suant à grosses gouttes mais provocateur, l’adolescent déclare alors aux forces de l’ordre un lapidaire: «Vous avez fait vite». Mais la machette laissée sur les lieux de l’agression n’était pas la seule arme en sa possession. Il disposait aussi d’un couteau que les policiers aperçoivent alors qu’il dépasse de son jogging. «Ça, c’est pour vous, c’est pour les policiers», lance-t-il.
Face aux forces de l’ordre, l’adolescent, tout tremblant toujours selon Le Monde, multiplie les déclarations. Il affirme pêle-mêle qu’il y a une bombe dans son sac, qu’il veut partir en Syrie, et qu’il «faut tuer les juifs». C’est là également qu’il revendique son geste au nom de l’État islamique «parce que c’est un yahoudi, un juif qu’il fallait tuer». Suite à son interpellation, il sera mis en examen deux jours plus tard par une juge d’instruction antiterroriste pour «tentative d’assassinat aggravé en raison de l’appartenance de la victime à une religion déterminée et en relation avec une entreprise terroriste».

Durant sa garde à vue – qui va durer 48 heures -, le lycéen lâche quelques détails glaçants aux enquêteurs. «Dommage que la machette était mal aiguisée sinon je l’aurais coupé en deux, j’ai acheté une machette afin d’aller tuer des juifs mais, ce matin, je n’ai pas eu assez de force. J’ai honte, je regrette de ne pas l’avoir tué. Je suis néanmoins fier», déclare-t-il avec aplomb selon Le Monde. Le but de l’adolescent était de tuer ce professeur et de prendre une photo afin de «la mettre sur Twitter avec un texte du style: un juif de moins… (…), et sortir le couteau et me faire tuer par les flics, en martyr». Jamais durant sa garde à vue, le lycéen n’a semblé douter. Le psychiatre qui l’a rencontré a conclu à l’absence de trouble psychiatrique.
«J’ai honte, je regrette de ne pas l’avoir tué»
L’agresseur
Il se revendique «partisan de l’État islamique depuis un an et demi environ», et assure avoir «renoncé à la démocratie» depuis l’âge de 9 ans pour «pratiquer» l’islam. Il a notamment avoué s’être radicalisé progressivement sur internet, notamment en regardant des discours d’Abou Bakr al-Baghdadi, le calife autoproclamé de l’État islamique. Il confesse également n’être jamais entré en contact avec d’autres partisans. Tout semble donc indiqué qu’il s’agit d’une radicalisation solitaire.
D’après différentes sources, ce lycéen était un excellent élève en seconde professionnelle électrique avec 14 de moyenne générale.«C’était un bon élève apprécié de l’équipe pédagogique, il ne posait aucun problème», a raconté Éric Leconte, un professeur en électrotechnique et représentant SNETAA-FO du lycée professionnel Ampère, où le jeune était scolarisé. Son professeur de français aurait vanté ses résultats et ses efforts lors du dernier conseil de classe. Arrivé en 2011 en France avec sa mère et ses frères pour rejoindre son père, un réfugié politique, il ne parlait alors pas un mot de français. Lors d’un exposé sur les atrocités de l’État islamique en classe, il n’avait pipé mot. Il serait même un adolescent qui adore raconter des blagues. De l’avis de tous, il se fondait dans la masse.
«J’ai tout mon intérieur qui est en train de brûler»
Le père de l’agresseur
Sa famille, musulmane mais peu pratiquante, n’a rien vu venir. Son père admet néanmoins l’avoir surpris à deux reprises en train de regarder des vidéos de propagande djihadiste sur internet. Il avait alors cassé l’ordinateur offert par le conseil départemental aux collégiens. Son frère aîné avait même fermé son compte Facebook pour éviter toute dérive. Mais le jeune homme ne fréquentait pas les mosquées salafistes de Marseille, et n’avait pas d’amis.
Interrogé par la police, son père est apparu abasourdi. «Je n’arrive pas à y croire. Comment est-ce qu’un enfant de quinze ans peut faire cela?», a-t-il confié aux policiers. Avant de lâcher: «J’ai tout mon intérieur qui est en train de brûler».

source :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/01/29/01016-20160129ARTFIG00285-la-personnalite-ambigue-du-lyceen-auteur-de-l-agression-antisemite-a-marseille.php

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4 Commentaires

  1. jean dit :

    si seulement ce jeune turc d’origine kurde savait ce que daesh, isis,et autres islamo-nazis font au kurdes!
    il changerait vite d’avis,mais bon?
    de nos jours les jeunes sont de + en + crétin et incultes,ils ne connaissent rien à l’histoire,ni de qui est leurs ennemies mortel
    c’est un jeune homme simple d’ésprit,qui c’est fait manipulé par la propagande islamo-racaille
    il vaut mieux lui faire voir des vidéos de sa communauté kurde qui se bat contre ses barbares,et aux repos forcé,car il manque d’instruction
    grace à D. tout fini bien pour l’enseignant

  2. Ralph Sîpanî dit :

    L’idéal serait qu’il soit expulsé vers la Turquie, en prison la bas il aurait droit a ce qu’il mérite, la République Française doit faire preuve de tolérance zéro avec le terrorisme, donc expulsion systématique.

    Tout mon soutien à l’enseignant blessé, à la communauté Juive de France, à mes frères Juifs du monde entier, et à la LDJ.

    AM ISRAEL HAI.

    Un francais d’origine kurde.

  3. roni dit :

    il se fondait dans la masse pour mieux passer a l acte.
    il devrait etre expulse vers la turquie.
    En france il va reprendre ses etudes en prison comme il est jeune ils sont capable de le mettre dans un cer jusqu a sa majorite (il fera du sport, monter a cheval,…)
    pour les kurdes il y en a quelques uns dans les rends de DAESH

  4. Olivier dit :

    La vague d’immigration en cours ramène des gens avec très peu d’éducation et de structure, sans aucun lien avec la France, qu’ils soient positifs ou négatifs. On n’est plus du tout dans l’islam des chibanis, ils ont l’air complètement déconnectés.
    J’ai peur qu’on ait aussi finalement la même chose avec une partie des jeunes issus du Maghreb, qui vont commencer à être trop jeunes pour avoir connu la guerre civile algérienne.

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