Le combat contre les djihadistes passe aussi par le Hamas

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Les yeux de toute la planète sont braqués sur la Coupe du Monde, sur cette formidable bataille sportive entre des équipes venues de tous les continents au Brésil. Ils viennent dans le pays de la Samba pour danser, jouer, gagner, perdre et puis repartir, chacun vers sa propre destination. Tandis que là-bas on s’amuse avec le ballon rond et les pronostics, ici, loin des projecteurs, des milliers de soldats israéliens recherchent trois adolescents innocents pris en otage par des terroristes. A proximité, et sur un autre terrain, d’autres combats font rage provoquant des centaines de milliers de victimes, des millions de réfugiés et des drames quotidiens et terrifiants.
Depuis le fameux partage du Moyen-Orient intervenu suite à l’accord Sykes-Picot de 1916, une nouvelle grande recomposition de la région se dessine au grand jour. Les frontières s’effacent, les Etats se décomposent et éclatent, s’écroulent sous les bombes, la terreur et l’horreur. Le djihad sunnite ou chiite l’emporte et flotte aux quatre vents, appliquant les lois les plus sales et les plus barbares. Cette situation explosive intervient au moment où les Occidentaux hésitent sur la marche à suivre et les Américains, impuissants devant le désastre, abandonnent des alliés stratégiques. On pourrait comprendre que le président Obama ne veuille plus intervenir militairement, mais l’indifférence et l’inaction affaiblissent les efforts diplomatiques, provoquant un désarroi total au sein des populations en détresse. Sauve qui peut, le ciel t’aidera et Allah est Grand !
Voilà déjà de longues années que nous avertissons contre les menaces réelles et les pires scénarios. Plongées dans l’indifférence, les chancelleries n’écoutent que d’une oreille distraite et laissent faire ; leur attention est ailleurs, aux intérêts commerciaux, mercantiles. Sans issue et sans solution en vue, l’Amérique soudain change de cap, de camp et d’alliance. Les Ayatollahs, les chiites, sont désormais les « bons», et dorénavant de véritables partenaires stratégiques. L’administration Obama semble oublier la prise d’otage de ses propres diplomates à Téhéran et l’attentat terrifiant contre ses Marines à Beyrouth planifié par le Hezbollah chiite et la Syrie : 241 morts ! L’Iran, seul pays de la région à soutenir militairement le régime sanguinaire d’Assad et le pouvoir de Maliki à Bagdad, noue des relations avec le « Satan américain » avec un sourire cynique et un regard victorieux.
Incroyable mais vrai ! Nous constatons avec stupéfaction que depuis plusieurs mois Washington et Téhéran négocient cette entente dans le plus grand secret en liant le dossier nucléaire et la levée des sanctions. Certains observateurs osent même imaginer un « front commun » entre les deux ennemis d’hier pour combattre les djihadistes sunnites et surtout la montée en puissance de l’EIIL (l’Etat Islamique en Irak et au Levant), cette nouvelle force qui dévaste tout sur son chemin, ces adorateurs sanguinaires qui envisagent tôt ou tard de proclamer le califat, l’Etat islamique étendu sur cinq pays du Moyen-Orient dont la Palestine.
Comment expliquer la « valse diplomatique » d’Obama face à ce nouvel enchevêtrement ? Pense-t-il vraiment régler les affaires compliquées de la région et de la planète entière en faisant confiance aux Ayatollahs? Croit-il ainsi échapper à la situation explosive ? A la menace atomique? N’est-ce pas plutôt un nouvel aveu de défaite ? D’une débâcle ? Comment ne pas s’inquiéter, s’angoisser, et songer à la tristesse des lendemains à venir ?
Les prises d’otage sont toujours utilisées comme « instrument de terreur » pour obtenir des gains et des rançons. Depuis 10 jours, toute la nation israélienne suit les nouvelles avec angoisse et attend impatiemment un signe de vie des trois adolescents disparus. Leur seul « crime » était d’étudier le Talmud et de faire de l’auto-stop pour pouvoir rentrer à la maison, chez leurs parents, avant shabbat. Démunis de moyen de transport, leur « grand tort » est d’avoir fait confiance tout naturellement à un chauffeur inconnu. Nul ne doute que c’est bien le Hamas qui a planifié et commandité l’enlèvement. Les ravisseurs ont été encouragés par les dirigeants du mouvement palestinien, et des députés arabes de la Knesset osent après coup justifier cet acte odieux et crapuleux. Le vrai visage du Hamas est une fois encore dévoilé : cynique, brutal, macabre, un saboteur systématique de tout accord de paix, refusant l’existence même de l’Etat d’Israël.
Il est regrettable que les Américains se trompent à chaque fois dans leur analyse et se bercent des discours apaisants de Mahmoud Abbas. Pourquoi se précipitent-ils pour reconnaître un gouvernement palestinien fantoche, dont la moitié des membres ont été désignés par des chefs terroristes siégeant à Gaza ? Si Abbas pense diriger un jour la totalité de son peuple et négocier un accord de paix viable avec Israël, il devrait avant tout maîtriser la situation en exigeant le retour immédiat, sain et sauf de nos chers enfants. Il est aussi de son devoir de se détacher du Hamas en refusant tout contact avec lui tant qu’il ne reconnaîtra pas les accords signés et l’existence de l’Etat d’Israël.
Dans ce contexte d’impuissance côté palestinien, devant la nouvelle donne géopolitique avec ses bouleversements en cascade et face au désarroi occidental, nous ne pouvons prendre de nouveaux risques et attendre tranquillement des jours meilleurs. L’Etat juif sait se défendre tout seul ! Il est en légitime défense, capable d’éradiquer l’infrastructure terroriste du Hamas et de geler son riche financement. Le combat contre les djihadistes en Europe et partout ailleurs passe aussi par le Hamas, qui, rappelons le, est bien une filiale sunnite des Frères musulmans mais aussi soutenu par l’Iran chiite. L’arrestation d’une centaine de terroristes du Hamas en Cisjordanie, dont plusieurs sont des récidives de la libération de Guilad Shalit, prouve que les intentions du mouvement palestinien n’étaient pas la réconciliation, ni le processus de paix, mais une lutte armée sans merci qui n’a jamais été abandonnée.
Enfin, une lueur d’espoir, après chaque crise ou conflit armée, et quel que soit le dénouement de la dernière prise d’otage, il est très important d’employer intelligemment de nouveaux moyens diplomatiques pour relancer et continuer un processus de paix avec tous les hommes de bonne volonté chez nos voisins palestiniens et dans les pays arabes modérés. Actuellement nous sommes en position de force et dans un cadre plus compréhensif à notre juste cause.
lire l’article de Freddy EYTAN en cliquant sur le lien ci-après

http://jcpa-lecape.org/le-combat-contre-les-djihadistes-passe-aussi-par-le-hamas/

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