Le nom de l’antisémite John Galliano refait surface dans le Marais à Paris

John Galliano ouvre un second magasin à Paris. Situé au cœur du quartier du Marais, l’enseigne s’est installée aux côtés des boutiques Givenchy, Fendi et Gucci. Une ouverture qui dérange après les déclarations du créateur le 24 février 2011.
Nous le pensions perdu pour la mode après ses déclarations antisémites du 24 février 2011. John Galliano se refait un nom à Paris en ouvrant une seconde boutique au sein de la Ville Lumière.
La Maison, propriété de Dior Couture, a retravaillé son image de marque. Un long travail qui lui permet aujourd’hui d’ouvrir les portes d’un magasin situé dans le quartier du Marais, à l’angle desrues des Archives et Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie.
Un magasin encré derrière une façade victorienne sur laquelle brille des lettres d’or majuscules. La boutique s’étend sur une surface de 130 mètres carrés. Le design de l’enseigne a été revisité par l’architecte Franklin Azzi.
On y retrouve des vêtements de prêt-à-porter pour femmes, hommes et enfants, ainsi qu’une toute nouvelle gamme d’accessoires.
Si la griffe revient sur Paris, c’est sans son créateur. John Galliano n’est plus qu’une marque après que le directeur artistique britannique a émis des déclarations condamnables en 2011.
Pour rappel, John Galliano avait été filmé en train de tenir un discours antisémite au café de La Perle. Un café au sein duquel il appréciait déguster quelques gin tonics en fin d’après-midi.
Depuis, le créateur britannique s’est « refait une santé ». Il a déclaré ne plus toucher à l’alcool ni la drogue. Il s’est par ailleurs excusé pour ses propos injurieux et diffamatoires dans une synagogue de Londres.
Il avait par également exprimé tout son « soulagement » quant à son départ de Dior. La Maison lui aurait imposé de fournir 32 collections par an. « Un rythme insoutenable » selon l’intéressé.
La deuxième boutique John Galliano au Marais ouvre donc sans être portée par l’âme de son créateur. Seul son nom est visible. C’est assez pour provoquer la colère des habitants du quartier juif situé à deux pas de la nouvelle structure.

source :
http://journalduluxe.fr/john-galliano-magasin-paris-2016/#!prettyPhoto/0/

En février 2011, John Galliano est interpellé dans le 3e arrondissement de Paris, à la suite de la plainte d’un couple qui l’accuse d’avoir proféré à leur encontre, à la terrasse d’un café, des injures antisémites et racistes (respectivement « sale tête de juive » et « putain de bâtard asiatique »)30. Le couturier, qui avait jusque-là fait l’objet d’un soutien constant de la part de Dior, est suspendu de ses fonctions par l’entreprise en attendant la fin de l’enquête17,31 ; Bill Gaytten, son bras droit, assure la transition. Galliano porte plainte en diffamation. Le surlendemain, une femme dépose plainte contre le créateur, pour des faits similaires qui se seraient déroulés en octobre 201032. The Sun publie ensuite une vidéo, tournée en décembre 201033 où l’on voit Galliano, visiblement dans un état d’ébriété avancée, prendre à partie des personnes à une terrasse de café et s’écrier, en anglais, « J’adore Hitler ! Les gens comme vous devraient être morts ! », ajoutant que la famille de ses interlocuteurs aurait du être « gazée »

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John Galliano présente des excuses37, mais l’entreprise Dior annonce néanmoins en mars 2011 qu’elle va engager une procédure de licenciement à l’encontre de son directeur artistique38. Dans les milieux de la mode, certaines personnalités condamnent John Galliano, tandis que d’autres prennent sa défense en évoquant ses problèmes personnels39,40. À son procès, John Galliano déclare que son comportement a été causé par son état de profonde détresse, à la suite des décès successifs de son père en 2006 et de son ami Steven Robinson en 2007n 6,41 ; il précise souffrir d’une « triple addiction » à l’alcool, aux somnifères et au valium. L’avocat du couturier déclare que son client était alors « malade », ses addictions l’ayant réduit à un état d’« abandon total » dans lequel il n’avait plus aucune conscience de ses propos42,43.
Le 8 septembre 2011, John Galliano est condamné pour « injures publiques44,n 7 » à 6 000 euros d’amende avec sursis. Il doit également verser 1 euro symbolique de dommages et intérêts aux victimes, et rembourser les frais de justice des associations parties civiles45. Il ne fait pas appel. À la suite de cette condamnation, John Galliano se voit retirer sa Légion d’honneur46,47,n 8. Quelques mois plus tard, il est remplacé chez Dior par Raf Simons48.