Les falsos, qu’est ce qu’ils sont aimés

Par Meir Ben Hayoun

Je viens d’écouter une interview de l’ambassadeur de France en Israël sortant, Eric Danon, sur France Info. Quand il était ici, il avait l’air très sympathique, très proche de nous et de ce qui nous préoccupe.

Il était fréquemment sollicité et félicité par toute sorte d’acteurs de la communauté francophone d’Israël comme entre autres, i24news, le collège universitaire de Natanya, Qualita, Actu J. Ils en étaient serviles estimant peut-être que pour la première fois, un Juif ambassadeur de France en Israël, ce serait différent. Comme si le Quai d’Orsay aurait envoyé un fervent membre du Mouvement sioniste de France comme Ambassadeur à Tel Aviv.

Il faut dire qu’Eric Danon a pris bien soin de mettre en avant son judaïsme pour mieux les envelopper dans le miel. Ils sont tous tombés dans le panneau comme des gosses nés de la dernière pluie.

Danon dit en substance qu’il ne faut pas humilier l’ennemi nazilamiste de crainte de le priver d’horizon – que nous serions des messianistes, ce qui est juste. Or dans sa bouche, c’est ce qu’il y a de plus péjoratif. Les objets de foi qui sont l’axe du judaïsme suscitent chez ces gens-là un profond mépris véhiculé par des formules d’antisémitisme subtil certes, mais pas moins pernicieuses pour autant.

Evidemment, Danon a cassé du sucre sur le dos de Netanyahou à en faire jouir son intervieweur Frédéric Métézeau, le blanc bec qui était le correspondant de Radio France à Jérusalem.

A noter que le sujet des otages n’est même pas abordé par Dannon alors qu’en général, la diplomatie française nous a accoutumés à camoufler ses intentions malveillantes en s’engouffrant dans l’humanitaire. Là l’humanitaire; même pour faire feindre d’être sensible, il s’en est dispensé.

Dans cette interview où il se lâche, on se rend compte qu’Eric Danon était un véritable falso.