Paris : un tag «Nique les juifs» découvert devant l’Hypercacher de la porte de Vincennes

«Nique les juifs» a été tracé au feutre noir sur le trottoir du magasin parisien. Le parquet de Paris a ouvert une enquête mais, pour l’heure, aucun suspect n’a été interpellé.
Le magasin Hyperchacher de la porte de Vincennes, dans le 20e arrondissement de Paris, a été visé par une inscription antisémite. Lundi, le gérant a prévenu le commissariat que trois jours plus tôt, vendredi 3 octobre à 7h30 du matin, il avait découvert sur le trottoir de son magasin le tag «nique les juifs» dessiné au marqueur noir. Cette inscription, qui a depuis été nettoyée, mesurait 50 centimètres de longueur et 30 centimètres de largeur, selon une source policière au Figaro.
Si le gérant du commerce n’a pas souhaité déposer plainte, le parquet de Paris a été avisé et a ouvert une enquête pour «provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion». Ce délit est passible d’une peine d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. Le parquet nous précise que «l’enquête de voisinage a établi que les faits ont été commis entre le 1er octobre à 16h30 et le 3 octobre à 7h30» alors que les commerces étaient fermés en cette période de Yom Kippour, le Jour du Grand Pardon dans la religion juive.
En mars dernier, la devanture de ce même magasin d’alimentation a été volontairement incendiée. Un homme a été filmé par les caméras en train de mettre le feu à quatre containers placés devant l’entrée de Hypercacher, avant d’incendier une benne de chantier se trouvant à proximité. Une enquête pour dégradation volontaire par incendie a été ouverte et est toujours en cours.
L’Hypercacher a par ailleurs été meurtri par le djihadisme le 9 janvier 2015. Ce jour-là, quatre personnes de confession juive ont été tuées lors d’une prise d’otages au sein de la supérette par le terroriste Amédy Coulibaly, ensuite abattu par la police. À la veille de la commémoration des dix ans de cette attaque, une étoile de David a été taguée à quelques mètres seulement du magasin. Plusieurs autres ont été dessinées dans des communes limitrophes. Pour ces faits, un quadragénaire a été condamné en février dernier à six mois de prison ferme.
Source Le Figaro