Peillon, ou le délabrement idéologique du PS

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Par Ivan Rioufol

Vincent Peillon, qui se présente comme l’héritier du socialisme – avec la caution de Mazarine Pingeot, la fille de François Mitterrand – résume à lui seul le délabrement idéologique du « progressisme ». Mardi soir, sur France 2, le candidat à la primaire du PS a rapproché le sort des musulmans vivant en France de celui des juifs sous l’Occupation, en dénonçant également le « fascisme rampant » de Marine Le Pen. Il a notamment déclaré (voir Le Figaro, ici): « Certains veulent utiliser la laïcité – ça a déjà été fait dans le passé – contre certaines catégories de population, c’était il y a 40 ans (sic) les juifs à qui on mettait des étoiles jaunes. C’est aujourd’hui un certain nombre de nos compatriotes musulmans qu’on amalgame d’ailleurs souvent avec les islamistes radicaux. C’est intolérable ». Dernièrement, l’ancien ministre de l’Education, pourtant promoteur en 2013 d’une charte de la laïcité dans les écoles, avait déjà jugé ‘intolérable de stigmatiser la communauté musulmane au nom de la laïcité ». Jusqu’alors, ces amalgames étaient réservés aux islamo-gauchistes, prêts à relativiser la tragédie juive sous Vichy pour la rendre comparable aux supposées discriminations contre les musulmans, qui ne cessent pourtant de vouloir gagner la France. Que de telles outrances soient tenues par une figure socialiste sans susciter la réprobation de ses six autres concurrents à la primaire en dit beaucoup sur la perte de repères de la gauche française. Elle est prête à toutes les bassesses pour s’attirer le vote communautaire. Dans sa démagogie révisionniste, Peillon en vient à admettre une incompatibilité entre l’islam et la laïcité, et à nier l’antisémitisme crânement revendiqué par le fascisme islamique.

L’indigence des programmes des sept candidats « citoyens », qui s’affronteront le 22 janvier pour un premier tour, reflète la faillite intellectuelle du socialisme pétrifié. « Ah ! frappe-toi le coeur, c’est là qu’est le génie >, écrivait Musset. Hormis l’étalement de bons sentiments irréfléchis, la gauche n’a pas de réponses aux mutations sociétales et à un monde en guerre. Pire : face à l’islamisme conquérant, il n’y a guère que Manuel Valls à oser encore dénoncer, timidement, le salafisme et les frères musulmans. Dans une intervention du 13 décembre devant la Fondation Varenne (promotion des métiers du journalisme), l’écrivain algérien Boualem Sansal a renouvelé ses alertes : « La France est déjà très avancée dans la voie de son islamisation par un islam importé, archaïque et brutal, sectaire et haineux, affairiste et opportuniste en diable, fortement teinté de salafisme mais pas seulement, adepte du djihad mondialisé ». Pour lui, les récentes propositions de l’Institut Montaigne (« Un islam français est possible », septembre 2016), saluées par l’intelligentsia (ce qu’il en reste), vont « formidablement aider à l’expansion et à l’enracinement » de l’islamisme.

La gauche à la ramasse, qui ne voit de combats à mener que contre la droite réformiste, le FN, ou pour la protection de la sécurité sociale, est prête à accompagner ce nouveau totalitarisme qui vient. Quitte, comme Peillon, à insulter l’histoire, mais aussi les juifs et les chrétiens victimes de la nouvelle idéologie protégée par les lâches et les traitres.
Source :
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2017/01/peillon-ou-le-delabrement-ideo.html

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9 Commentaires

  1. Pierre Mahieu dit :

    Ah enfin LDJ se décide à réagir aux déclarations de ce sombre individu, de Peillon aux idées utopiques. Comparez les horreurs subis par 6 millions de juifs exterminés sous la botte nazie, aux réactions de défiances à l’égard de l’islam . Ou sont les camps d’extermination de musulmans, ou sont les wagons plombés transportant des musulmans.
    Si la France socialiste est devenus vichiste, Peillon est un milicien qui ressemble à Joseph Darnand.

    • liguedefensejuive dit :

      Peillon est loin d’avoir l’envergure d’un futur président de la France mais de là à le comparer à un assassin comme Darnand……

    • Lys dit :

      Je suis d’accord avec vous Pierre !!!
      Il pousse bien la France au suicide et les Français avec.
      Et le comble c’est qu’il est persuadé de ses âneries…

  2. Gilles-Michel De Hann dit :

    Vincent Peillon a fait son « coming out » juif, il y a quelques années, à l’occasion de – l’appel à la raison – Jcall, qu’il avait signé avec Daniel Cohn-Bendit, Elie Barnavi, Bernard Henri-Levy, Zeev Sternhell et Avi Primor. Sa grand-mère maternelle est juive. Sa mère, sœur du médecin Etienne-Emile Baulieu et de l’économiste Suzanne de Brunhoff, est chercheuse. En 2009, il avait célébré la Bar-Mitsva de son fils Elie à la synagogue de la Place des Vosges à Paris. Pour la circonstance, Vincent PEILLON, qui a épousé en seconde noces la journaliste Nathalie Bensahel, avait mis les tefillins et était monté à la Torah. (!!!)

    « Comment, en tant que socialiste, pouvez-vous ne pas être antisémite ? », demandait Adolf Hitler à ses partisans en 1920. Et personne ne considérait la question comme bizarre. L’antisémitisme était en ce temps compris comme partie prenante de l’ensemble du mouvement révolutionnaire contre les marchés, la propriété et le capital.

    L’homme qui a forgé le terme de « socialisme », le révolutionnaire français du XIXème siècle Pierre Leroux, avait déclaré à ses camarades : « Quand nous parlons des Juifs, nous voulons dire l’esprit juif : l’esprit du profit, du lucre, du gain, de la spéculation ; en un mot, l’esprit du banquier ».

    L’homme qui a popularisé le terme d’antisémitisme, suivait une ligne similaire. Wilhelm Marr, un gauchiste radical allemand du XIXème siècle, n’a peut-être pas été le premier à utiliser ce mot, mais c’est lui qui l’a fait connaître d’une large audience, en l’approuvant :

     » L’antisémitisme est un mouvement socialiste, plus noble et plus pur encore dans sa forme que la sociale-démocratie » déclarait-il.

    Que nous ayons largement effacé ces faits de notre mémoire collective est très révélateur des préjugés politiques modernes. Dans la formulation puérile qui semble dicter nos définitions, « de gauche » signifie bon et « de droite » signifie mauvais, donc, puisque l’antisémitisme est mauvais, il doit être de droite. Ce raisonnement n’est pas tenu que par des septuagénaires moralement arrogants ; curieusement, il a conquis une grande part de nos discours publics.

  3. VRCNGTRX dit :

    Juif ou pas qu’est-ce ça change, le combat c’est celui-là :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Dihya_%28reine%29#Religion

  4. bauweraerts dit :

    tout à fait d’accord avec Pierre Mahieu , pas d’accord avec LDJ qui  » modère  » la voracité de ce montre

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