Policiers tués à Magnanville : complice désigné, Aberouz nie avoir été présent

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A l’heure du double assassinat, le portable du suspect borne aux Mureaux à plusieurs kilomètres du lieu des faits.
« Je n’ai jamais été là-bas ! C’est sûrement à cause de Larossi qui a transporté mon ADN… » Interrogé le 11 décembre dernier en garde à vue, Mohamed Lamine Aberouz explique la présence de son empreinte génétique sur le socle de l’ordinateur portable du couple par un transfert de cellules. Volatiles, celles-ci peuvent en effet passer d’un individu à un autre et ainsi être déposées ailleurs. Aberouz, qui montait régulièrement dans la Clio de son ami pour livrer des sandwiches, avance l’hypothèse d’un cheveu laissé dans le véhicule. En tout cas, il se montre formel. Ce 13 juin 2016, il n’a, dit-il, pas quitté les environs des Mureaux.
« Vous pouvez demander à n’importe qui, il vous dira que j’étais bien aux Mureaux : aux membres de ma famille, aux gens de la mosquée », avance-t-il. Le 13 juin, à l’heure du double crime, le téléphone portable du jeune islamiste émet effectivement dans la zone. Et non à Magnanville. Mais peu avant 20 heures, ce même smartphone reçoit un appel auquel personne ne répond. Le suspect se trouve-t-il à côté de son portable, comme le soutient sa défense, ou l’a-t-il laissé derrière lui pour se forger un alibi, comme le pensent enquêteurs et juge d’instruction ?
Me Bruno Vinay, l’un de ses avocats, n’a pas souhaité faire de commentaire. « A ce stade de la procédure, aucun élément du dossier ne vient […] confirmer la présence de M. Aberouz à Magnanville le soir des faits », assurait-il dans un communiqué le soir de la mise en examen de son client. Il a d’ores et déjà indiqué qu’il demanderait le réexamen de l’ADN, « cet élément à charge qui se singularise par son caractère extrêmement incertain ».
Source :
http://www.leparisien.fr/faits-divers/complice-designe-mohamed-lamine-aberouz-nie-avoir-ete-present-sur-les-lieux-21-01-2018-7514526.php

Une trace ADN et le témoignage du fils des victimes accréditent la présence d’un complice sur les lieux des meurtres.
Il y a un an demi, le 13 juin 2016 en début de soirée, Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, un couple de policiers des Yvelines, est tué à son domicile, à Magnanville (Yvelines) de plusieurs coups de couteau. A minuit, l’intervention du Raid se solde par la mort de l’assassin, un jeune délinquant radicalisé, Larossi Abballa, et par la libération de l’enfant du couple, retenu en otage. De récentes investigations donnent un nouvel éclairage à ce drame qui a provoqué un traumatisme bien au-delà des rangs policiers.

Que révèle l’ADN ?
Au cœur de l’été dernier, la génétique a fait basculer l’affaire. Juste après les crimes, les experts de la police technique et scientifique ont en effet passé le pavillon des victimes au peigne fin, effectuant notamment des prélèvements sur l’ordinateur des victimes. Ce portable retrouvé à l’étage dans une chambre a été utilisé par Larossi Abballa pour consulter des photos souvenirs du couple et envoyer une revendication sur Facebook live au nom de Daech. Selon des sources concordantes, « sur le repose poignet droit de l’ordinateur », ils isolent aussi une autre trace génétique, restée longtemps inconnue. Jusqu’à ce qu’au mois d’août dernier, la justice reçoive les derniers résultats d’expertise. Et ce profil génétique correspond à un ami d’enfance du tueur, Mohamed Lamine Aberouz…

Y avait-il un complice dans la maison ?
Aberouz, 24 ans, était dans le collimateur de la justice dès les premières heures de l’enquête. Cet homme radicalisé originaire des Mureaux, tout comme Abballa, est considéré comme le « référent religieux » du tueur. Raison pour laquelle il avait déjà été placé en garde à vue en avril 2017. A cette date, il y a déjà contre lui des indices mais pas de preuve formelle. Ainsi, ce SMS d’activation d’un compte Telegram, application prisée des djihadistes, reçu à 4h14, la nuit du drame. Ce compte a été supprimé dès l’interpellation, quelques heures plus tard, de son frère Charaf-Din Aberouz, mis en examen dans cette affaire pour « association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste ». Il y a aussi ces documents trouvés à son domicile, comportant des « similitudes » avec la vidéo postée par Abballa sur les réseaux sociaux et la lettre manuscrite laissée derrière lui au domicile du couple. Pour le juge d’instruction et les enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste, Mohamed Aberouz a certainement aidé son ami Larossi Abballa à concevoir les revendications écrite et vidéo. Après la découverte de son ADN, Aberouz a été mis en examen le 11 décembre dernier pour « complicité d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique » et incarcéré.

Comment s’est déroulé le crime ?
Le scénario retenu désormais par les policiers diffère sensiblement des premières hypothèses d’enquête. Selon eux, les agresseurs sont donc deux à se présenter, peu avant 19 heures, au 10, allée des Perdrix : Larossi Abballa et son ami Mohamed Lamine Aberouz. A cette heure-là, Jessica Schneider se trouve seule à son domicile avec son fils de 3 ans qu’elle est allée chercher au centre aéré. A partir de 19 heures, la mère de famille ne répond plus aux appels téléphoniques et, treize minutes plus tard, l’ordinateur des victimes est éteint « de manière précipitée ». Bien qu’ils ne disposent d’aucun témoignage corroborant une telle hypothèse, les enquêteurs estiment qu’Aberouz a pu éclipser sans être vu avant l’arrivée de Jean-Baptiste Salvaing, vers 20h20.

Y a-t-il eu des repérages ?
La fréquence des échanges téléphoniques entre Abballa et Aberouz a été étudiée de près. Les deux hommes s’appellent fréquemment pour des sujets religieux. Le 18 mai 2016, leurs portables « accrochent » un relais de téléphonie, situé à Magnanville, à quelques centaines de mètres du pavillon du couple. Que faisaient-ils ici ce jour-là ? Le mystère reste entier. Les échanges cessent environ une semaine avant les assassinats. L’instruction bute toujours sur cette énigme : pourquoi Jessica ? Pourquoi Jean-Baptiste ? Ni l’examen de la téléphonie, ni la relecture des procédures dans lesquelles a été impliqué Abballa, ni les images de vidéosurveillance des Mureaux ce jour-là, n’ont permis de connaître la raison pour laquelle ils ont été visés plutôt que d’autres policiers.
Après Magnanville, la crainte des policiers
Que raconte l’enfant ?
Le fils des victimes a été découvert prostré à l’étage. Depuis, il est suivi par une psychologue qui tente d’atténuer le traumatisme d’un jeune enfant témoin de l’assassinat de ses parents. A travers des jeux, il a mis en scène des figurines représentant deux « gentils » et deux « méchants ». Ce qui donne du crédit à la thèse des deux agresseurs. L’un des méchants meurt quand le second est sain et sauf. Le survivant serait-il Mohamed Aberouz ? L’orphelin, tout comme le fils aîné de Jean-Baptiste Salvaing, tentent aujourd’hui de retrouver une vie normale grâce à l’affection des proches de leurs parents.
Source :
http://www.leparisien.fr/faits-divers/assassinat-du-couple-de-policiers-a-magnanville-les-pistes-qui-menent-au-2e-terroriste-21-01-2018-7514517.php


Un an et demi après l’assassinat d’un couple de policiers dans les Yvelines par Larossi Abballa, la présence d’un deuxième ADN sur l’ordinateur familial relance l’enquête.
Y avait-il un deuxième terroriste au domicile de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, lorsque ce couple de policiers a été tué à coups de couteau dans sa maison de Magnanville (Yvelines), le 13 juin 2016 ? Près d’un an et demi après ce drame qui a ébranlé l’institution policière, un proche de Larossi Abballa, l’assassin présumé, a été mis en examen lundi soir pour « complicité d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste », et écroué.
Comme nous l’avons révélé ce lundi, Mohamed Lamine Aberouz, un Franco-Marocain âgé de 24 ans, a été interpellé lundi matin aux Mureaux (Yvelines), par les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire. L’arrestation survient après une expertise de police technique et scientifique remontant à plusieurs mois. Son empreinte génétique a en effet été isolée sur le clavier de l’ordinateur familial du couple de policiers, manipulé le soir des meurtres par Larossi Abballa.
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Jusqu’à cette découverte, les enquêteurs étaient convaincus qu’Abballa avait agi seul, revendiquant son acte au nom de Daech en direct sur les réseaux sociaux avant d’être tué par le Raid. Mais le nouveau profil génétique mis en évidence est apparu dans le FNAEG, la base de données nationale, comme étant celle de Mohamed Lamine Aberouz, ce qu’a confirmé une contre-expertise.
Mohamed Aberouz se dit «totalement étranger» à l’affaire
Plane désormais l’ombre d’une complicité directe dans la maison de Magnanville. Les enquêteurs doivent maintenant déterminer comment l’ADN s’est retrouvé sur la scène de crime. Selon nos informations, Mohamed Lamine Aberouz aurait protesté de son innocence, affirmant être totalement étranger à l’affaire. Un autre homme, originaire des Mureaux, proche du suspect mais qui, lui, ne s’est pas fait remarquer par sa radicalité, a également été interpellé et placé en garde à vue lundi matin.
Mohamed Lamine Aberouz, qui a grandi aux Mureaux dans une famille de cinq enfants, n’est pas un inconnu de la justice antiterroriste. Connu pour sa radicalisation, ce père divorcé au chômage, titulaire d’un bac pro d’électrotechnique, a par ailleurs été entendu dans l’affaire dite des « bonbonnes de gaz », une tentative d’attentat contre la cathédrale Notre-Dame à Paris, commise en septembre 2016.
Le Franco-Marocain, qui a effectué un séjour en Mauritanie en 2010-2011 pour, dit-il, « perfectionner sa connaissance de l’arabe », avait été libéré en janvier 2017. Mais, en avril, Mohamed Lamine Aberouz était placé en garde à vue, cette fois dans le dossier de Magnanville, dans lequel son frère aîné, Charaf-Din, et un autre homme sont mis en examen, soupçonnés d’avoir apporté un soutien logistique à l’assassin du couple. Les magistrats spécialisés avaient la conviction que Mohamed Lamine Aberouz se trouvait à proximité de la maison du crime. Mais, faute de preuves, le suspect avait été remis en liberté.
A l’époque, ce dernier déclarait avoir « une pratique modérée » de l’islam. Néanmoins, un document judiciaire s’interroge : « Il se montrait réticent lorsqu’il s’agit de développer certains sujets, tels que les attentats perpétrés en France et son voyage en Mauritanie. » Son avocat n’avait pu être joint lundi soir.
Source :
http://www.leparisien.fr/faits-divers/magnanville-mohamed-aberouz-est-deja-bien-connu-de-la-justice-antiterroriste-12-12-2017-7447440.php

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4 Commentaires

  1. Péri-gourdin dit :

    Marre, marre, de ces tronches à la une !

  2. roni dit :

    ils etaient deux pour tuer le policier homme
    son portable il l a laisser ailleurs pour son alibi cest du classique.
    pourquoi ces policiers parce qu ils travaillaient a mantes la jolie cetait surtout apres des policiers de mantes la jolie.

  3. roni dit :

    ils voulaient tuer surtout le policier Salvain il faisait partie d une ancienne equipe du commissariat de Mantes la jolie.

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