
RHONE-Val d’Oingt : ivre, il est violent et profère des insultes racistes et antisémites
Ivre au moment des faits, ce jeune homme de 19 ans a été condamné à une peine de dix mois en semi-liberté pour des violences et des menaces de mort exercées sur des gendarmes, accompagnées de propos à caractère raciste et antisémite.
Pas moins de huit infractions commises dans la soirée du 16 août avaient été relevées à l’encontre d’un jeune homme âgé de 19 ans sous l’emprise de l’alcool qui hurlait sa haine depuis la fenêtre de l’appartement de son père.
Son interpellation, lors d’une seconde intervention des gendarmes, n’avait pas été de tout repos : outrages, rébellion, menaces de mort ont complété l’apologie d’un acte de terrorisme suivie d’une provocation à la haine raciale et religieuse.
Transporté à l’hôpital en raison de son état – son alcoolémie sera mesurée à 0,78 gramme d’alcool/litre de sang le lendemain matin – il avait même donné un coup de pied au gendarme qui le maîtrisait sur un lit pendant qu’un soignant s’occupait de lui.
Durant la garde à vue qui avait fait suite aux soins, les enquêteurs avaient remonté le fil de cette histoire qui avait trouvé son origine dans un différend avec son frère qui voulait le retenir au domicile paternel puisque le forcené était sous le coup d’une condamnation à une détention à domicile sous surveillance électronique (DDSE).
Après avoir menacé de mort son frère, ce sont les gendarmes qui ont fait les frais de ce déchaînement de violences : « Lorsque les gendarmes sont à nouveau intervenus, c’était trop tard, la machine était lancée. Les insultes, les menaces et les propos antisémites, c’était après avoir regardé la chaîne d’information CNews », a-t-il déclaré lors de sa comparution, lundi 18 août, devant le tribunal correctionnel caladois.
Selon les précisions de la présidente du tribunal, ce jeune homme à la double nationalité franco-marocaine vit avec son père et son frère, tandis que la mère est repartie vivre au Maroc. Condamné à huit mois d’emprisonnement en dernier lieu à Lyon, pour la détention de stupéfiants, il avait été incarcéré jusqu’au 30 juillet avant d’être placé sous bracelet électronique jusqu’au 30 septembre prochain.
« Au-delà de ce qu’ont supporté les gendarmes, ce qui m’inquiète, ce sont les infractions de la parole », a souligné le représentant du parquet : « Des propos racistes et antisémites, un comportement racisé, la référence à Mohammed Merah à propos de l’évocation d’un projet d’attentat ».
La défense a plaidé le rôle de l’alcool dans ces huit infractions, « toutes commises dans le même temps. Mon client a par ailleurs contesté avoir tenu en main un couteau lorsqu’il avait menacé de mort son frère. Sa condamnation à une peine sous le régime de la semi-liberté lui permettrait de participer aux prochaines vendanges « . Le tribunal a pour partie suivi la plaidoirie de l’avocate du prévenu.
Outre sa relaxe pour des faits de violences sur son frère, l’intéressé a obtenu le régime de la semi-liberté pour purger les dix mois de prison ferme (plus huit mois avec sursis probatoire), avec exécution provisoire et mandat de dépôt. Il a été astreint à des obligations de soins, de travail et il lui est interdit de prendre contact avec son frère et de paraître à son domicile. Il devra également participer à un stage de citoyenneté.
Le tribunal a ordonné son inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT) et a reçu les parties civiles des trois gendarmes, respectivement à hauteur de 400 euros pour chacun des deux gendarmes outragés et 700 euros pour le gendarme victime d’un coup de pied dans les jambes.
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