
SILENCE DE LA FRANCE :L’armée israélienne révèle qu’un officier supérieur de l’armée libanaise a aidé le Hezbollah à dissimuler le meurtre d’un soldat de la FINUL.
Le soldat de la paix de la FINUL, le soldat irlandais Sean Rooney, a été tué en décembre 2022 alors qu’il se rendait à Beyrouth dans un véhicule blindé de l’ONU.
Un officier supérieur de l’armée libanaise aurait collaboré avec l’organisation terroriste Hezbollah, soutenue par l’Iran, pour dissimuler le meurtre d’un soldat de la FINUL par le groupe terroriste , a révélé vendredi l’armée israélienne.
Suheil Gharb est le chef du renseignement militaire du sud du Liban. Il a œuvré pour perturber l’enquête interne de l’armée libanaise sur l’incident et empêcher les poursuites contre les membres du Hezbollah impliqués, a indiqué l’armée.
Gharb aurait divulgué des renseignements au Hezbollah en janvier, notamment sur l’intention de l’armée libanaise de mener des raids susceptibles de nuire aux activités du Hezbollah, selon le groupe de réflexion Alma Research and Education Center.
Le soldat de la paix de la FINUL, le soldat irlandais Sean Rooney , a été tué à Al-Aqbiya en décembre 2022 alors qu’il se rendait à Beyrouth à bord d’un véhicule blindé de l’ONU. Trois autres personnes ont été blessées lors de l’incident, selon la BBC.
En juillet 2025, un tribunal militaire à Beyrouth a condamné le principal accusé, Mohammad Ayyad, à mort par contumace, et six autres terroristes du Hezbollah ont été reconnus coupables d’implication dans le meurtre.
Ayyad avait été brièvement détenu dans le cadre de cette affaire, puis libéré. Il n’était pas joignable pour commenter à ce moment-là, a rapporté Reuters, citant une source sécuritaire.
La mère de Rooney poursuit l’ONU en justice
Un homme a été condamné à trois mois de prison et quatre autres à des amendes allant de 1 100 à 2 200 dollars, a indiqué Reuters, citant deux sources judiciaires. Un septième homme a été acquitté.
La condamnation a été prononcée après que la mère de Rooney, Natasha, a obtenu le droit de poursuivre l’ONU pour la mort de son fils en juin, avait précédemment rapporté le Jerusalem Post .
Elle a affirmé qu’au lieu d’envoyer du renfort pour secourir son fils, les responsables de l’ONU ont ordonné aux soldats d’une base voisine de se retirer plutôt que de porter secours au groupe. Ils auraient cru que des soldats de la paix plus proches répondraient aux tirs du groupe.
Le Premier ministre irlandais , Michael Martin , avait alors déclaré : « Nombreux sont ceux qui estimeront que les peines prononcées contre les autres accusés sont bien trop clémentes. Le maintien de la paix est la cause la plus noble qui soit, et le rôle des soldats de la paix doit être honoré et respecté en toutes circonstances. »
Gharb est l’un des nombreux responsables de l’armée libanaise soupçonnés de collaborer avec le Hezbollah. Selon Alma, Amid Maher Raad aurait été démis de ses fonctions de chef du bureau de sécurité de Dahieh, au sein de la direction du renseignement de l’armée, pour son implication dans un réseau de trafic d’armes et de drogue à Beyrouth, opéré en collaboration avec de hauts responsables du Hezbollah.
Raad est lié au député du Hezbollah Mohammed Raad, qui dirige l’aile politique intitulée Bloc de la loyauté à la résistance au parlement libanais.
Efforts visant à désarmer les acteurs non étatiques libanais
Cette révélation fait suite aux accords conclus par l’État avec Israël et l’Autorité palestinienne pour réprimer les armes détenues par des acteurs non étatiques dans le pays, dont le Hezbollah.
Le Liban s’est engagé à limiter la possession d’armes à six forces de sécurité spécifiques, dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu conclu avec Israël en novembre et soutenu par les États-Unis. Le cabinet a chargé l’armée d’élaborer un plan visant à établir un monopole d’État sur les armes d’ici la fin de l’année.
Le Liban a annoncé jeudi le lancement du désarmement prévu des factions palestiniennes dans les camps de réfugiés.
L’initiative de désarmer les factions palestiniennes fait partie d’un accord conclu lors d’un sommet le 21 mai entre le président libanais Joseph Aoun et le président palestinien Mahmoud Abbas, qui a affirmé la souveraineté du Liban et le principe selon lequel seul l’État doit porter des armes.
Les factions palestiniennes opèrent depuis longtemps avec une relative autonomie dans plusieurs des douze camps de réfugiés du Liban, qui échappent largement à la juridiction de l’État libanais. Ce dernier transfert constitue la tentative la plus sérieuse depuis des années de gérer le problème des armes détenues dans ces camps.
Danielle Greyman-Kennard a contribué à ce rapport.
Source https://www.jpost.com/