Solutions à deux États & deux poids, deux mesures.

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Pourquoi n’y a-t-il que l’Etat juif, pas l’Irak ou la Syrie, que l’on presse de se scinder en deux parties?

Par Joseph Puder
http://www.frontpagemag.com/fpm/260173/two-state-solutions-and-double-standards-joseph-puder
Adaptation Mordeh’aï pour malaassot.com reproduction autorisée avec mention de la source et du lien actif

Les Assad en Syrie et le sunnite musulman Saddam Hussein (aujourd’hui décédé) sont des exemples de minorités régnant sur des populations majoritaires et pas de leur propre obédience ethnique ou religieuse. La chute de l’Irak de Saddam était comme Humpty Dumpty*: une fois éclaté, il ne peut être recollé. Dans la guerre civile syrienne, la majorité sunnite musulmane est déterminée à mettre fin au régime dictatorial d’Assad par la violence et le chaos sans précédent. Atrocités sont commises à la fois par le régime d’Assad et de l’État islamique. Elle a abouti à la fracture de la Syrie. Des millions d’Irakiens et de Syriens sont aujourd’hui déplacés, le streaming vers les côtes européennes. Il est juste de se demander pourquoi les Etats-Unis et l’Occident en général ne soutiennent pas ouvertement les nouvelles réalités au Levant.

Les administrations de George W. Bush et Barack H. Obama ont affiché des doubles standards envers Israël par rapport à la « solution à deux Etats. » On peut légitimement se demander pourquoi ne pas appliquer la solution à trois états à l’Irak et la solution de cinq-états à la Syrie? Selon Obama, pourquoi n’y a-t-il que, l’Etat juif qui peut être divisé en deux parties (Etats), tandis que les créations coloniales artificielles de l’Irak et de la Syrie doivent rester des États unitaires? Dans le cas d’Israël, le territoire qu’elle occupe depuis le Jourdain à la Méditerranée a été reconnu par la Société des Nations comme patrie historique des Juifs.

Le Secrétaire colonial britannique Winston Churchill a écrit en Juin 1922 que les Juifs sont  » en Palestine de droit et non par tolérance. » Dans le texte du Mandat de la Société des Nations (24 Juillet 1922) a confié le mandat à la Grande-Bretagne on y lit:. »: « Considérant que la reconnaissance a ainsi été donné au lien historique du peuple juif avec la Palestine et aux raisons de la reconstitution de leur foyer national dans ce pays; et que les Principales Puissances alliées ont choisi Sa Majesté britannique comme mandataire pour la Palestine …  »


Charles Krauthammer résume dans le National Post (20 Mars, 2015) les raisons pour lesquelles une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien est impossible en ce moment.  » La réalité fondamentale demeure: Cette génération de dirigeants palestiniens – de Yasser Arafat à Mahmoud Abbas – n’a jamais et ne signera jamais en son nom à un règlement de paix définitif divisant la terre avec un Etat juif. Et sans cela, aucun gouvernement [israélien] de tout bord politique ne sera d’accord pour un Etat palestinien « .

Israël est encerclé par les forces jihadistes à Gaza (Hamas) et au Liban (le Hezbollah). Dans le Sinaï des affiliés à l’état islamique tentent de déstabiliser le gouvernement du président al-Sisi d’Egypte, et le Royaume hachémite du roi Abdallah de Jordanie. En Syrie, à la fois l’État islamique et le régime d’Assad avec ses alliés iraniens menacent Israël. Israël devrait quitter la Cisjordanie (Judée et Samarie) pour satisfaire à la solution à deux Etats, la région ainsi libérée tombera probablement entre les mains du Hamas. Les centres de population d’Israël et de l’infrastructure industrielle seront alors à portée des roquettes du Hamas. En outre, l’Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas est chancelante et avec peu de légitimité. La solution à deux Etats ne peut fonctionner que si les Palestiniens acceptent Israël comme un Etat juif, enlever de la c hartre palestinienne le « droit au retour », et seulement lorsque le Moyen-Orient retrouvera un minimum de stabilité régionale que l’on pourrait permettre à Israël de prendre des risques.


C’est une autre histoire en Irak et en Syrie. Après le bain de sang en Syrie qui a tué 250 000, peu, sinon aucun, ne voudrait vivre sous le régime dictatorial Assad ou sous le califat meurtrier et intolérant de l’Etat islamique. Les Kurdes, après Kobane, veulent l’indépendance et peut-être une fusion avec le gouvernement régional du Kurdistan (KRG) à Erbil (nord de l’Irak). Les Alaouites (10-15% de la population de la Syrie) dont la base est au nord-ouest de la Syrie, la majorité sunnite attend pour se venger des attaques meurtrières du régime de Bachar al-Assad perpétrés contre eux. Eux aussi, voudraient un Etat indépendant ou une quelque forme de fédéralisme. La majorité sunnite arabe veut gouverner à nouveau la Syrie, mais sans les chrétiens qui représentent environ 1,8 millions, ou 10% de la population qui préfèreraient rejoindre leurs coreligionnaires dans un Liban chrétien élargi. Les Kurdes, les Alaouites et les Druzes, (le plus petit groupe) n’auraient même pas envie de vivre dans un Etat dominé par les arabes fondamentalistes sunnites .

On peut facilement imaginer cinq États (ou petits états) en Syrie: un grand Etat sunnite-arabe en Syrie centrale et orientale, à la frontière de la province d’Anbar en Irak (qui est habitée par certaines mêmes tribus); un Etat kurde dans le coin nord-est de la Syrie en bordure de l’ARK dans le nord-Irak; un état du nord-ouest alaouite en Syrie le long de la mer Méditerranée; un nouvel état chrétien qui réunirait les chrétiens (en diminution) du Liban (qui à un moment ont conduit le Liban et pour lesquels l’Etat a été créé en 1943 par les Français) et les souffrances des chrétiens syriens, dans une région territorialement élargie qui s’étirerait de Beyrouth nord- , y compris la région du Mont-Liban. En outre, les Druzes préféreraient un petit Etat indépendant autour de Jabal druze au sud-ouest de la Syrie.

Salman Shaikh, directeur du Brookings Doha Center, disait ceci à propos de la Syrie (6 Janvier, 2015):  » Nous devons reconnaître que la Syrie est maintenant, fragmentée, fracturée un état divisé. » Un changement de régime à Damas et la disparition du régime d’Assad va inévitablement mettre fin à une Syrie unitaire.

Jeffrey Goldberg (Janvier / Février 2008) avait écrit dans The Atlantic a souligné que:

C’était Winston Churchill qui, au lendemain de la Première Guerre mondiale, a rattaché ensemble trois provinces de l’Empire ottoman vaincu et dissous, et a choisi le nom de l’Irak, et le légua à la branche malchanceuse de la tribu hachémite de l’ouest de l’Arabie Saoudite. Churchill finira par inclure de force les Kurdes à l’Irak un de ses pires erreurs – mais à cemoment-là, il n’y avait rien qu’il puisse faire à ce sujet. La Grande Bretagne, avec les Français, ont donné au monde un Moyen-Orient moderne. En plus de la fabrication du pays maintenant appelé l’Irak, la grande implantation proche-orientale a diminué la Turquie au milieu des années 1920 à la taille de la péninsule anatolienne; accordant à la France ce qui sont aujourd’hui la Syrie et le Liban ; et a maintenu l’Egypte sous contrôle britannique.

La situation en Irak a été claire depuis la chute de Saddam Hussein. Seul un dictateur brutal pouvait garder l’Irak uni. Apparaissant sur PBS Nouvelles Hour, David Brooks, du New York Times (30 mai, 2015) a exprimé l’avis,  » je donne à Joe Biden crédit. Il va y renoncer, mais il ya des années et des années, probablement en 2006, 2007, il a eu une idée pour un Irak fédéral libre. Et qui, rétrospectivement – me semble une idée sympa et plus intelligente. Nous avons essayé de garder ce pays uni, mais les chiites ne veulent vraiment pas partager le pouvoir avec les sunnites. Ils ne sont pas prêts à donner aux forces sunnites des armes et d’autres choses dont ils ont besoin pour vaincre ISIS. Le système politique est encore brisé. Les soldats ne croient pas clairement en ce pays [.]  »

Les Administrations américaines récentes ont fait pression sur Israël pour négocier une solution à deux Etats impossible. Elles ont, dans le même temps, insisté sur le maintien de l’Irak et de la Syrie comme Etats unitaires quand il est clair que ces états artificiels créés par le Accords Sykes-Picot de 1916 se sont effondrés et sont ingouvernables. Le temps est venu pour les Etats-Unis de soutenir les espoirs des Kurdes et d’autres pour l’indépendance, tout en soutenant les droits historiques d’Israël sur la Judée-Samarie et de ses besoins de sécurité authentiques.
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*Humpty Dumpty est un personnage éponyme d’une comptine anglaise extrêmement populaire, le plus souvent représenté comme unœuf.

source :

http://malaassot.over-blog.com/2015/09/solutions-a-deux-etats-deux-poids-deux-mesures.html

happywheels

4 Commentaires

  1. Esther dit :

    Ce que nous avon a remarquer est depuis le renouveau Israel ne fait que diminuer et c’est les leader d israel et pipi nothingiahou le fais.

  2. CHARLES ( COMME CHARLIE) dit :

    FORT HEUREUSEMENT  »nous avons » en le PRÉSIDENT HOLLANDE un sacré farceur …..lors de son dernier discours concernant l’intervention des Rafales ( dont aucun s’est affalé au sol) parlait de la lutte contre Daesch……. mes oreilles encore en pleine forme ont perçu  »DASH  » comme la pub  »LAVE PLUS BLANC  »!….Vous avez entendu comme moi ou faudrait-il m’appareiller ….

  3. CHARLES ( COMME CHARLIE) dit :

    J’ai peut -être mal compris …c’était peut être qu’il est lui même dans la DÈCHE vu les sondages au plus bas !

  4. CHARLES ( COMME CHARLIE) dit :

    EN SORTE, NOUS AVONS LE MÊME PROBLÈME EN EUROPE …Y COMPRIS EN FRANCE LA UNE ET INDIVISIBLE , OU RESTONS FRANÇAIS MAIS PAS TOUCHE À NOS RÉGIONS ….MAUVAIS D’UN CÔTÉ, BON DE L’AUTRE PERMETTANT DE RETROUVER SES LIMITES ANCESTRALES , MAIS NOS PONTES ONT SU ÉVITER LA CATASTROPHE , L’ÉMEUTE …EN LAISSANT TRANQUILLE LA CORSE… IMAGINEZ UN RATTACHEMENT À L’UNE DES RÉGIONS PROCHES DU CONTINENT , AMIES DE LOIN …BREF PAS DE TUNNEL NI DE PONT POSSIBLE , CETTE ÎLE RESTERA UNE ÎLE AVEC ….SES US ET COUTUMES ANCESTRALES ET SON ARDEUR DE LIBERTÉ !.

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