Ultradroite : les confidences du fondateur du groupuscule AFO

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Pour la première fois, le leader du groupuscule AFO, soupçonné par l’antiterrorisme d’avoir fomenté des attentats contre des cibles musulmanes, s’exprime. Mis en examen sous contrôle judiciaire, Guy Sibra se défend de tout projet d’action violente.
Guy Sibra est un homme libre mais sous haute surveillance. Mis en examen le 27 juin pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » dans l’affaire du démantèlement du groupuscule Action des forces opérationnelles (AFO), cet ancien policier de 65 ans a vu sa remise en liberté confirmée par la chambre de l’instruction jeudi dernier. Au grand dam du parquet de Paris, qui avait réclamé son placement en détention provisoire.
Soupçonné d’avoir dirigé une cellule d’ultradroite islamophobe, aux côtés de douze autres membres également mis en examen, il livre sa version des faits. Cet homme « en colère » est hébergé dans les Hauts-de-France, loin de son domicile en Charente-Maritime, et a l’interdiction d’entrer en contact avec les autres acteurs du dossier, dont son épouse.
Pourquoi acceptez-vous de vous exprimer aujourd’hui ?
GUY SIBRA. Puisque Alexandre Benalla a eu un droit de réponse dans son affaire, je me donne aussi la possibilité par votre journal de taire tous les fantasmes. J’ai subi injustement 96 heures de garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), passé deux jours à Fleury-Mérogis avant que le juge des libertés, puis la chambre de l’instruction, constatent que, dans le dossier AFO, les services de renseignement ont essayé de me faire passer pour un terroriste que je ne suis pas.

Vous restez toutefois mis en examen. Qu’est-ce que l’AFO exactement et pourquoi l’avez-vous fondée ?
Une mise en examen ne signifie pas culpabilité. L’AFO, ce n’est pas un groupe d’ultradroite. J’ai fondé ce rassemblement le 8 octobre 2017 après notre séparation avec les Volontaires pour la France, qui voulaient faire plus de politique. Nous, notre objectif, c’est de rassembler des gens de tous bords et toutes confessions pour des formations pratiques : nous formons nos membres à se défendre via des stages de survivalisme ou de premiers secours, comme apprendre à faire un feu de camp ou poser un garrot, en vue d’événements que nous ne maîtrisons pas.
Lesquels ?
Il y a le terrorisme, bien sûr, mais aussi les guérillas urbaines, les attaques à domicile… Sur l’attentat de la promenade des Anglais à Nice, pensez-vous que les victimes s’y étaient préparées ? Contrairement à ce qui a été écrit, nous ne cherchons pas la confrontation. Nous nous préparons à nous défendre et à nous entraider dans une démarche humanitaire. Certains d’entre nous sont juste des personnes isolées qui ont peur ! L’AFO aurait pu s’appeler sécurité civile, mais le nom était déjà pris !
Qui compose l’AFO ?
Comme je l’ai dit à la juge d’instruction, nous sommes un certain nombre de membres sur toute la France dont je tairai le nombre, mais il n’est pas ridicule. Nous avons des mélenchonistes, des centristes, des juifs, des chrétiens, des musulmans et même un imam ! Nous ne sommes pas islamophobes. La plupart d’entre nous sont des retraités de la police, de la gendarmerie ou de l’armée. J’ai moi-même terminé ma carrière en tant que major de police en 2004. J’ai exercé de longues années à Marseille et en région parisienne, sans jamais violer la loi ou la déontologie. Mon casier judiciaire est vierge. Vous croyez vraiment qu’à 65 ans, avec mon insuffisance cardiaque et respiratoire, je vais prendre les armes et tuer des gens ?
Comment expliquez-vous alors les 36 armes retrouvées en perquisition chez les membres de l’AFO ?
D’après ce que je sais de la procédure, la majorité des armes retrouvées sont des fusils de chasse ou une carabine 9 mm à moineaux. Certaines sont dites détenues illégalement, mais c’est juste parce que leurs propriétaires ont oublié de faire une déclaration car se sont des antiquités ! Les pistolets, ce sont surtout des armes utilisées pour des tirs sportifs. Quant aux grenades à plâtre, ce sont de vieilles reliques de service militaire. D’ailleurs, comme leur nom l’indique, elles sont inoffensives à moins de se les faire exploser sous le nez. Lors de la perquisition à mon domicile, les enquêteurs m’ont reproché d’être en possession de documents de formations militaires. Mais ils sont issus de bouquins vieux de quarante ans ou trouvés sur Internet !
La DGSI a néanmoins retrouvé un laboratoire d’explosif chez un de vos membres dans les Yvelines…
Je ne l’explique pas car je ne connais pas cet individu. Il est de la région parisienne et dépend du responsable du secteur. Depuis ma mise en examen, il m’est impossible pour moi de me renseigner pour comprendre pourquoi cet homme avait ce laboratoire chez lui. Je ne connais pas tous nos membres éparpillés sur l’ensemble de la France ! Sur les douze mis en examen, je n’en connais que deux : ma compagne, Marie, et Dominique Compain, qui était mon bras droit. J’ai seulement croisé de vue à des réunions deux ou trois autres membres mis en cause mais c’est tout. Notre rassemblement est autonome et cloisonné.
Votre groupuscule a-t-il pu accueillir des membres virulents malgré vous ?
Nous essayons au maximum de contrôler nos adhérents. Ma compagne qui s’occupait du site Réveil Patriote faisait un premier filtre dans les inscriptions en tapant leur nom sur les réseaux sociaux, puis Dominique Compain faisait passer des entretiens téléphoniques. Mais nous ne sommes pas dans la tête des gens pour savoir ce qu’ils préparent réellement ! Les excités du bulbe, avec des délires d’attentat, nous essayons de les virer systématiquement.
L’AFO est soupçonné de plusieurs projets d’attentats contre des cibles liées à l’islam. Que répondez-vous ?
S’il est avéré que certains membres de l’AFO ont élaboré des projets d’attentat, j’estime qu’ils ont un problème au cerveau. Stratégiquement, c’est débile car ce serait utiliser les méthodes des terroristes islamistes. Et c’est contre-productif car qui pourrait cautionner de tels actes ? Les Français ne se sont pas soulevés après les attentats du Bataclan, de Nice, de l’église à Saint-Étienne-du-Rouvray, que je sache. Comme je l’ai dit à la chambre de l’instruction, je condamne toute action violente.
Quant aux projets évoqués, cela me semble irréalisable. Dans les cibles, la juge m’a parlé de 100 à 150 imams radicaux. Mais avec quels moyens ? Tout comme cela me paraît stupide qu’on nous prête des intentions de s’attaquer à des femmes voilées au hasard dans la rue. On nous a dit aussi qu’on voudrait empoisonner de la nourriture halal. Mais, là encore, comment et dans quel but ? C’est aussi ridicule que ceux qui veulent balancer du porc devant les mosquées.
«La menace devait être neutralisée», selon les enquêteurs
« Certes, Guy Sibra ne semble pas directement impliqué dans les projets d’attentat. Mais il n’en reste pas moins le leader d’un groupe dont certains membres virulents élaboraient des actions violentes. La menace devait être neutralisée. » Telle était la réaction, ce mardi soir, d’une source très proche de l’enquête après les propos tenus par le fondateur du groupuscule AFO dans nos colonnes. Les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) se refusent à sous-estimer le risque que faisait peser le réseau d’ultradroite sur la France. Au moins deux suspects ont reconnu des velléités de passages à l’acte lors de leur garde à vue. Et sur les treize membres mis en examen, quatre -les profils les plus dangereux- ont été placés en détention provisoire.
Il y a, parmi eux, Daniel R. Cet ancien militaire de 31 ans, benjamin du groupe, est soupçonné d’avoir abrité un petit laboratoire d’explosif clandestin à son domicile des Yvelines. Des éléments entrant dans la confection du TATP -une substance explosive instable prisée des djihadistes- ont par ailleurs été saisis chez lui : eau oxygénée, acétone… Ainsi qu’une grenade artisanale. D’autres membres ont été aperçus s’entraînant à la grenade dans une forêt de Bourgogne, ou ont été repérés alors qu’ils cherchaient à se procurer des armes. Si tout le monde ne semblait pas avoir connaissance des projets d’attentats, de nombreuses cibles ont été évoquées dans le cadre de discussions : détenus condamnés pour terrorisme islamiste, imams radicaux ou encore rappeur -aux propos polémiques…
SOURCE :

http://www.leparisien.fr/faits-divers/ultradroite-les-confidences-du-fondateur-du-groupuscule-afo-31-07-2018-7839537.php

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12 Commentaires

  1. Franccomtois dit :

    Pauvre gars.Une organisation qui ne connait pas ses membres et qui fait passer des entretiens téléphonique pour recruter.En fait,je ne sais pas si je suis le seul mais je n´ai rien compris á sa tambouille.Un imam et des musulmans dans son groupe et d´autres qui souhaitaient tuer des musulmans,cela pourrait faire un film comique.La France comme l´Europe ne sont pas loin du déclin avec de tels gugusse.

    • Ben dit :

      Faut relativiser … Si ses intentions sont réelles il ne va pas les divulguer à la presse en pleine procédure judiciaire.
      En tout cas, il faudrait reellement que de telles actions soient entreprises afin de faire sortir les hyènes de leur trou, qu’on voit leur véritable visage au grand jour… Eux n’iront pas allumer des bougies et déposer des nounours… Ça sera le début d’une nouvelle ère !

  2. Haimpb67 dit :

    Peu crédible ce mec ! Je sais mon commentaire ne sert à rien mais j ai pas compris le but ! S il veut connaître les gestes de 1 er secours qu il aille les apprendre chez les sapeurs pompiers ,😏 chelou.en plus un imam ,des musulmans ,même un juif ….ça ressemble à une histoire belge ou  » je ne suid pas raciste j ai un ami juif ….,😀 Allez à la poubelle aucun interet

  3. josué bencanaan dit :

    Un pretexte de plus pour le gouvernement de faire passer les « pauvres » musulmans pour des victimes.
    S’attaquer a l’islam en France serait un pur suicide, ils le savent ainsi que beaucoup d’autre

  4. roni dit :

    il s est fait avoir par un infiltre de la police.

    en france c est interdit de s attaquer a l islam parce que ils ont vendu la france a des pays islamistes et le gouvernement ne controle plus rien c est juste des marionnettes pour le compte de certains pays.

  5. Gilles-Michel De Hann dit :

    Les images sont choquantes. Le 26 juillet, des centaines de migrants africains montent à l’assaut de la frontière espagnole, à Ceuta. Le terme « assaut » est bien celui qui convient, car les clandestins sont entrés par la violence, en agressant les gardes civils espagnols au moyen d’armes chimiques artisanales.

    Ils avaient des pierres et des bâtons, qu’ils n’ont pas hésiter à utiliser dans leur attaque. Ils ont même jeté des récipients d’excréments pour favoriser leur progression. Ils ont balancé de la chaux vive au visage des gardes civils espagnols, ce qui peut provoquer de graves lésions, notamment aux yeux. Ils ont employé des sprays enflammés, s’en servant comme des lance-flammes artisanaux.

    Cet assaut, son organisation, les armes employées, font que nous ne sommes plus dans le registre de l’immigration clandestine ou de la délinquance. Il s’agissait d’une violation claire et caractérisée de la souveraineté de l’État espagnol par l’usage de la violence contre ses représentants.

    Bref, d’un acte de guerre.

    Qu’il n’y ait pas d’État ou d’entité juridique derrière cet assaut ne change rien à l’affaire. Les attentats du 11 septembre n’étaient pas le fait d’un État, ils ont pourtant été unanimement reconnus comme étant des actes de guerre.

    L’assaut du 26 juillet, quoi qu’extrêmement différent dans ses moyens et ses conséquences, n’en relève pas moins d’un acte de guerre mené contre un État souverain.

    La frontière de Ceuta ne peut donc plus relever du droit commun, ni de la police.

    La Guardia Civil et les policiers espagnols ont pour mission d’appréhender criminels et délinquants, ils ne sont pas dans l’état actuel des choses en mesure de lutter contre des groupes de centaines de migrants clandestins qui utilisent des armes chimiques pour forcer les frontières.

    De nombreux moyens de force intermédiaire, non létaux mais plus puissants que ce qu’une démocratie peut mettre à disposition de sa police, peuvent être utilisés par les militaires pour faire face à pareils assauts. De tels moyens sont déjà employés par les forces armées de démocraties occidentales pour faire face aux situations de crise. Il faut donc renforcer la militarisation des frontières extérieures de l’Europe et donner à ceux qui en ont la charge les moyens d’effectuer efficacement leur mission.

    Cela passe aussi par une évolution du cadre légal car face à un acte de guerre comme l’était l’assaut du 26 juillet, le droit commun n’est plus adapté. Un droit d’exception apparait aujourd’hui plus que jamais nécessaire. Il faut que les clandestins qui s’introduisent de force à Ceuta ne puissent plus, en aucun cas, déposer de demande d’asile. La violence employée, en plus du reste, les disqualifie d’office de toute prétention d’accueil sur le territoire espagnol ou européen.

    Il est totalement inacceptable qu’après avoir agressé et blessé des gardes-frontière espagnols, les clandestins paradent triomphalement dans les rues de Ceuta.

    Ceuta, au même titre que Melilla, que la Grèce, ou que Lampedusa, ne doit pas être considéré comme un problème strictement espagnol. Les clandestins qui ont forcé les frontières espagnoles ne cherchent pas spécifiquement à s’implanter dans la péninsule ibérique : ce qu’ils visent, c’est bien l’Europe. Il y a fort à parier qu’un grand nombre d’entre eux chercheront à s’installer en France, en Allemagne, ou en Suède, voire tenteront de rentrer en Angleterre et se retrouveront bloqués à Calais où la violence ne cesse d’augmenter.

    Il ne faut donc pas que seule l’Espagne ait à prendre en charge les frais inhérents à la défense de cette frontière. Les États européens devraient proposer leur aide au gouvernement espagnol, qu’elle soit financière, matérielle, voire même par l’envoi d’hommes.

    Si ces mesures de bon sens, tout à fait applicables par une démocratie respectueuse des droits et libertés de ses citoyens, ne sont pas mises en œuvre, il est à craindre que l’assaut du 26 juillet ne soit que le prélude à une montée de la violence. Il est probable que, dans les camps de migrants qui entourent Ceuta et Melilla, le résultat de l’assaut du 26 juillet soit connu et qu’il en encourage déjà d’autres à retenter l’expérience.

    Les migrants savent dorénavant qu’ils peuvent faire usage de la violence contre les gardes civils. Ils savent qu’ils peuvent agresser, casser, brûler même des policiers espagnols, et que cela restera sans conséquence. Ils savent que, quels que soient les moyens mis en œuvre, leur intégrité physique ne sera jamais réellement menacée. Ils savent que, peu importe la violence dont ils font preuve, ils seront de fait acceptés en Europe, et jamais expulsés.

    Ils savent, en fait, que la violence et la casse sont récompensées.

    Il est urgent que cela change.

  6. roni dit :

    l europe est tombee entre les mains des islamistes.
    le hamas a voulu forcer la frontiere avec israel et on a su repliquer comme il se doit pour proteger sa souverainete et sa population.
    comme je l avait deja dit l europe ne defends plus ses frontieres …

  7. Haimpb67 dit :

    L Europe se fait niquer par les beurs et blacks Muslims .n oubliez pas ils s attasueront à nos descendances .on laisse entrer nos pires ennemis à nous juifs .

    Quelle différence entre un syrien en Syrie et un syrien en France pour nous juif??? Rien , le deuxième est plus pret et face à communauté appeuree.
    La ldj et certains sionistes non affiliés sont là pour les aider et rappeler à ces enfoirés de syrien qu on les bute s ils nous les brisent . Nous ne sommes pas des attaquants mais des défenseurs ( certaines mesures préventives sont parfois utiles mais jamais les premiers )

  8. Haimpb67 dit :

    Mes amis de la ldj regardez mes réponses , je generalise pas toujours .loin de là ( cf réponse faites à vercingé ce jour )

    Bises à tous et à toutes .
    Et merci de m avoir repris , vous aviez totalement raison .

    Mea culpa et ça me coûte ,,😀😘

  9. Elisheva C. dit :

    Sur Twitter certains comptes comme Boris Le Lay ont relayé le message d’une personne qui avait décelé sur la photo de ce monsieur qu’il portait un pendentif hay et apparemment un bague maçonnique. Donc pour eux (attention il faut s’accrocher) il aurait fait semblant d’être mis en cause en complicité avec la police pour faire accuser l’extrême droite… Trop difficile pour eux de comprendre que les Juifs aussi peuvent déranger la gauche et le système. On attend de voir ce qu’ils trouveront comme tournure de phrase quand Salvini reconnaîtra Jérusalem, il leur faudra de l’imagination

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