Une nouvelle victoire pour BALANCE TON ANTISEMITE! : l’afficheur varois Michel-Ange Flori condamné pour incitation à la haine antisémite
L’afficheur varois Michel-Ange Flori a été condamné par le tribunal correctionnel de Toulon pour incitation à la haine raciale à la suite de son affiche « missile rabbin ». Il écope d’une amende de 10 000 €. BTA tient ses promesses.
Le tribunal correctionnel de Toulon a condamné l’afficheur « satirique » à une amende de 10 000 euros.
Michel-Ange Flori, propriétaire de deux panneaux publicitaires transformés en espace d’expression personnelle à Toulon et à La Seyne, a été reconnu coupable ce mercredi de « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de la religion ».
Le tribunal correctionnel l’a condamné à une amende de 10 000 euros.
Le sexagénaire était poursuivi par le parquet de Toulon pour avoir fait placarder en juin 2025 une affiche représentant un missile dont la tête était remplacée par la caricature d’un rabbin. L’image, également diffusée sur les réseaux sociaux, comportait le titre suivant : « Missile rabbin pour écoles, hôpitaux, etc. »
Une façon selon lui de critiquer les bombardements israéliens à Gaza. Les associations qui se sont constituées parties civiles ont de leur côté dénoncé une caricature antisémite.
L’afficheur a été condamné à indemniser la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et l’antenne marseillaise du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) à hauteur de 5 000 et de 800 euros.
L’avocat du Crif, Maître Jonathan Haddad, fait, lui, une tout autre lecture de l’œuvre. « Il n’y a pas de drapeau israélien. Il n’y a pas de tête du premier ministre israélien. M. Flori prétend vouloir critiquer la politique israélienne, mais cette affiche n’est pas une critique de cette dernière. C’est une affiche qui montre un antisémitisme, qui incite à la haine raciale », répond-il.
L’artiste avait déjà été concerné par différentes procédures judiciaires, notamment contre le président de la République Emmanuel Macron. Il avait été condamné à 5 000 € d’amende après la diffusion d’affiches où le chef de l’État était représenté en dictateur nazi ou en Maréchal Pétain. Sa peine avait finalement été annulée par la Cour de cassation.
