Wissembourg (67): Arrestation de trois membres de la famille de Foued Mohamed-Aggad, l’un des terroristes du Bataclan

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La DGSI mène une opération au domicile de la mère de Foued Mohamed-Aggad. Photo DNA – Guillemette JOLAIN
La mère et une demi-soeur du djihadiste ont également été interpellées mardi matin et placées en garde à vue. Trois membres de la famille de Foued Mohamed-Aggad vont donc être entendus.
Une des sœurs de Foued Mohamed-Aggad a été interpellée et placée en garde à vue ce mardi matin à 6h. On ne sait pas encore pour quel motif précis.
La jeune femme, née en 1997, est mariée religieusement avec Mohamed Hattay, membre du « groupe Mohamed-Aggad » parti faire le djihad en Syrie entre décembre 2013 et le printemps 2014. En 2017, il a été condamné à neuf ans de prison lors du procès parisien en appel de la « filière Strasbourg-Wissembourg », comme son frère Ali.
Pendant quelques mois début 2016, la sœur de Foued Mohamed-Aggad avait commencé un service civique au sein de la Fédération des maisons des jeunes et de la culture (FDMJC) d’Alsace, dans le Pays de Wissembourg. Elle n’a pas réalisé ce service civique jusqu’au bout.
Des hommes du groupe d’appui opérationnel de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) mènent depuis mardi matin 6h une opération rue Neuve à Wissembourg, où la porte d’entrée a été enfoncée, a constaté notre journaliste sur place.

A 9h30, l’opération était terminée.
C’est dans cette maison qu’habite la mère de Foued Mohamed-Aggad, l’un des terroristes responsables de la tuerie du Bataclan le 13 novembre 2015.
Christian Gliech, maire de Wissembourg: « La fin de la cellule Strasbourg-Wissembourg »
Selon le maire de Wissembourg: « Cette opération montre la fin de la cellule Strasbourg-Wissembourg, dont les protagonistes sont désormais tous en prison ou morts. La DGSI a collecté assez d’éléments pour l’arrêter [la sœur de Foued Mohamed-Aggad, NDLR]. »
Christian Gliech déclarait ce mardi matin qu’il avait apprécié d’avoir été informé de l’opération en temps et en heure, pendant qu’elle était en cours. En 2015, lorsqu’on avait appris qu’un des tueurs du Bataclan venait de Wissembourg, il l’avait su quasiment en même temps que la presse et avait déploré de ne pas avoir été averti plus tôt.
Source :

https://www.dna.fr/actualite/2019/01/22/wissembourg-operation-de-la-dgsi-au-domicilie-de-la-mere-de-foued-mohamed-aggad

Foued Mohamed-Aggad né le 18 septembre 1992 à Wissembourg (Bas-Rhin) et mort le 14 novembre 2015 à Paris, est un terroriste islamiste français. Parti rejoindre les rangs de l’organisation djihadiste État islamique au Moyen-Orient en décembre 2013, il est revenu en France où il est devenu l’un des trois auteurs, avec Ismaël Omar Mostefaï et Samy Amimour, de la tuerie du Bataclan qui a causé la mort de 90 personnes lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris.
Foued Mohamed-Aggad a passé son enfance dans le village de Steinseltz dans le Bas-Rhin (Alsace). Sa famille a ensuite déménagé à deux kilomètres de là, à Wissembourg, commune où il a résidé jusqu’à son départ pour la Syrie. Les deux parents de Foued Mohamed-Aggad sont des ouvriers. Son père est Algérien tandis que sa mère est Marocaine. Divorcée, elle élève seule ses quatre enfants dans un quartier HLM1. Avant de se rendre au Moyen-Orient, Foued Mohamed-Aggad enchaîne les missions d’intérim dans les secteurs de la serrurerie, de la restauration ou encore de la manutention. Après des études dans un lycée technique, il a tenté en vain de passer le concours d’entrée de la police et de s’engager dans l’armée2.

Peu religieux jusqu’à l’âge adulte, il commence à pratiquer un islam plus orthodoxe vers 2012. Il se met à fréquenter très régulièrement la mosquée de son quartier, se laisse pousser la barbe. En décembre 2013, il part pour la Syrie accompagné de son frère aîné Karim et d’un groupe de huit amis, pour la plupart originaires du quartier de la Meinau à Strasbourg. Leur voyage s’effectue sous couvert d’une mission humanitaire2. Ils se rendent en Syrie via un vol Francfort – Antalya, de là ils franchissent la frontière syro-turque1. Ils sont en contact avec Mourad Farès, un Français soupçonné d’avoir fait passer de nombreux candidats au djihad en Syrie1. Le groupe de Strasbourgeois rejoint aussitôt l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), Moured Fares qui espérait les convaincre de rallier le Front al-Nosra étant pris de vitesse3.
Peu après son arrivée, le groupe se retrouve impliqué dans des combats à Alep lorsque les rebelles lancent une offensive contre l’EIIL3. Deux membres du groupe d’Alsaciens sont tués en janvier 20142. Foued Mohamed-Aggad et les autres évacuent la région et se replient sur Raqqa4. Au printemps 2014, les membres du groupe de Strasbourg, dont le frère de Foued Mohamed-Aggad, décident de rentrer en France2. Seul ce dernier reste sur place. Il acquiert, à l’image d’Abdelhamid Abaaoud, une certaine notoriété dans le monde djihadiste virtuel car il communique régulièrement sur les réseaux sociaux5. Il s’établit à Al-Chaddadeh et apparaîtrait dans une vidéo en train d’égorger un prisonnier6. Il se marie avec une française venue le rejoindre, ensemble ils ont un enfant1. En août 2014, il est nommé émir à la tête d’un bataillon de 300 combattants7. Le 8 septembre 2014, il échappe de justesse à deux frappes aériennes menées sur une boulangerie à Raqqa qui cause la mort de 53 personnes7.
Dans un message intercepté par les autorités françaises il déclare : « si je rentre en France, c’est pas pour aller en prison, c’est pour tout exploser »8. Selon le journaliste David Thomson, il combattait « aux dernières nouvelles » en Irak5.

Foued Mohamed-Aggad parvient à revenir en France sans se faire repérer par les autorités.
Le 13 novembre 2015, il participe, avec Ismaël Omar Mostefaï et Samy Amimour à la tuerie du Bataclan9, l’une des trois séries d’attentats visant l’Île-de-France ce jour là. Les trois hommes, munis de kalachnikov et de ceintures explosives commencent leur attaque à 21 h 40. Elle durera plusieurs heures, causant la mort de 90 spectateurs9. Après la mort d’Amimour, tué par un policier de la BAC à 22 h 7, les deux derniers terroristes se retranchent avec une dizaine d’otages9. La BRI décide, après des négociations infructueuses, de donner l’assaut pour libérer les spectateurs retenus par les deux djihadistes. Il durera cinq minutes9. Le premier binôme de la colonne d’intervention ouvre la porte, abrité derrière un bouclier Ramsès10. Il recevra vingt-sept impacts9. Les hommes de la BRI avancent vers l’endroit où les terroristes se sont réfugiés10 des otages se mettent à l’abri en rampant9. Les terroristes, positionnés au fond et essayant de s’abriter derrière les otages répondent à l’assaut des policiers par des tirs nourris. Une partie des policiers lancent des grenades détonantes et défensives, au fur et à mesure de leur avancée, les autres aident les otages à quitter les lieux10. Arrivés face aux terroristes, les hommes de la BRI tirent. Ismaël Mostefaï, mortellement touché, déclenche sa ceinture explosive. La déflagration tue Foued Mohamed-Aggad9,11. Tous les otages sont évacués sains et saufs12.
Les enquêteurs ne déterminent pas immédiatement son identité après le massacre. La femme de Foued Mohamed-Aggad envoie un SMS à la mère de ce dernier depuis la Syrie, fin novembre 2015 dans lequel elle confirme sa participation aux attentats. Ceci permet aux autorités de confirmer son identité grâce à des tests ADN

happywheels

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  1. Jacko lévi dit :

    avec Mohamed Hattay,

    hahahaha! encore un Hattaye ! ça abonde chez tous les Mohamed,Mouloud et autres Abdel

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