À Bobigny, « l’affaire Halimi a été un instrument de la conquête du pouvoir »

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Par Romain David

L’UDI est sous le coup de vives critiques pour de supposées pratiques clientélistes en Seine-Saint-Denis. Invitée de Patrick Cohen sur Europe 1, la journaliste Ève Szeftel, à l’origine de ces révélations, raconte comment, selon elle, le parti centriste s’est appuyé sur des réseaux liés à la mort d’Ilan Halimi pour remporter la mairie de Bobigny.
INTERVIEW
Ève Szeftel, journaliste à l’AFP, accuse le parti centriste et son président, le député Jean-Christophe Lagarde, d’avoir pactisé avec des islamistes pour faire tomber un bastion communiste en Seine-Saint-Denis. Dans Le maire et les barbares, vaste enquête publiée chez Albin Michel, elle raconte comment l’UDI se serait appuyée sur des réseaux peu recommandables, à l’intérieur des cités, pour conquérir Bobigny aux dernières municipales, une ville alors acquise au PCF depuis près d’un siècle. Invitée samedi de C’est arrivé cette semaine, l’émission de Patrick Cohen sur Europe 1, Ève Szeftel a accepté de dérouler le fil de son enquête.
En 2014, l’UDI remporte la mairie de Bobigny. Sur les affiches de campagne, au côté du futur maire, apparaît une jeune femme voilée, qui n’est pas candidate. Elle a été le point de départ de votre enquête. Qui est-elle ?
« Elle s’appelle Lynda Benakouche. Elle est la compagne de Jean-Christophe Soumbou, le numéro deux du ‘gang des barbares’, à l’origine de l’enlèvement et du meurtre d’Ilan Halimi en 2006. Elle a eu deux enfants en prison avec lui, ce que l’on appelle des ‘bébés parloirs’. Elle a elle-même un lourd passé de violences. Lynda Benakouche s’est retrouvée sur l’affiche du candidat UDI, elle était même l’égérie de cette campagne alors qu’elle n’était pas sur la liste. Pourquoi est-elle là ? Pourquoi le député Jean-Christophe Lagarde a-t-il financé son association ? Pourquoi la retrouve-t-on ensuite en mairie comme chargée de mission ? Pourquoi, six ans plus tard, est-elle toujours là malgré un rapport de la Chambre régionale des comptes et les admonestations de la préfecture qui, par trois fois, a saisi le tribunal administratif pour faire casser son contrat ?
À l’été 2014, un tract anonyme révèle aux habitants de Bobigny le passé de cette femme. Quelle a été la réaction de la mairie ?
La mairie a fait bloc autour d’elle, et mené une chasse au corbeau pour trouver l’auteur de ce tract. L’élue soupçonnée d’en être à l’origine a été convoquée dans le bureau du premier adjoint, Christian Bartholmé, et menacée de mort. Dans cette affaire, Christian Bartholmé sera condamné pour violences, ainsi que Kianoush Moghadam, l’ancien attaché parlementaire de Jean-Christophe Lagarde.
 » Il y a eu un pacte électoral pour le pouvoir  »
Pourquoi est-elle à ce point protégée ?
La mettre au centre de l’affiche avec son voile envoyait un message à l’électorat musulman. […] Il y a eu un pacte électoral pour le pouvoir. Il s’agissait d’aider les jeunes des cités à prendre le pouvoir. En échange, ces jeunes ont aidé Jean-Christophe Lagarde à être élu et réélu à la tête de l’UDI en 2014 et 2018. Mais à l’intérieur de ce pacte, j’ai découvert un autre pacte, qui renvoie à l’affaire Halimi. Embaucher Lynda Benakouche devait permettre de faciliter la libération de son compagnon Jean-Christophe Soumbou, qui pouvait ainsi présenter un dossier solide devant le juge, avec des garants. (Jean-Christophe Soumbou a été libéré en juillet 2019, cinq ans avant la fin de sa peine, ndlr)
Quel intérêt l’UDI aurait-il eu à faciliter cette libération ?
Jean-Christophe Soumbou a été condamné pour l’enlèvement d’Ilan Halimi. Il avait des complices avec lui, qui ont été identifiés mais qui n’ont jamais été poursuivis, et ces complices, on les retrouve dans les allées du pouvoir à Bobigny. Pour prendre la ville, l’UDI s’est appuyé sur la grande cité du centre-ville, la cité Paul Éluard. Les membres du gang des barbares, Jean-Christophe Soumbou et ses proches, viennent de cette cité. L’affaire Halimi plane sur cette cité et sur la ville. L’affaire Halimi et la peur ont été un instrument de la conquête du pouvoir. C’est ce que je montre.

Jean-Christophe Soumbou a pu faire campagne, activer ses réseaux depuis la prison ?
Oui, j’ai des témoignages en ce sens. »
Jean-Christophe Lagarde va porter plainte
Au micro de franceinfo jeudi, Jean-Christophe Lagarde a vivement étrillé ce qu’il considère comme « 270 pages de mensonges, de calomnies, de diffamations. » « C’est une insulte à l’ensemble des habitants de Bobigny. Cela veut dire qu’ils votent sous la coupe des voyous ? Qu’une majorité d’habitants de cette ville sont des voyous ?”, s’est-il agacé. Le député a indiqué qu’il allait porter plainte pour diffamation.
Jean-Christophe Lagarde a également fustigé le tableau que brosse Ève Szeftel de Bobigny, celui d’une ville où s’épanouit un écosystème islamiste. « Elle [raconte] que Bobigny [est] devenue une ville islamiste. Qu’on ne pouvait pas boire une bière dans la ville ni fumer de cigarette pendant le ramadan. C’est n’importe quoi ! Est-ce qu’il reste un journaliste d’investigation dans ce pays pour venir voir ce qu’il se passe ? Se rendre compte de la manipulation ? », a-t-il interrogé.
Source :
https://www.europe1.fr/politique/a-bobigny-laffaire-halimi-a-ete-un-instrument-de-la-conquete-du-pouvoir-3951013?fbclid=IwAR0i0aGX56CKBnGqB2ReQogzRvpvg1vC6kaiu3EYMB9o_rcrBDAxv3bxluI

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6 Commentaires

  1. Lys dit :

    Voici le témoignage bouleversant de Nathalie la victime de lynda benakouche.

    « Claudine Douillet : Sandy était votre amie ainsi que celle de Lynda Benakouche ?

    Nathalie : Oui, elles l’étaient depuis quelques temps déjà, il y avait l’anniversaire de Sandy auquel je n’ai pas pu assister par manque de temps. C’est donc un soir d’ août 2005 que j’avais rendez-vous avec Sandy.Au loin, je vois, un attroupement de filles, je pensais qu’il y avait une fête. En réalité c’était un guet-apen. Sandy suivie de Lynda s’avancent vers moi. Sandy tout d’abord me gifle, elle savait que j’étais enceinte. On plaisantait souvent à ce sujet car j’étais vraiment grosse. D’ailleurs, pour moi, j’attendais des jumeaux. Quand elles ont commencé à me donner des gifles je leur ai crié  » Je suis enceinte » ça n’a rien arrêté, bien au contraire.

    Je m’adresse à Sandy « Tête à tête n’oublie pas que j’ai un ventre » . Et là c’est parti de plus belle, des coups de partout, dans la tête dans le corps dans le visage, coups de poing dans le ventre. J’étais déjà assommée par les coups mais, la déception avait pris le dessus»

    « Il n’y a pas de mots pour qualifier ce qu’elles m’ont fait »

    « Lynda Benakouche m’a fait une « balayette* » je me suis trouvée à terre, et là elle ont continué à me frapper. « Pour Lynda Benakouche je résistais encore, elle n’en avait pas fini avec moi. Sa folie meurtrière l’a poussé à aller encore plus loin ».

    « J’étais pourtant à terre quand elles m’ont trainée par les cheveux jusqu’à la voiture.

    Une Renault 5. Elles m’ont mises dans le coffre, je suffoquais.Je pensais que j’allais mourir là. » »Nous sommes arrivé au Hall Karl Marx .A ce moment là il n’y avait plus que Lynda Benakouche et Sandy.
    Les autres filles ayant vu que ça allait trop loin sont restées à l’écart. »

    Claudine Douillet – Pourquoi n’ont-elles pas appelé la police alors ?

    Nathalie – Parce qu’elles avaient peur pour elles, quand elles ont vues comment ça dégénéré pour moi.

    Claudine Douillet – Le tract mentionne que Lynda Benakouche vous a fait avorter avec un tournevis est-ce vrai ?

    Nathalie – Oui j’étais enceinte de 4 mois, Sandy qui était mon amie, le savait.

    Claudine Douillet – Comment saviez vous que vous étiez enceinte ? Aviez-vous fait une échographie ?

    Nathalie – Non à l’époque je ne vivais pas comme aujourd’hui. Je savais que j’étais enceinte c’est tout. De toute façon je ne pouvais pas le cacher mon ventre était vraiment gros.

    Claudine Douillet – Où vous ont elles emmenées avec la voiture ?

    Nathalie : pas très loin, au Hall Karl Marx ce lieu n’existe plus à présent. Elles m’ont fait sortir du coffre, m’ont trainée encore par les cheveux jusqu’au sous-sol.Elles m’ont déshabillée.J’entends encore Lynda Benakouche dire à Sandy .« Elle ne connait rien à la vie celle-là on va lui apprendre avec un tournevis dans le cul »

    « Dés que j’ai entendu ça j’ai tenté de protéger mes foetus avant tout. Je ne pouvais plus réfléchir, ni me battre, j’étais déjà en sang par les coups reçus. J’ai su que mes enfants étaient en danger, pour moi jusqu’à présent ce sont mes enfants. » Au sol et nue elle me tapait encore je ne réagissait plus.

    Claudine Douillet – Dans le compte rendu du jugement elle parle d’une lime pas d’un tourne vis ?

    Nathalie – Non, elles ont dit ça pour minimiser leur peine. On a pas retrouvé le tourne vis mais je sais que c’était un tournevis jusqu’à aujourd’hui je ne peux plus en utiliser un sans y penser.Lynda Benakouche était aveuglée par sa colère, elle m’a écarté les jambes et m’a enfoncé le tournevis je me rappelle avoir senti le métal froid dans mon corps ». Puis plus rien. Ensuite j’ai vu du sang partout et j’étais nue sur la dalle de béton. »

    Claudine Douillet – Qu’avez vous fait ensuite ? Vous vous êtes rhabillée ?

    Nathalie – Non, elles étaient reparties avec mes vêtements mon sac et mes papiers .Elles m’ont laissé pour morte. J’ai rampé nue sur le béton jusqu’à la fontaine de Karl Marx, sur environ une vingtaine de mètres, je ne pouvais pas me lever, ni marcher. Je pensais que mes bébés allaient bien. Pourtant,je sentais des morceaux de sang sortir de moi. Je voulais croire que mes foetus allaient encore bien.

    Claudine Douillet-Comment pouviez-vous le penser dans l’état où vous étiez ?

    Nathalie – C’était pour mon moral .Je devais le croire.Une fois sortie , un des témoins, une des filles de l’attroupement m’a donné une veste pour me couvrir, puis une voiture qui passait par là s’est arrêtée.
    Des inconnus m’ont emmené à l’hôpital Avicenne .Arrivée aux urgences, tout le personnel médical s’est mobilisé pour moi. Je ne pouvais pas supporter que l’on me touche, je hurlais, impossible de me maîtriser. Je voulais me venger, je voulais sortir tout de suite. Il y avait une cabine douche dans les urgences, habituellement destinée aux SDF, j’ai pris une douche j’avais besoin de me laver, d’effacer tout ce sang. Pourtant le personnel médical m’avait bien dit de ne pas me laver, de ne rien toucher. Mais je ne pouvais pas.

    Je me suis sauvée avec la blouse médicale bleue, dans la rue, je ne pouvais à peine marcher, une voiture de police m’a vue s’est arrêtée, m’a fait monter je leur ai raconté ce qui m’est arrivé. Dés le lendemain elles ont été déferrées au parquet. Elles ont écopées de 7 mois de prison avec sursis et un mois ferme pour Lynda Benakouche. Lynda Benakouche doit encore payer sa dette de 3500 euros, qu’elle n’a toujours pas réglée.

    Claudine Douillet – Avec votre témoignagne que souhaitez vous aujourd’hui Nathalie ?

    Nathalie – Qu’elle sache que je n’ai pas oublié et je veux que tout le monde sache qui est Lynda Benakouche. Elle n’était pas mineure, ce qui s’est passé pour moi est un crime. J’aurai pu mourir. Bien-sûr, j’aurai du me faire examiner pour mes bébés, mais j’étais jeune, j’étais seule. Je ne voulais pas que cela se sache.Mais aujourd’hui son passé l’a rattrape car je suis vivante et j’ai reconstruis ma vie. J’ai passé un concours pour travailler dans une mairie et je l’ai réussi. Quelque part grâce à cette histoire, je ne suis devenue quelqu’un de bien, une maman aimante. J’ai quitté la cité, j’ai un vrai travail, un mari,des enfants.

    Cela ne l’a dédouane pas du mal qu’elle m’a fait à moi et à mes enfants.  »

    Source: http://www1.alliancefr.com/actualites/bobigny-le-temoignage-de-la-victime-de-lynda-benakouche-5028540

    Ce n’est pas juste la compagne d’un membre du gang des barbares c’est une barbare elle aussi !

    Christian Bartholmé pour minimiser les faits avait déclaré que c’etait simplement une « simple rixe entre filles » ! Ben voyons, une simple rixe qui a couté la vie à un fœtus….lynda 1 mois de prison ferme ! No comment !

    Que dire alors d’un président de la république qui se fait photographier avec une islamiste… !

  2. roni dit :

    l affaire ilan halimi a commence en 2004 avec la candidature d europalestine avec dieudonne aux elections…
    l ancien maire qui est dcd etait de meche…
    deux des gros bras qui ont maitrise ilan halimi etaient proche de dieudonne..

  3. Rony d'Alger dit :

    Il ne faut surtout pas oublier que la liste « euro-palestine » des voyous islamo-nazis bonnet dit soral et dieudonné m’bala m’bala, n’ayant pas remporté le minimum de suffrages de 5% pour se faire rembourser des frais de campagne par le Trésor Public, avaient suppléé à cela en allant quémander auprès des mollahs iraniens qui, bien évidemment, les avaient recrutés comme agents. Hélas, lors de l’enlèvement de Ilan Halimi, il y avait eu des manquements et des insuffisances manifestes de la part des policiers, comme si devinant, ou même SACHANT, QUE DES PSEUDO CHANCES POUR LA FRANCE ÉTAIENT AU CŒUR DU RAPT DE ILAN HALIMI, IL FALLAIT FAIRE LE MAXIMUM POUR POUR FAIRE TRAÎNER LES CHOSES AFIN DE LES FAVORISER, QUITTE A FAIRE PRENDRE LE MAXIMUM DE RISQUES A LA VICTIME JUIVE. MAIS TOUT LE MONDE SAIT QUE LES JUIFS NE VONT PAS ORGANISER UNE ÉMEUTE DANS UNE CITÉ, DONC ON EN A RIEN A FOUTRE. MÊME CHOSE AVEC L’ASSASSINAT DE SARAH HALIMI. IL EST BON DE SAVOIR QUE CELUI QUI ÉTAIT MINISTRE DE L’INTÉRIEUR LE SOIR DE LA MORT DE SARAH HALIMI, LE JEUNE MILITANT DU P.S., LE FRANCO-ALLEMAND MATHIAS FEKEL OU FEKKEL, EST ACTUELLEMENT AVOCAT, SANS DOUTE A PARIS. AVOCAT A LA SAUCE FAVORITISME, SAUCE ÉLABORÉE PAR LES DÉPUTÉS EN LEUR PROPRE FAVEUR, JUSTE AVANT LA FIN DE LA LÉGISLATURE. ON N’EST JAMAIS MIEUX SERVI QUE PAR SOI-MÊME.

  4. roni dit :

    Rony d Alger
    non l affaire ilan halimi les policiers n etaient pas au courant de tout au debut.
    une proche de ilan halimi savait depuis le debut que c etait un crime antisemite….

  5. roni dit :

    ilan avait des amis dont des musulmans il etait non religieux.
    la personne qui disait que cetait un acte antissemite savait parce qu il y a eu des menaces aupparavant dans sa famille.

  6. BERTIN dit :

    En profane que je suis et en honneur à la mémoire d’Ilan, je ne comprends pas quelque chose : la toute dernière chance qu’il ait eu, c’est de pouvoir s’adresser, par cassette interposée, à un rabbin qu’il avait connu un mois plus tôt. Peut-être est-ce un peu facile de dire cela, à la lumière des événements, mais si j’avais été un homme de Dieu et qu’un inconnu s’adresse à moi, à moi seul, et me supplie, m’implore, en pleurant et gémissant : « S’il vous plait, s’il vous plaît, n’appelez pas la police, n’appelez pas la police, n’appelez pas la police » j’espère que je me serais conformé aveuglément à ce que Ilan m’aurait exhorté de faire.
    J’ai écouté partiellement ce rabbin sur Télé24, il déclare qu’il a été mêlé ou impliqué, c’est son terme, involontairement à cette histoire : comme s’il le déplorait. B’ezrat Hashem, pour ma part, cela aurait été un honneur,une grâce,la grande histoire de ma vie si j’avais pu être « impliqué » dans cette histoire, en rendant service, en prêtant assistance et secours à un martyr (le désespoir d’Ilan s’entendait nettement dans le ton de sa faible voix, parait-il).
    Donc, dussé-je écouter la bande sonore 23 fois pour être certain qu’il ne s’agissait pas d’un canular, et après avoir essayé de joindre la famille Halimi, ou l’un de ses proches car les parents étaient réduits à l’impuissance car obéissants à la police, j’ose espérer que j’aurais réveillé mes proches, mes supérieurs et mes fidèles qui viennent le samedi, aurais-je organisé une collecte avec 12000 FRF, 25000 francs,des miettes, n’importe, cela aurait été un début et aurais-je tenté d’accoiser l’appétit vénal des bourreaux, Ein Brera, et fait exactement ce que me demandait le Juste Ilan…Shalom Ilan. L’Chaim… [email protected]

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