À Chalon-sur-Saône, le maire bannit le drapeau palestinien, «symbole des émeutiers»

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DÉCRYPTAGE – Après une nuit de violence inédite, Gilles Platret a pris un arrêté contre ce qu’il considère comme un « étendard de rébellion ».
Faut-il interdire le drapeau palestinien sur la voie publique ? Brandi, dans la nuit de samedi à dimanche, dans la foulée de la victoire du PSG, par plusieurs « fauteurs de troubles » à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), et « plus particulièrement face aux forces de l’ordre pour les défier », il serait, selon le maire, Gilles Platret, « devenu le symbole des émeutiers ». « Un étendard de rébellion pour inciter à la violence », qu’il s’agit donc de bannir de l’espace public et d’interdire à la vente, écrit-il dans un arrêté pris, ce lundi, pour trois mois.
Ce sont des « déchaînements de violence d’une gravité exceptionnelle, inédite », qui ont été constatés, cette nuit-là, dans le centre de la deuxième ville de Bourgogne, raconte le maire (ex-LR), après avoir analysé les images de vidéosurveillance. « Des bagarres ont été provoquées par une meute menaçante, nécessitant l’emploi de bombes lacrymogènes pour la disperser, poursuit-il. Très agressif, le meneur, totalement masqué, avait un drapeau palestinien dans une main et lançait des pavés de l’autre. Ce drapeau utilisé en signe de ralliement indique très clairement la volonté politique qui motivait ces échauffourées. » Des tirs de mortier ont été effectués en direction des policiers, et du mobilier urbain a été incendié. Sur ces « plus de 200 très jeunes émeutiers », plusieurs ont été interpellés en possession du même drapeau.

«Une volonté manifeste de déstabiliser nos institutions»
« Que l’on défende la cause palestinienne, je peux parfaitement le comprendre ! assure Gilles Platret. Le problème est que l’emblème de cette lutte est aujourd’hui dévoyé. Ces mouvements que l’on a vus dans plusieurs villes de France ne sont pas spontanés ; il y a une manipulation derrière, une volonté manifeste de déstabiliser nos institutions. »
Secrétaire de la section chalonnaise du PS, Clément Mugnier a aussitôt annoncé qu’il attaquerait l’arrêté en justice. Dénonçant « l’amalgame, la stigmatisation et la provocation politique », il estime dans un communiqué qu’« interdire un drapeau, interdire toute manifestation propalestinienne, c’est piétiner les droits fondamentaux ». Avec « effroi et stupeur », l’association France Palestine Solidarité 71 rappelle, elle, que « cette déclaration intervient au moment même où des personnalités de tous horizons politiques, y compris des personnalités juives de premier plan, dénoncent le génocide en cours et exigent un cessez-le-feu immédiat ».
Quant à la conseillère municipale Amandine Ligerot, élue d’un collectif citoyen écologiste, elle « voit bien la manipulation politique » : « afficher un soutien à la Palestine ne signifie absolument pas que l’on cherche la violence ! s’exclame cette juriste. Là, ce sont des hommes avec un drapeau palestinien, mais il y a aussi des casseurs avec le drapeau de l’OM ou du PSG… Et si c’était le fait que ce soit des hommes, le problème ? Peu importe la couleur du drapeau, voilà ce que c’est que d’encourager le virilisme ! »
«C’est sûr qu’il y a des précédents avec ce drapeau»
En mai 2024, le député LFI Sébastien Delogu, qui avait brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, avait fait l’objet de la sanction la plus lourde : la censure avec exclusion temporaire de 15 jours. « C’est sûr qu’il y a des précédents avec ce drapeau, mais il n’est pas certain que le juge aille jusqu’à dire que le drapeau palestinien est en lui-même générateur de troubles à l’ordre public, tempère Me Pierrick Gardien, avocat en droit public. Contrairement à un drapeau nazi, par exemple. »
En 2014, la justice avait suspendu, du fait de son « caractère non proportionné », un arrêté du maire de Nice, Christian Estrosi, interdisant l’« utilisation ostentatoire » de drapeaux étrangers pendant le Mondial de football. Le texte, qui visait implicitement les supporteurs algériens, avait été attaqué par de nombreuses associations. En 2021, un amendement permettant au maire d’« interdire les drapeaux étrangers dans les mairies et leurs abords, ainsi que lors des commémorations » avait également été rejeté à l’Assemblée nationale.
Source
Le Figaro

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5 Commentaires

  1. Samy Benchluch dit :

    La France est perdue . Elle est islamizer sans retour.
    Pauvres Français ! Ouvrez les yeux avant ce retard !

  2. joseparis dit :

    C’est plus qu’un étendard de la rébellion, c’est l’étendard du nazislamisme avant tout.

  3. Didier dit :

    Il faut saluer le geste et le courage de ce maire. Il sait que son arrêté sera annulé mais il montre à la majorité silencieuse qu’il l’écoute. Chapeau bas.il suffirait que d’autres maires l’imitent pour faire bouger les petits hommes gris apeurés.
    L’intérêt de son geste est de pousser les socialistes à dévoiler le maintien de leur lien avec LFI dont ils partagent les idées malgré leurs dénégations et mensonges. Pourris jusqu’au bout pour conserver leurs sièges et les prébendes qui vont avec.

  4. V dit :

    « étendard de rébellion »
    Vraiment n’importe nawak, c’est le symbole de l’islamo-colonisation point barre !
    Elle est revendiquée par tous les cancrelas importés (et leurs soutiens souschiens soumis) qui, honteux de n’être que des lèches-cul de l’occident qu’ils vénèrent plus que tout (sinon ils resteraient dans leurs pays de merde), par facilité mentale récupèrent une pseudo cause pour s’éviter d’introspecter leur âme et fuir leur problème de conscience.
    Que D. les punisse de retarder la libération des philistins victimes otages des islamistes.
    .
    « Qu’on défende la cause palestinienne je peux parfaitement comprendre »
    Connard, alors t’étonnes pas d’en payer le prix abruti !
    .

  5. V dit :

    * leurs soutiens souschiens soumis : nom de code SOUSOUSOUS
    😁
    .

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