Analyse : « Seig Heil, Palästina ! L’antisémitisme à visage découvert », par Raphaël Jerusalmy

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Le rejet d’Israël dépasse désormais le cadre politique : il s’inscrit dans une continuité historique d’effacement du peuple juif, sous des formes modernes qui rappellent des heures sombres

Raphaël Jerusalmy ■ Ancien officier du renseignement militaire israélien, Auteur d' »Evacuation » chez Acte Sud
Tout militant pro-palestinien est antisémite par essence, sans exception aucune. Sa haine du Juif est bien plus viscérale, plus obsessionnelle, que la compassion qu’il ressent à l’égard des Palestiniens. Les innombrables dérapages et incidents antisémites perpétrés dans le sillage de sa soi-disant campagne pour la Palestine en sont la preuve indéniable. L’islamo-gauchisme est un phénomène sociétal somme toute récent, mais sous son masque d’actualité, il dérive en fait d’un subconscient collectif qui remonte loin en arrière, dans le temps et l’histoire. L’islamo-gauchisme n’est que le dernier en date d’une longue série de phénomènes sociétaux et d’idéologies similaires ayant pris naissance à l’époque de l’Empire romain. Ce sont les Romains qui inaugurèrent l’emploi de l’appellation “Palestine” dans le but d’effacer le royaume de Judée, tant de la carte du monde que de la mémoire des hommes. Les croisés, pour leur part, parleront de “libération” de la Terre sainte. Tandis que les preux défenseurs de l’islam remplaceront le nom de sa capitale, Jérusalem, par celui d’Al-Quds. Qu’ils soient mamelouks, ottomans, britanniques, arabes, ceux qui convoitent le pays de lait et de miel usent d’une même stratégie : effacer tout lien du peuple juif avec sa terre — quitte à l’en chasser ou même le massacrer, au besoin. Tous se réclament de la nécessité de punir les Juifs de quelque crime atroce afin de justifier leurs exactions commises au nom d’une conquête, libération ou annexion du pays d’Israël. Ces “tueurs de Christ”, “traîtres à Mahomet”, “buveurs de sang”, “affameurs de bébés” n’ont pas droit à cette terre, de la rivière à la mer. Selon ces scénarios inventés de toutes pièces, le sang juif a effectivement coulé de toutes les rivières de la chrétienté et de l’islam, vers toutes les mers de l’iniquité antisémite.
Le colonialisme occidental emploiera les mêmes mesures, changeant les noms originaux des villes et pays tombés sous sa coupe, écartant les autochtones de leurs langues, de leurs cultures, les accusant de paresse, de friponnerie, de sauvagerie, d’inhumanité. Et c’est là la clef : cette diabolisation, cette déshumanisation, que l’on retrouve dans la dialectique “antisioniste”, haineuse, mensongère, goebbelsienne. Le militant pro-palestinien descend en ligne droite du partisan hitlérien. Tous deux brandissent le drapeau d’un pays qui n’existe pas, dont ils rêvent, et dans lequel le Juif n’a pas sa place. Les insignes et signes distinctifs qu’ils arborent évoquent une violence meurtrière — qu’il s’agisse des chemises brunes des S.A. comme du keffieh des feddayin. Or, tout comme la masse des nazis, les islamo-gauchistes sont principalement des paumés. Plongés dans une pathétique crise identitaire, ils sont en quête d’une raison d’être, d’une cause, n’importe laquelle, qui puisse combler le grand vide intérieur qui les accable. Ils ne luttent ni pour la paix, ni même pour le bien des Palestiniens, mais pour se dépêtrer d’une détestation de soi.
Le 7 octobre 2023, quelque chose s’est brisé dans nos sociétés, dans notre culture. Les digues de la haine ont été rompues. Les atrocités commises par le Hamas ont constitué un déclencheur. Avec le 7 octobre, le mal-être actuel de la civilisation s’est trouvé un exutoire. Dans son livre visionnaire Malaise dans la civilisation, écrit en 1929, Freud parle de l’agressivité que cause ce mal-être. Et du phénomène de report de la culpabilité sur l’autre. Le Juif étant cet autre par excellence.
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À l’instar des nazis, les militants pro-palestiniens sont foncièrement racistes. Eux qui parlent d’apartheid à tout bout de champ, discriminent les étudiants juifs dans les universités, harcèlent les élèves juifs à l’école, bannissent les Juifs des cercles artistiques, sportifs, en une immense campagne de ségrégation. Mais cette discrimination ne s’arrête pas là. Uniquement préoccupés de leur cheval de bataille palestinien, ils se fichent de la souffrance des Haïtiens, des Rwandais, des Congolais, des Soudanais, des Népalais, des Tibétains, des Kurdes — tout comme du statut d’infériorité de la femme ou de la condition homosexuelle en terre d’islam.
À l’instar des nazis des années trente, ils sont encadrés par de soi-disant intellectuels et penseurs qui se prétendent investis d’une mission sacrée, oints de sainteté, tentant désespérément de pallier le complexe d’infériorité qui les ronge — de même qu’Adolf Eichmann en son temps. Bon nombre d’artistes et d’écrivains ne signent jamais de pétition anti-israélienne que pour voir leur nom apparaître. Et ce, sans se soucier du fait qu’il apparaît aux côtés de terroristes à col blanc mais sale, à la Leïla Shahid et Rima Hassan, furies d’un nouveau genre d’hitlérisme, et d’autres pervers sexuels dont la liste, d’Arafat à Tariq Ramadan, est effroyablement longue. Est-ce en crachant leur venin antisémite qu’ils comptent tracer la voie du dialogue et de la paix ?
Idiots utiles ou intrigants, ces militants desservent la cause palestinienne, tous autant qu’ils sont. Ce qu’ils veulent, ce n’est pas la Palestine. C’est la destruction d’Israël. Dénuée de toute aspiration au dialogue et à l’apaisement, leur démarche déchaîne au contraire une vague de haine antijuive. Une de plus… Seig Heil ! voilà leur cri. Seig Heil, Palästina !
Source
https://www.i24news.tv/

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