Attentat de Nice en 2016 : les juges antiterroristes clôturent l’enquête

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Le 14 juillet 2016, le terroriste Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a tué 86 personnes sur la promenade des Anglais à Nice, avant d’être abattu.
Ce jeudi 30 avril, les juges antiterroristes qui étaient en charge de l’enquête sur l’attentat de Nice ont terminé leurs investigations, comme l’annonce l’Agence France-Presse citant une source judiciaire. Le soir du 14 juillet 2016, 86 personnes étaient tuées sur la promenade des Anglais à Nice par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien de 31 ans. Les victimes étaient des enfants, des familles nombreuses et des touristes étrangers. Tous sont morts en l’espace de 4 minutes. Le terroriste avait ensuite été abattu par les forces de l’ordre.

Les magistrats ont informé les parties qu’ils avaient clôturé leur enquête. Ceci ouvre un délai d’un mois pour les observations des parties et pour les réquisitions du parquet national antiterroriste, avant une décision finale des juges sur la tenue d’un procès, qui ne pourra pas avoir lieu avant un an au mieux, et sans doute plutôt en 2022. L’assaillant étant mort, le procès portera sur la question des complicités : des proches avaient-ils connaissance de son projet terroriste ? L’ont-ils accompagné ?
Huit personnes sont mises en examen dans cette enquête et une neuvième s’est suicidée en détention. La justice antiterroriste devra donner une première orientation : si elle trouve la thèse terroriste suffisamment solide, le procès pourrait avoir lieu aux assises, confirmant l’orientation prise par les magistrats instructeurs depuis trois ans et demi. Sinon, il se tiendrait en correctionnelle, au risque de critiques sur un « fiasco » de l’instruction qui a suivi dès le début la piste d’un noyau « terroriste », jugée pourtant « fragile » y compris par des avocats des victimes.

« Cette étape ouvre une période de questionnement, qui doit être à la hauteur du drame », a réagi auprès de l’Agence France-Presse Eric Morain, avocat de la Fenvac, principale association de victimes. « Que savaient les mis en examen avec certitude et qu’est-ce qu’ils ne pouvaient pas savoir compte tenu de la personnalité de l’auteur ? Il faut éviter le risque de fiasco judiciaire, qui serait qu’une cour d’assises spéciale dise qu’il n’y a pas d’association de malfaiteurs terroriste. Autant régler cette question au stade de l’instruction. »
Gérard Chemla, autre avocat de victimes, a déclaré « attendre avec beaucoup d’attention la position du parquet ». « La correctionnalisation que je crains serait vécue comme un drame par la plupart des parties civiles », a-t-il dit. « Mes clients attendent ce procès mais également un autre procès sur les failles de sécurité », a de son côté réagi Me Yassine Bouzrou. En parallèle de cette enquête, une instruction est en effet toujours en cours à Nice sur le dispositif de sécurité défaillant, objet d’une très vive polémique à l’été 2016. L’enquête n’a pas amené de mise en examen, laissant ouverte la possibilité d’un non-lieu.
Source :
https://www.lepoint.fr/justice/attentat-de-nice-en-2016-les-juges-antiterroristes-cloturent-l-enquete-30-04-2020-2373629_2386.php
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1 Comment

  1. vrcngtrx dit :

    « Le terroriste avait été abattu »
    même si une longue agonie au plus profond de sa chair (et d’autre chose) aurait été l’idéal, c’est toujours mieux ainsi plutôt qu’il croupisse quelques temps en taule à nos frais en attendant que des enculés de psys le déclare non coupable

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