Brest. Jugé pour avoir imité un tir à la kalachnikov, au lendemain des attentats du Bataclan

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Un commerçant brestois comparaissait mardi pour apologie du terrorisme au lendemain des attentats du Bataclan. Des images de propagande islamiste ont été retrouvées chez lui.
Il est 14 h, le 14 novembre 2015. La veille, Paris a été frappée par plusieurs attentats, notamment au Bataclan. À Brest comme ailleurs, la police est sur le qui-vive. Deux fourgons font une ronde, séparés l’un de l’autre d’une vingtaine de mètres. À hauteur d’un commerce de la rue Jean-Jaurès, le chef de bord du premier véhicule aperçoit le gérant et un autre homme hurler de joie et imiter un mitraillage à la kalachnikov dans leur direction. Le fourgon qui les suit ne remarque rien.
Le gérant comparaissait mardi, devant le tribunal de grande instance de Brest, pour apologie du terrorisme. Le prévenu porte une longue barbe et un jogging. Il nie les faits : « Pourquoi je ferais ça dans mon commerce ? Ça m’attirerait des problèmes. Et puis, c’est bizarre qu’il n’y ait qu’un policier à avoir vu la scène. »
C’est là l’un des arguments de son avocat, Me Le Borgne. Il insinue la possible erreur du policier et réfute le caractère public d’un acte qui s’est déroulé au sein d’un commerce, vide de tous clients. « Le commerce était ouvert, à une heure où la rue est passante », rétorque Emmanuel Phelippeau, procureur. Quant à l’homme qui était avec le gérant, il ne se rappelle plus des faits.
La perquisition au domicile du commerçant a révélé qu’il détenait, sur des clés USB, plusieurs images de l’État islamique, d’exécutions, de propagande et un « manuel de survie en garde à vue ». « Je faisais des recherches pour comprendre, c’est tout », se défend le prévenu. « Mais pourquoi les sauvegarder ? » attaque Céline Verdier, la présidente. « Je n’avais pas eu le temps de tout lire, et puis je n’ai rien transmis », répond-il simplement. Les questions ne vont pas plus loin.
Trois ans avec sursis
La comparution a porté principalement sur la légalité de l’activité du commerçant. Installé rue Jean-Jaurès depuis janvier 2013, l’homme de 28 ans n’a aucune qualification pour exercer sa profession.
Le chiffre d’affaires qu’il déclare n’a rien à voir avec les vérifications qui seront faites ultérieurement. Les conditions d’hygiène et de traçabilité des denrées vendues ne sont pas respectées. Quant aux sommes importantes qu’il verse à sa famille, cela pourrait passer pour du blanchiment d’argent.
« Je ne savais pas comment ça fonctionnait », concède-t-il. « Quand il s’agit de percevoir des aides sociales, là, bizarrement il comprend », tacle le procureur. Au total, il doit 75 000 € à la collectivité et a perçu 20 000 € de prestations sociales. L’Urssaf et la Caf du Finistère se sont portées partie civile.
Le procureur requiert trois ans d’emprisonnement, assorti d’un sursis simple et d’une interdiction d’exercer et de gérer une activité commerciale pendant dix ans. Me Le Borgne souligne chaque imprécision du dossier et met en cause la brutalité de la sanction, « on dépasse largement l’avertissement ». Le jugement est mis en délibéré au 29 mai.
Source :
https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-juge-pour-avoir-imite-un-tir-la-kalachnikov-au-lendemain-des-attentats-5688572

happywheels

8 Commentaires

  1. Jacques dit :

    Encore un qui coche toutes les cases(terroriste,délinquant,commerçant véreux,arnaqueur de CAF c’est un sketch) mais qu’ils arrivent a remettre libre dans la nature.
    Si les seuls musulmans qui font parler d eux dans les journaux sont des merdes comme ci-dessus ou encore des pseudo activistes politiques tels bellatar et son pote du CIF,on comprend Pourquoi cette religion est détestée.
    Si la justice doit promouvoir le vivrensemble, elle a plutôt intérêt a taper fort sur les déviants,c est curieux…
    A moins que…j’ai trouvé:c est le colonel moutarde qui a fait le coup dans la chambre.Comme arme,je pense qu’il a utilisé le traité de Barcelone en 1973,j ai bon?

  2. vrcngtrx dit :

    « Quand il s’agit de percevoir des aides sociales, là, bizarrement il comprend »

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