Ce soir à 21H05 sur Francee2 :Le raid sous le signe du commissaire Broussard

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CRITIQUE – Retour saisissant, à 21H05 sur l’histoire mouvementée de l’unité d’élite créée par le célèbre policier avec son collègue Ange Mancini, il y a maintenant trente-cinq ans.
«Tous les otages ont été libérés sans une goutte sang. (…) Succès total».Ainsi le commissaire Broussard, au célèbre collier de barbe aujourd’hui blanchi, résume-t-il la philosophie du Raid (recherche, assistance, intervention, dissuasion). Le policier à l’origine de la création de l’unité d’élite en 1985, avec le commissaire Ange Mancini, se souvient dans le saisissant documentaire de Mikaël Guedj, Le Raid raconté de l’intérieur: 35 ans d’interventions à haut risque, de la première crise dénouée par le groupe. La gestion de la prise d’otages du palais de justice de Nantes par trois délinquants fut en effet un coup de maître pour le Raid, fondé deux mois plus tôt. Afin de maîtriser la prise d’otages commencée le 19 décembre 1985 et achevée trente-cinq heures plus tard, l’unité d’élite utilise la négociation. Ce qui lui permet de faire libérer petit à petit les 29 personnes retenues par les malfaiteurs. Une stratégie risquée visant à retarder l’assaut, voire à l’éviter. À Nantes, aucun assaut n’aura lieu. Mais quand le chef des ravisseurs, Georges Courtois, sort du tribunal avec un otage et tire, c’est presque un miracle s’il ne blesse personne.
Si toutes les facettes du Raid sont montrées au fil de ce documentaire, notamment les filatures comme celle qui conduisit en 2002 à l’arrestation en Corse d’Yvan Colonna, avec le recrutement de femmes (une première dans l’unité), le recours à la négociation est étudié en priorité. Ses limites apparaissent dans plusieurs affaires. Par exemple, au cours de la prise d’otages de la maternelle de Neuilly en 1993. Une crise marquée par l’intervention de Nicolas Sarkozy dans la négociation avec Erick Schmitt, alias «Human Bomb». Le maire assiste à la libération par les policiers de 8 des 21 enfants, puis négocie celle de 7 autres avant d’arriver à un blocage. Finalement, un membre du Raid abattra le forcené. Si un délinquant retranché chez lui avait déjà tué deux policiers du Raid en 1989, à Ris-Orangis, c’est la première fois qu’un malfaiteur est abattu par l’unité. Une polémique naît alors: les policiers étaient-ils en légitime défense? L’enquête judiciaire conclut à un non-lieu.
En mars 2012, l’efficacité de la négociation est remise en question. Mohamed Merah, après avoir exécuté 4 militaires, puis 3 enfants et un adulte dans une école juive de Toulouse, est assiégé chez lui. Après trente-deux heures et une discussion durant laquelle Merah promet de se rendre puis se ravise, il est abattu. Plusieurs policiers sont grièvement blessés. Amaury de Hauteclocque, chef du Raid à l’époque, se souvient: «Après, on a changé toutes nos procédures. On s’est dit que l’on ne négociera plus (…) lorsqu’on aura à faire à des terroristes de l’islam radical.» Cette approche prévaut lors des attentats de 2015. Un recours à la force létale déjà utilisé par Robert Broussard et la brigade antigang, en 1979, face à Jacques Mesrine.
Source :
https://www.lefigaro.fr/culture/le-raid-sous-le-signe-du-commissaire-broussard-sur-france-2-20210309

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