
Drapeau palestinien, homme lynché… L’affiche de la «marche des fiertés» de Paris suscite l’indignation
Par Solène Vary
Valérie Pécresse dit refuser d’être associée à cette affiche qui «invite à la violence». La Région Île-de-France a annoncé retirer sa subvention à l’Inter-LGBT pour l’année 2025.
Une jeune femme voilée, une autre, plus âgée, portant un badge aux couleurs du drapeau palestinien, un garçon torse nu qui en attrape un autre, visiblement évanoui, par la cravate… et un slogan belliqueux : «Contre l’internationale réactionnaire, queers de tous les pays unissons-nous.» L’affiche de la marche des fiertés parisienne, floquée entre autres des logos de la ville de Paris, de la région Île-de-France ou du groupe RATP, a déclenché une bronca. La Région Île-de-France a annoncé au Figaro jeudi midi avoir demandé un retrait de son logo, mais aussi qu’elle «ne verserait pas sa subvention» à la fédération Inter-LGBT, à l’origine de l’affiche.
Dès mercredi, plusieurs personnalités politiques du Rassemblement national se sont insurgées contre cette illustration, publiée la veille en une du journal L’Humanité. Jean-Philippe Tanguy, porte-parole du RN, a exprimé son opposition sur X : «Femme voilée, homme blanc martyrisé et caricaturé en facho, soutien à la Palestine, alors que les homos, bis et trans y sont massacrés… voilà les marqueurs d’extrémistes qui se moquent des violences bien réelles que subissent les homos en France comme tant d’autres Français.» Dans son camp, Julien Odoul, député de l’Yonne, ou encore Sébastien Chenu, élu du Nord, ont également manifesté leur vive désapprobation.
Alors que la polémique commençait à monter, la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, avait dit refuser que sa collectivité soit «associée à cette affiche qui incite à la violence avec son cadavre renversé». À l’inverse, ce jeudi matin, Jean-Luc Mélenchon a exprimé son soutien à l’association organisatrice. «Il s’agit du droit de maîtriser sa propre existence. Rien de plus, rien de moins, écrit-il sur X. Les pressions et les menaces de l’extrême droite, prétendent faire renoncer des personnes à être elles-mêmes.»
L’image est saturée de symboles politiques. Lorsque l’on scrute de plus près, c’est le premier plan qui surprend le plus. On y voit un homme pendu par la cravate, évanoui. Son cou est tatoué d’une petite croix celtique, signe de ralliement des mouvances nationalistes. Il est ainsi identifié comme un militant d’ultra-droite que l’on aurait neutralisé. Au fond, un autre personnage porte sur son tee-shirt l’inscription «Action = Life», ainsi qu’un triangle rouge, logo d’Act Up, la célèbre association de lutte contre le Sida. Sur la veste d’une vieille dame, des pin’s font référence à plusieurs luttes sociales : les gilets jaunes, le combat féministe ou la retraite à 60 ans. Un brassard sur son bras symbolise la langue des signes.
Soutien à la Marche des fiertés et l'@InterLGBT !
Il s'agit du droit de maîtriser sa propre existence. Rien de plus, rien de moins. Les pressions et les menaces de l'extrême droite, prétendent faire renoncer des personnes à être elles-mêmes. Nous ne céderons pas.
RDV le 28 juin… pic.twitter.com/4Ew42sgeAn
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 5, 2025
«L’emprise de La France insoumise et de l’ultragauche»
L’association Fiertés Citoyennes !, qui se revendique «non partisane», s’est offusquée de «cet assemblage confus de symboles prétendument politiques, de slogans mal digérés et de ’convergence des luttes’ surjouée». Selon elle, «le message contradictoire qui en résulte, traversé par un biais idéologique manifeste, finit par flouter les revendications autour des personnes LGBT+ au point de les rendre absurdes». Plusieurs figures de la défense des droits LGBT alertent sur la radicalisation de l’association Inter-LGBT. Un ancien porte-parole de l’organisation estime que «l’emprise de La France insoumise et de l’ultragauche» est désormais «flagrante».
Contactée par Le Figaro, l’Inter-LGBT se défend par la voix de l’une de ses porte-parole de «toute affiliation partisane et syndicale». Le personnage du premier plan ne serait, selon elle, pas «un cadavre» comme le suggère Valérie Pécresse, ni la représentation d’un «homme blanc», mais une simple «allégorie de l’internationale réactionnaire, mise en chaos technique». Par ailleurs, le sac de la femme âgée au premier plan est aux couleurs des drapeaux hongrois et bulgares, deux pays menaçant les droits des personnes LGBT, précise-t-elle. Quant au lapin sur le buste de l’homme en vert, il s’agirait d’«une marque de ralliement des personnes queer en Asie de l’Est». La militante jointe par téléphone déplore «le tas de contresens» qui circulent autour de l’illustration. Elle affirme néanmoins que ce dessin a fait l’objet «d’un bouillonnement et de discussions» entre toutes les associations membres de l’Inter-LGBT.
Source
La Figaro
Tous les ans les juifs de Beit Haverim participent à la « Marche des fiertés.3
les homos sont a gaza precipitès dans le vide du troisième etage d un immeuble attachès sur une chaise !!!et ce n est pas de la propagande sioniste !!quoi qu en pensent les pourritures de la LFI EELV PC ET NPA !!toute la crème fançaise ..a laquelle se rallie macron lui meme !c est ça son etat palestinien !!!