Drapeaux palestiniens : quand Olivier Faure racole…
Le drapeau palestinien n’est plus simplement l’emblème de la Palestine : il est devenu l’emblème de l’islamo-gauchisme.
On le sait, les socialistes ont envie de gouverner. Ils y sont prêts. Ils n’ont aucune légitimité pour cela, mais la légitimité n’a jamais été leur affaire. Ils ont pour eux les directives qu’Emmanuel Macron a adressées à son nouveau Premier ministre, en lui demandant de privilégier les accords avec la gauche plutôt qu’avec la droite. Mais bon : quand on a envie de gouverner, surtout dans une coalition aussi disparate que celle qui se profile entre les différentes familles de la gauche, il faut faire des concessions. Et, on le sait, selon la mesure dans laquelle on est prêt à concéder quelque chose, il arrive que la frontière entre concession et compromission soit bien ténue. C’est le cas de cette déclaration d’Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti Socialiste, et qui se rêve déjà à Matignon : sur X, il a appelé à faire flotter le drapeau palestinien sur les mairies françaises le 22 septembre prochain.
Je rappelle à M. Olivier Faure que la justice administrative a ordonné récemment, et à plusieurs reprises, le retrait de drapeaux palestiniens du fronton de mairies, au motif qu'ils portaient gravement atteinte au principe de neutralité des services publics.
Il y a suffisamment…
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) September 15, 2025
Le 22 septembre, c’est le jour où Emmanuel Macron, au nom de la France mais sans avoir rien demandé à personne, a prévu de reconnaître officiellement l’État palestinien. Il y a donc, si on suspend deux secondes tout jugement, une forme de cohérence à vouloir que cette décision soit visible au fronton de tous les bâtiments municipaux. Cela dit, Olivier Faure ne peut pas ignorer le sens du message qu’il demande aux maires de France d’envoyer. Les drapeaux palestiniens ont flotté lors de la journée « Bloquons tout », le 10 septembre dernier. Ils ont même flotté en lieu et place des drapeaux tricolores, dont les détenteurs, qualifiés de « fachos », ont été menacés dans le cortège. Le drapeau palestinien n’est plus simplement l’emblème de la Palestine : il est devenu l’emblème de l’islamo-gauchisme, de l’antisémitisme et de la détestation de l’Occident. Jean-Luc Mélenchon et ses troupes l’ont très bien compris. Ils s’en servent pour draguer l’électorat musulman, pariant sur son poids démographique toujours croissant pour parvenir un jour au pouvoir. Peu importe ce que cela coûtera à la cohésion nationale, à l’image de notre pays, et à la communauté juive qui y réside.
Morale élastique
Olivier Faure se voulait jusqu’ici modéré. Il s’est dit déterminé à écarter toute alliance avec la France Insoumise. Il représentait le camp d’une gauche raisonnable, rassurante : le camp de cette gauche croupion mais dictatoriale, qui tient le Conseil Constitutionnel, le Conseil d’État, la Cour des comptes et l’audiovisuel public. Avec cette déclaration, et malgré une fausse innocence dont personne n’est dupe, il vient de montrer qu’il était passé à la vitesse supérieure, et que rien n’était désormais trop indigne pour lui permettre d’accéder un jour au pouvoir.
Cet exercice de racolage est particulièrement odieux, mais n’est pas tellement surprenant, quand on y pense. D’abord parce que, dès 2012, le think tank socialiste Terra Nova avait proposé de réorienter la stratégie électorale du PS, en se focalisant non plus sur les ouvriers, mais sur les immigrés et les minorités. Ensuite, parce qu’un parti qui a déjà fait alliance, sans le moindre problème, avec LFI, que ce soit en 2022 ou en 2024, a forcément la morale élastique. Il reste à voir ce que décideront les maires des communes françaises. On a déjà une petite idée de ceux qui se plieront à cet exercice de démagogie, et de ceux qui s’y opposeront. Et puis, il y aura un ventre mou. En attendant, les honnêtes gens continuent de se « radicaliser », c’est-à-dire de s’agacer devant un si méprisable spectacle…
Source
Bdvoltaire