
Emmanuel Macron n’aime ni les juifs, ni les arabes, que ce soit en France, en Israël ou à Gaza
Une tribune libre de Philippe Karsenty(Philippe Karsenty est homme d’affaires, ancien élu de Neuilly et porte-parole du Comité Trump France)
Depuis le 7 octobre 2023, Emmanuel Macron a clairement montré qu’il n’aime pas les juifs, qu’ils vivent en Israël ou en France. Même si cela peut paraitre contrintuitif, il a aussi montré qu’il n’aime ni n’estime les arabes, qu’ils vivent à Gaza ou en France.
Rue arabe et rue juive
Pour ce qui concerne l’Etat d’Israël, son hostilité s’est renforcée au fil des mois, renvoyant dos-à-dos Israël et le Hamas, menant une campagne de dénigrement à l’égard de l’Etat hébreu, refusant même de récuser le terme absurde de « génocide » face à Gilles Bouleau sur le plateau de de TF1 pour aboutir à mener une campagne pour reconnaitre – et faire reconnaitre – le 22 septembre 2025 un Etat fantôme palestinien sous les applaudissements du Hamas, du Qatar et des djihadistes du monde entier.
Les juifs de France n’ont pas été mieux traités puisqu’Emmanuel Macron a refusé de marcher contre l’antisémitisme le 12 novembre 2023. Il a aussi laissé dériver l’audiovisuel public français et l’AFP – à moins qu’il ne les y ait encouragé ? – qui diffusent tous les mensonges anti-israéliens et antisémites propagés par les relais du Hamas et du Qatar, Al Jazeera en tête ; chaîne qui malgré l’incitation quotidienne à la haine contre les juifs n’a jamais été interdite en France.
Pour mémoire, il n’avait fallu qu’un mois pour faire interdire les médias russes tels que RT France après l’invasion de l’Ukraine en février 2022.
Certains attribuent l’absence d’Emmanuel Macron à « la marche pour la République et l’antisémitisme » aux recommandations de son ami et Yassine Bellatar ; ce dernier lui aurait alors expliqué que s’il se rendait à cette manifestation, il provoquerait des émeutes dans les banlieues. Cette façon d’essentialiser les arabes et musulmans de France au point de les associer aux barbares du Hamas montre qu’il ne les estime pas, pas plus qu’il ne les respecte.
Une politique internationale maladroite
Pour ce qui concerne les Gazaouis, Emmanuel Macron se fiche complètement de leur sort, ou même pire, il se sert de leurs souffrances pour ce qu’il croit être son propre intérêt. Ainsi, c’est lui qui le 24 juillet 2025 a fait capoter le plan américain de libération des otages israéliens et le cessez-le feu à Gaza qui était sur le point d’être signé. Ainsi que l’a révélé Marco Rubio, le ministre des Affaires étrangères américain, « les négociations avec le Hamas ont échoué le jour où Emmanuel Macron a pris la décision unilatérale de reconnaître l’État palestinien ».
De même, alors que le président Trump a lancé le 29 septembre 2025 un ultimatum au Hamas qui devait conduire à un accord rapide, à une libération des otages et un cessez-le-feu à Gaza, la France d’Emmanuel Macron vient encore de s’illustrer en tentant de gripper le processus en cours. Ainsi, Jean-Noël Barrot, son ministre des Affaires étrangères démissionnaire, a convoqué en urgence une réunion à Paris ce jeudi 9 octobre 2025 au cours de laquelle il accueillera ses homologues de pays européens et arabes – tiens, Israël n’y a pas été invité ! – pour une réunion destinée à « concrétiser » le plan de paix pour Gaza. Quel plan de paix alors que celui de Trump est en marche et en voie de faire cesser les combats ? Pour faire perdre du temps, prolonger la guerre et le calvaire des otages à Gaza ?
On notera au passage que ceux qui appelaient avec force au cessez-le feu depuis deux ans – et qui l’avaient une seconde fois à portée de la main avec le plan Trump du 29 septembre – semblent moins empressés à le voir se concrétiser… surtout s’il conduit à la disparition du Hamas et de ses alliés djihadistes.
Plusieurs questions se posent alors.
Face à ses échecs répétés sur tous les fronts intérieurs – de sa dissolution ratée aux Premiers ministres successifs qu’il a consommés – les Israéliens et les Gazaouis sont-ils devenus la chair à canon nécessaire à faire exister à l’international un président totalement discrédité en France ? Sa gestion nihiliste de la politique intérieure française doit-elle servir de modèle au Proche-Orient ? À moins que les bonnes vieilles pratiques moyenâgeuses soient ressuscitées par Emmanuel Macron : que les juifs soient les boucs-émissaires destinés à détourner l’attention de ses multiples échecs ?
Source Causeur