Face à l’islamisme, la démission permanente du gouvernement français

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par Shmuel Trigano

La gestion autant médiatique que politique de l’attentat de l’Isère est de très mauvais augure pour les Juifs français comme pour la société civile en général. L’attentat ponctue une évolution qui va dans le mauvais sens. Tout d’abord, il n’a suscité que de l’inertie horrifiée. La victime – un « Français moyen » comme le dit ingénument un journaliste – a montré, rétroactivement, que, sans Charlie Hebdo, l’Hypercacher aurait été passé en pertes et profits des « tensions intercommunautaires ». Valls a parfaitement exprimé cela en claironnant qu’il faudra s’habituer à vivre avec « le terrorisme ». La traduction pour les Juifs, plus précisément cibles de la guerre de religion qu’une partie de l’islam mondial leur livre tous azimuts, c’est qu’ils vivront dans une insécurité endémique et qu’ils doivent s’y habituer.
C’est là où le bât blesse car la réaction du gouvernement est singulièrement en dessous de ce qui devrait être requis d’un Etat qui se respecte. L’illustration la plus marquante fut celle du président Hollande qui, au lieu de nommer l’ennemi, soit l’islamisme, se contenta de fustiger « le terrorisme » comme s’il y avait là une fatalité neutre et impersonnelle, un danger comparable à celui des victimes de la route.
Quant à « la guerre de civilisation » de Valls, elle n’opposerait pas l’islam à l’Occident – soit le motif des djihadistes – mais ce dernier à « la barbarie ». Comment l’Europe pourrait-elle d’ailleurs comprendre quelque chose à ce qui lui arrive ? En ayant renoncé à assumer son identité « judéo-chrétienne », elle est impotente à saisir ce qui la menace en tant qu’Europe, à savoir une guerre de religion… Que l’interprétation djihadiste de l’islam soit récusée par des musulmans modérés, c’est un fait, mais qui ne change rien à la situation. Plus qu’une guerre de religion, cependant, du point de vue de l’Etat, l’antisémitisme djihadiste est le symptôme objectif d’une guerre civile dont l’enjeu ne concerne pas uniquement la « sécurité » mais la nation et le pouvoir politique.
Or, la gestion sécuritaire de la situation écarte toute possibilité d’y faire face. Elle maintient « à feu doux » l’incendie et voue les Juifs à une condition sacrificielle, à l’abnégation silencieuse du martyre. Leur « sacralisation » et leur célébration (« quand on touche à un Juif on touche à… ») n’est qu’un prix de consolation à ceux par qui le scandale pouvait arriver. Leur silence sur la réalité de la situation permet de maintenir le spectacle de la paix publique et de la pacification nationale. C’est ce qui explique pourquoi tout ce qui perturbe cette cérémonie est sèchement mis au ban du débat public.
Dans le système idéologico-sécuritaire qui est mis en place, la « naturalisation » de l’antisémitisme, sa dépolitisation permettent d’accréditer la fable du gouvernement, la définition erronée de la situation, dont la finalité vise à le dispenser d’une décision politique (car l’enjeu de la normalisation de l’islam en France concerne l’Etat, son autorité) et nationale (car l’enjeu de l’intégration d’une population massive récente dans le paysage national concerne la nation, son identité, sa culture).

La récente réunion de « l’instance de dialogue avec l’islam » illustre cette démission. Bernard Cazeneuve, au flegme pourtant utile, y a prononcé un discours de complaisance et de flatterie qui a démontré que les discours fermes du Premier ministre n’étaient, de facto, pas suivis d’effets politiques réels. Ce fut une occasion ratée, comme le fut la création du CFCM par Sarkozy, d’entamer le processus de réforme de l’islam préparant son intégration dans le consensus républicain. C’est la seule religion à ne pas s’être réformée pour se régler sur la souveraineté de l’Etat et s’adapter à l’identité nationale. Son retard est dû à l’histoire, certes, mais c’est un retard dont les musulmans eux-mêmes subissent les conséquences.
C’est là où la politique du « dialogue », de la conciliation, des cérémonies de pacification est un leurre. C’est à l’Etat d’assumer l’obligation de sa souveraineté. Rappelons que la laïcité est un acte régalien de l’Etat qui se sépare des religions en leur imposant un ensemble de réformes pour que leurs fidèles se conforment au code civil. C’est la façon française de garantir la citoyenneté.
source :
http://www.actuj.com/2015-07/france/2095-shmuel-trigano-face-a-l-islamisme-la-demission-permanente-du-gouvernement

happywheels

11 Commentaires

  1. josué bencanaan dit :

    La démission de tout les gouvernements, maintenant l’islam veut des eglises pour prier, je ne vois pas ce que pourrait nous apporter cette religion haineuse.
    La seule chose que nous a apporté la culture musulmane c’est le couscous et le terrorisme

  2. josué bencanaan dit :

    Oublis
    On a raison de s’inquiéter, vol des explosifs, detonateurs et grenades, le tout traité avec legereté comme un simple delit.
    M. CAZENEUVE, LE DRIANT, VALLS, si un attentat est commis grace aux produit de ces vols, que dieu ai pitié de vous

    • roni dit :

      vol d explosifs dans une base militaire bonjour les complicites interieur.
      des attentats ce nest pas termine les premiers ont eu lieu pendant les fetes de fin d annee de 2014
      cetait attentat a la voiture belier au cri d alla ouakbar les marchees de noel
      il faut savoir ce cri cest un appel au meurtre ou a l integrite physique d autrui.

  3. capucine dit :

    au gouvernement il font beaucoup de bruit pour rien …on ne voit pas beaucoup de résultat vis à vis des islamistes , et des djihadistes …

  4. macab2b dit :

    Hollande et Valls démission et état d’urgence décrété avec de vrais moyens pour résorber la situation.
    Comme le fait si bien l’état hébreux !

  5. Alice dit :

    Ce soir sur pratiquement toutes les chaines d’infos il n’est question que de « l’outrance » de Sarko qui a signé la pétition de D.Tillinac : contre la transformation des églises en mosquées . Sur BFMTV Lévy et Neumann dans le role des qui pensent : qu’il n’y a pas de mal à transformer les église ,se rendent-ils compte de leur connerie et de l’exaspération qu’ils provoquent ces deux-là ?

  6. Yaacov dit :

    Ces guignols auront vraiment tout raté

    Juste une bande d incapables

    Les charlots font de la politique

  7. Alice dit :

    les guignols sont prets à tout pour garder les commandes
    Définitivement adoptée par le parlement le 2 avril 2015, la proposition de loi PS sur la modernisation de la presse incluait une réforme du statut de l’AFP. Celui-ci qui datait de 1957 ne permettait pas d’adapter l’agence au droit européen de la concurrence. Une nécessité rendue impérative par la plainte déposée auprès de Bruxelles par l’un des concurrents de l’AFP qui estimait que l’argent apporté à l’agence par le gouvernement français s’apparentait à de l’aide d’Etat.

    Un nouveau statut pour l’AFP

    La réforme, inspirée d’un rapport du député socialiste Michel Français d’avril 2014, prévoit donc d’allonger le mandat du PDG de trois à cinq ans, et un élargissement de ses conseils d’administration et supérieur. Le premier doit ainsi intégrer cinq personnalités nommées par le conseil supérieur de l’agence « en raison de leur connaissance des médias et des technologies numériques et de leurs compétences économiques et de gestion ». Quant à ce conseil supérieur, dont le rôle est renforcé, il accueille désormais en son sein un député et un sénateur.

    Des énarques proches du pouvoir

    Pour mettre en application ce nouveau statut entré en vigueur, le Conseil d’état a donc désigné Christine Maugüe comme nouvelle présidente du nouveau conseil supérieur de l’AFP. Cette énarque qui a longtemps travaillé au sein du Conseil d’état fut nommée directrice de cabinet de Christiane Taubira le 22 mars 2013 avant d’en être évincée le 2 avril 2014 après la polémique autour de la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy. Elle avait, en effet, été accusée de n’avoir transmis le rapport du parquet sur ces écoutes à Christiane Taubira que le 11 mars, lendemain du passage de la Garde des Sceaux sur TF1. Décision arbitraire ou véritable faute professionnelle ? Une négligence dont il n’a, en tout cas, manifestement pas été tenu rigueur à la femme de Bernard Rullier, membre du PS, conseiller parlementaire et proche de François Hollande qu’il soutient depuis 2012.

    La présidence de la commission financière revient à une autre énarque, issue du PS : Laurence Engel. Cette compagne d’Aquilino avait travaillé à la Cour des Comptes, au cabinet de la ministre de la culture Catherine Tasca puis à celui de Bertrand Delanoë à la mairie de paris où elle devient directrice des affaires culturelles. Elle intégra ensuite le cabinet de d’Aurélie Filippetti : d’après Le Monde elle y aurait été imposée par David Kessler, conseiller à l’Elysée et également ancien membre du cabinet de Delanoë. La ministre de la culture projetait à l’époque de nommer Agnès Saal (ce qui aurait peut-être évité le scandale des taxis !). Laurence Engel démissionna de ce poste en mai 2014 suite au scandale qui entachait son compagnon poussé à la démission de son poste de conseiller à l’Elysée pour des soupçons de conflit d’intérêt et trafic d’influence.

    L’indépendance des médias

    Deux énarques proches de l’Elysée viennent ainsi d’entrer en fonction dans des postes clefs de l’une des plus grosses agences mondiales d’information suite à une réforme de statut censée garantir l’indépendance du média. L’ironie est certaine, surtout quand on se rappelle l’une des énièmes déclarations de François Hollande : « Moi président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les directeurs des chaînes de télévision publique, je laisserai ça à des instances indépendantes. »

    Le 24 janvier 2013, le président de la république avait pourtant nommé à la tête du CSA l’énarque Olivier Schrameck. Ce collaborateur de Lionel Jospin qui intégra son cabinet dès 1988 et proche, lui aussi, de David Kessler, ne possédait pourtant aucune expérience dans le domaine de l’audiovisuel. Un choix politique selon de nombreux élus de droite. Le CSA doté de son nouveau président avait ensuite réorganisé son équipe et procédé à une autre nomination controversée : celle de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions en mai dernier. Une enquête de Mediapart soulignait les nombreuses irrégularités qui ont entouré la désignation de l’ancienne directrice exécutive d’Organe-France. Dépourvue d’expérience dans le domaine télévisuel, celle-ci bénéficie cependant d’appuis influents dont celui de David Kessler ou encore Sylvie Pierre-Brossolette… L’indépendance semble décidément être à deux vitesses dans les domaines médiatique et culturel français.

    Valeurs actuelles !

  8. CHARLES ( COMME CHARLIE) dit :

    BON COURAGE …ON EN AURA TOUS BESOIN !

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