Ils répètent leur pièce «Djihad» dans le train, une trentaine de policiers les attend à la gare

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L’appel de détresse d’un passager du Paris-Troyes a mobilisé une trentaine de policiers pour interpeller quatre terroristes présumés… qui se sont révélés être des comédiens qui répétaient leur pièce.
Par CÉLINE TILLIER et ANNE GENÉVRIER
Malentendu.
Ce devait être une répétition particulièrement convaincante : quatre comédiens belges devant jouer une pièce intitulée Djihad ont été interpellés jeudi en début d’après-midi en sortant du train Paris-Troyes. «On a eu la bonne idée de faire une Italienne, une répétition du texte, et quelqu’un a appelé la police…», indique ainsi l’un des comédiens dans une histoire racontée par L’Est éclair. Les acteurs tenaient ainsi, selon un passager du train, des propos alarmants, en référence directe à des actes terroristes pouvant être commis à Troyes. Assez pour alerter la police.
A l’arrivée du train à 14h12, la gare avait ainsi été entièrement évacuée et une trentaine de policiers équipés de gilets pare-balles, de boucliers et de fusils d’assaut avaient été déployés.«Compte tenu du contexte général, nous ne pouvons agir autrement», a indiqué au journal local le directeur de cabinet du préfet, qui a par ailleurs tenu à souligner la réactivité des forces de l’ordre.
«J’ai eu peur quand j’ai vu des Robocop débarquer sur le quai, j’ai cru qu’il y avait des terroristes dans le train! Mais c’est nous qu’ils ont arrêtés, raconte pour sa part l’un des protagonistes. Ils nous ont fait traverser la voie ferrée, ils nous ont fouillés deux fois et voulaient nous emmener au commissariat !» Finalement, le malentendu est rapidement dissipé. Seul désagrément dans cette histoire : les comédiens ont dû annuler un débat avec des collégiens après être arrivés au centre culturel qui les accueillaient avec une demi-heure de retard. La pièce en question, Djihad, met en scène trois aspirants djihadistes et leurs interrogations sur la religion et ses interdits : Libération avait fait le portrait de son auteur, Ismaël Saïdi, en mai dernier.

SOURCE :
http://www.lest-eclair.fr/49136/article/2017-11-30/ils-repetent-leur-piece-djihad-dans-le-train-une-trentaine-de-policiers-les

Extrait de sa fiche Wikipedia : »
Ismael Saidi, Belge, né à Saint Josse le 2 septembre 19761 . Il est le deuxième fils d’une fratrie de 52.
Ses parents, d’origine marocaine, arrivés en Belgique en 1976. Son père possédait une modeste entreprise de taxi suffisant à couvrir les besoins familiaux2.
Entré à la police en février 19961, il entama parallèlement une licence en sciences sociales.
Il quitta la police en 2012, après une carrière de 15ans pour se consacrer à plein temps à son travail d’écriture1.
Réalisateur, scénariste, metteur en scène, interprète et auteur2, voici les différentes casquettes portées par l’auteur. Roxanne Rensonnet se souvient: « à 12 ans, Ismael était la mascotte du groupe de théâtre de l’école. Il avait le sens de la repartie et se moquait de tout mais surtout de lui-même. »2
Auteur de Djihad, pièce de théâtre à grand succès, il est parti à la rencontre de jeunes pour ouvrir le débat et créer des espaces de paroles3.
Jouée la 1ère fois en décembre 2014 dans une petite salle de Bruxelles, elle a depuis un succès retentissant et a été jouée en France, Belgique, Canada, Maroc, Italie, Japon,.
Géhenne, le tome 2 de Djihad, fut créé au Théâtre de Liège. Ismael reprend le personnage du même nom, condamné après un attentat. Grièvement blessé il se retrouve en chaise roulante. L’histoire parle d’un radicalisé passé à l’acte qui alterne les rencontres entre un prêtre catholique porté sur le bédot et une juive, folle et attachante1.
Au niveau de l’écriture, Ismael Saidi a aujourd’hui plusieurs livres à son actif.
Ses créations ont une thématique commune, l’identité.
En 2016, Ismaël Saidi reçoit de la Région de Bruxelles-Capitale un financement de 275 000 euros pour réaliser des capsules vidéo sur le sujet de l’islam, à l’attention des jeunes. À cette occasion, le ministre-président socialiste Rudi Vervoort déclare : « Aujourd’hui, nous devons donner une place à cet islam progressiste et ouvert »20. Pourtant, Ismaël Saidi affirme ne pas être « un spécialiste de l’Islam »21.
Ces subventions octroyés à Ismaël Saïdi provoquent la polémique. Diverses personnalités politiques accusent de « clientélisme » et « récupérations politiques »22. Certains, au sein du milieu associatif qui peine parfois à recevoir 5 000 € de subsides, n’ont pas hésité à parler du chouchou médiatique du Parti socialiste23. À la suite de ces critiques, Ismaël Saidi renonce à son projet et explique : « Devoir répondre à des insinuations de clientélisme, de manque de transparence, d’être le chien-chiendu PS, d’être une marque est beaucoup trop lourd à porter »24.
Quelques jours plus tard, le ministre-président socialiste de la Région de Bruxelles-Capitale Rudi Vervoort annonce que le projet sera poursuivi25 avec l’association créée par Ismaël Saidi qui n’a produit que sa pièce de théâtre Djihad26. Selon les statuts parus au Moniteur, Ismaël Saidi en est le président et son épouse est la trésorière27,28. Le 13 janvier 2016, Michaël Privot, islamologue diplômé de l’ULg et participant aussi au projet, corrige l’information erronée dans les pages de La Libre Belgique et confirme que l’association a bel et bien refusé le subside29. Rachid Benzine, figure de proue de l’Islam libéral, collabore au projet. La députée flamande du sp.a (parti socialiste flamand) Yamila Idrissi soutient l’entreprise30.

Idéologie
Ismaël Saidi s’inscrit dans la pensée de Tareq Oubrou et estime qu’il faut créer un islam d’Europe. « Lors de la fête de l’Aïd par exemple, je me sens insulté par les politiques qui mettent des bacs à disposition pour que l’on puisse jeter les carcasses et les peaux de mouton. Dans ma génération, beaucoup ne mangent plus l’agneau et cette tradition n’a plus la même signification aujourd’hui, alors que nous vivons dans une société où on a beaucoup à manger, alors qu’à l’époque, ou encore dans certains pays aujourd’hui, ce sacrifice était l’unique source de viande de l’année31. »
Début mai 2015, avec l’islamologue diplômé de l’ULg Michaël Privot, Tewfiq Sahih (un enseignant) et Zehra Günaydin (une médecin), Ismaël Saidi propose dix actions concrètes pour créer un islam des Lumières, un islam moderne adapté à la société belge.
Selon ces quatre militants, « le vide intellectuel et spirituel » régnerait au sein des mosquées en Belgique. Ils souhaitent notamment rendre l’islam belge « plus institutionnel ». Leurs propositions sont qualifiées de « radicales32». Par exemple, des mosquées pilotes seront caractérisées par une présence paritaire des femmes dans l’auditoire ainsi qu’au Conseil d’administration. Elles seront des lieux de vie inclusifs de toute la diversité de l’islam. Les prêches diffuseront et contribueront à l’articulation concrète de cet islam européen. Et « toute mosquée qui ne sera pas en règle sera fermée par les autorités. Toute mosquée qui n’aura pas commencé le processus de reconnaissance sera fermée par les autorités compétentes. »
Selon un spécialiste cité par La Libre Belgique : « Dire qui ces militants représentent vraiment est difficile33 (…) Ce sont souvent les mêmes noms, parfois critiqués, qui se retrouvent dans une multitude de structures. »
Caroline Sagesser, chercheuse à l’Université libre de Bruxelles et spécialiste du financement des cultes en Belgique, a l’impression que les quatre signataires méconnaissent le régime belge des cultes et les principes constitutionnels belges. Les propositions des militants ne sont pas compatibles avec la liberté de culte, ni avec le principe belge de la séparation Église-État, ni avec l’égalité entre les citoyens de différentes confessions34.


Citation
« Aujourd’hui, l’identité unique n’existe plus. Nous devons assumer des identités multiples. Je suis un Belge musulman de culture judéo-chrétienne ! Je fête le ramadan et mes yeux brillent à Noël. Il m’arrive même d’aller me recueillir dans une église… »
— par Ismaël Saidi35
Procès intentés contre Ismaël Saidi
• Le 27 octobre 2014, la cour d’appel de Casablanca a confirmé le jugement 27 août 2012 par lequel Ismaël Saidi était condamné pour escroquerie (émission de chèques en bois) à la suite d’un procès intenté par une société de production cinématographique (qui en 2009 s’est chargé des aspects techniques et logistiques sur le film Ahmed Gassiaux) et un hôtel qui se plaignent de n’avoir jamais été payés. Par jugement, Ismaël Saidi est condamné à quatre mois de prison avec sursis et une somme de 88 000 dirhams (8 800 euros) plus les frais et remboursement de la valeur des deux chèques (335 950 dirhams ou 33 595 euros) en faveur de la société de production, plus une indemnisation de 5 000 dirhams (500 euros). L’hôtel a obtenu le remboursement d’une somme de 15 520 dirhams (1 550 euros) plus une indemnisation de 2 000 dirhams (200 euros), plus les frais. En janvier 2016, les plaignants accusent Ismaël Saïdi de ne pas avoir payé ses dettes. Maître Ahmed Barchil, du barreau d’Agadir, a entamé une procédure afin de pouvoir faire exécuter en Belgique le jugement rendu au Maroc sur base des conventions et accords bilatéraux36. Le 13 janvier 2016, Ismaël Saidi revient longuement sur cette affaire dans les colonnes du journal Le Soir, y exhibe les preuves de dépôt des sommes au tribunal de Casablanca et y relate sa version des faits : « Je n’ai escroqué personne ! »37. Selon Ismaël Saidi qui s’exprimait le 13 janvier 2016 sur Yabiladi.com, il aurait été victime d’une « campagne de sabotage », d’un « coup bien monté » en raison de ses projets concernant la religion musulmane et « son engagement dans la lutte anti-terrorisme »38. Début février 2016, à la suite de la révélation de cette condamnation judiciaire, Ismaël Saidi, qui a pour avocat le renommé Alain Berenboom, menace de traîner la RTBF en Justice39. « Nous avons fait notre métier d’information » réplique Jean-Pierre Jacqmin, directeur de l’information de la chaîne de télévision. Le 19 février 2016, l’avocat annonce qu’Ismaël Saidi a porté plainte au Conseil de Déontologie journalistique et au civil pour diffamation contre la RTBF et quatre de ses journalistes40. Le 22 février 2016, le producteur marocain accusé par Saidi de lui avoir volé des chèques d’une valeur de 39.500 euros lors du tournage du film Ahmed Gassiaux a déposé une plainte pour calomnie et injure au parquet de Bruxelles. L’avocat marocain du producteur a également lancé une procédure visant à exécuter une « contrainte par corps » qui pourrait être imposée si le dramaturge passe la frontière marocaine. De surcroît, une autre affaire financière est réinscrite au rôle du tribunal civil à Bruxelles. Dans cette affaire aussi, une plainte contre un créancier avait accompagné la perspective d’un règlement de dettes en justice41. Le 23 février 2016 l’avocat du producteur confirme que « Rachid Chkiri a porté plainte lundi contre Ismaël Saidi, qui a organisé une véritable campagne de dénigrement, d’injures et de calomnies à son encontre. De victime de Saidi, Rachid Chkiri se transforme en accusé. Au Maroc, il a en effet été reconnu comme victime d’Ismaël Saidi à l’issue de deux décisions de justice. Ismaël Saidi ne l’a toujours pas indemnisé alors qu’il a été condamné. »

• Condamnée au civil (Tribunal du travail de Bruxelles) en février 2012 pour inexécution fautive de convention face à une comédienne belge engagée pour jouer dans le film Ahmed Gassiaux et écartée après les essais maquillages, l’ancienne a.s.b.l. (Balsamo Films) du metteur en scène n’a pas réglé la somme due (près de 10 000 euros) à la suite du jugement de la cour d’appel en décembre 201343. En conséquence, Ismaël Saidi fait face à une enquête pénale à la suite d’une plainte déposée par la comédienne en 2014, qui a mené à l’ouverture d’une information diligentée par le parquet de Bruxelles, sur des faits présumés d’organisation frauduleuse d’insolvabilité44. Ismaël Saidi répond aux accusations dans les colonnes de La Dernière Heure concernant cette affaire : « Des procès comme celui qui a été révélé hier, il y en a 4.000 par an dans le monde du cinéma. La différence, c’est qu’on me considère aujourd’hui comme un politique qu’il faudrait coincer. J’ai l’impression d’être devenu Sarko et DSK réunis ! Bientôt, on ira fouiller dans mes chaussettes. Mais je ne suis pas un politique. Je suis juste un artiste qui raconte sa vie. »

happywheels

6 Commentaires

  1. Franccomtois dit :

    Il y a vraiment des abrutis et puis ils nous emmerdent trés serieusement avec leurs histoires de djihad,que l´islam c´est pas cela et tatati et tatata qu´ils se fassent tous simplement plus discret cela nous fera des vacances.

  2. David 1 dit :

    Escroc de idées , escroc matériel :

    Qu-on lise l’article

  3. Brémond dit :

    Je ne sais plus quoi penser de tout ce souk !
    Je me rassure en voyant le nom de Rachid Benzine, co-signataire d’un livre avec Delphine Horvillers sur le Judaïsme et l’Islam !

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