L’Autorité palestinienne continue d’enseigner l’antisémitisme à l’école

Pour la première fois depuis quatre ans, l’étude s’est intéressées aux manuels qui sont actuellement utilisés dans les classes allant du CP jusqu’à la Terminale
Une nouvelle étude qui s’est penchée, pour la première fois depuis quatre ans, sur les manuels scolaires utilisés par l’Autorité palestinienne a révélé qu’il n’y a eu aucun changement dans les contenus, malgré les promesses de réforme qui avaient été faites par Ramallah.
L’Autorité Palestinienne avait précédemment garanti aux États-Unis et à l’Union européenne qu’elle réviserait les supports pédagogiques utilisés dans les territoires palestiniens afin de supprimer les contenus incitant à la haine et à la violence.
Une nouvelle étude qui a été réalisée par l’institut IMPACT-SE, qui a examiné les manuels utilisés pendant l’année scolaire en cours, a révélé qu’aucun changement n’avait été apporté.
Selon cette étude, certains passages des manuels scolaires dépeignent les Juifs comme des manipulateurs intrinsèquement corrompus ou comme des ennemis de l’islam. Ils comportent notamment des images et une terminologie qui font écho aux théories du complot mondial, évoquant la cupidité des Juifs et le contrôle qu’ils exerceraient sur les médias et sur les institutions financières.
Dans un manuel d’histoire pour les classes de Première, il y a des images représentant les Juifs comme contrôlant le monde, reprenant ainsi un vieux trope antisémite.
Sous le titre « colonialisme culturel » — qui, selon le manuel, est « la forme la plus dangereuse de colonialisme » — figure un petit dessin en noir et blanc représentant deux bras tenant le globe terrestre : l’un arborant le drapeau américain, l’autre le drapeau israélien.
Dans un manuel d’éducation islamique destiné aux élèves de Première, des versets du Coran, sur une page, enseignent que les « enfants d’Israël », « corrompus », sont destinés « à la destruction » et qu’ils seront punis.
Le nom « Israël », d’ailleurs, n’apparaît pas sur les cartes des manuels scolaires ; à la place, seule la « Palestine » est représentée, territoire situé entre le fleuve Jourdain et la mer. C’est aussi le cas dans un manuel d’études sociales de 6e qui présente les « frontières de la Palestine « et dans un manuel d’éducation civique et de nationalisme destiné à une autre classe. De plus, selon l’étude, Israël est fréquemment désigné dans les manuels scolaires comme « l’entité sioniste » ou « l’occupant sioniste ».
Des exemples d’incitation au terrorisme apparaissent également dans les manuels scolaires.
Dalal al-Mughrabi, membre du Fatah qui avait perpétré le massacre de la route côtière en 1978, au cours duquel 38 Israéliens, dont 13 enfants, avaient été assassinés, est présentée comme personnage principal dans un manuel d’arabe de CM2.
Le texte de dix pages salue une attaque « héroïque » et il fait l’éloge d’al-Mughrabi. Par ailleurs, dans un manuel d’histoire de Première, l’attentat meurtrier commis à l’encontre d’athlètes israéliens, lors des Jeux olympiques de Munich en 1972, est présenté comme légitime dans le cadre de la lutte palestinienne.
L’étude d’IMPACT-SE couvre les manuels qui sont actuellement utilisés dans les classes allant du CP jusqu’à la Terminale. Il s’agit des livres qui sont utilisés par le système scolaire public de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ainsi que par l’UNRWA.
L’étude complète présente 210 exemples qui ont été extraits d’un total de 290 manuels scolaires et 71 guides pédagogiques examinés. Les livres qui ont été étudiés par l’organisation sont utilisés pour enseigner l’histoire, l’éducation chrétienne, l’éducation islamique, l’arabe, les sciences, les mathématiques, les sciences sociales, l’éducation civique et la géographie.
Source
https://fr.timesofisrael.com/