Les colons arabes de Gaza pleurnichent à cause des drones snipers israéliens

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Les témoignages en provenance de Gaza Ville s’additionnent depuis la semaine dernière. Selon des sources concordantes, des drones volant à basse altitude et capables de tirer à balles réelles opéreraient au cœur de zones où progressent les forces de Tsahal. «Nous avons traité plus de vingt patients touchés au torse ou au cou par des drones israéliens quadcopter volant à basse altitude», a déclaré sur X (ex-Twitter) le chirurgien Ghassan Abou Sitta, qui exerce à l’hôpital al-Ahli Arabi. Le docteur Fadel Naïm, mobilisé dans le même établissement, évoque «des blessures directes causées par des drones ciblant des individus».

«Ils opèrent comme des fantômes, raconte-t-il. En début de semaine dernière, on a commencé à entendre des tirs d’armes légères tout près de chez nous alors qu’il n’y avait aucun soldat visible à l’œil nu. Notre premier réflexe a été de soupçonner des snipers embusqués. Puis, en levant les yeux vers le ciel, on a discerné des éclairs au moment précis où résonnaient ces détonations. Le bourdonnement des drones de surveillance recouvrait le bruit de leurs rotors.»
Depuis le printemps 2018, l’armée israélienne utilise régulièrement des engins téléguidés capables de larguer des grenades de gaz lacrymogènes sur des manifestants palestiniens lorsque ceux-ci cherchent à s’approcher de la barrière qui enferme la bande de Gaza. «Ce sont des minidrones qui ont la capacité de survoler certaines zones et de disperser des gaz dans les secteurs dont nous voulons interdire l’accès aux protestataires», expliquait à l’époque un porte-parole de la police. Depuis, plusieurs entreprises israéliennes ont développé des engins capables d’emporter une carabine de type M4, d’ajuster une cible et d’encaisser le recul au moment du tir. Mais un épais secret entoure jusqu’à présent leur déploiement opérationnel.

La société israélo-américaine Duke Electronics, à l’origine du système Tikad, prétend que celui-ci est de nature à «révolutionner la façon dont des opérations militaires sont exécutées» ainsi qu’à «minimiser les pertes de personnels militaires». L’israélien Smart Shooter, qui fournit divers types de matériels à l’armée israélienne, a pour sa part mis au point un engin baptisé Smash Dragon, qui, selon ses concepteurs, «est capable d’ajuster, de suivre et de toucher une cible dans un environnement inconnu – que celle-ci soit statique ou dynamique, de jour comme de nuit.» La direction de l’entreprise, contactée mercredi, certifie que «ce type de drone n’est pas déployé à Gaza». Mais elle refuse de dire si Tsahal en est équipé…
Les drones snipers semblent quoi qu’il en soit sur le seuil du champ de bataille. «Techniquement, de telles armes sont possibles. Des systèmes ont été développés», explique un expert du secteur. «L’armée israélienne demeure cependant très secrète sur son arsenal», ajoute-t-on en soulignant que Tsahal est une armée technologiquement en pointe. Elle ne serait pas la seule à s’intéresser à ce type d’usage. «La Chine et la Biélorussie ont construit des drones snipers», assure un autre spécialiste. «Je n’ai pas encore vu de vidéos ou de preuves que ces armes aient été utilisées» sur le terrain, nuance-t-il. Mais le secteur «évolue très vite», ajoute-t-il.

L’avantage opérationnel paraît évident: sécurisation du tireur, pression psychologique… La présence des drones au sens large a déjà transformé le champ de bataille en suscitant une insécurité permanente. Pour rendre le système performant la principale difficulté est de maîtriser la stabilisation du vol pour permettre un tir et de gérer le recul. La ligne de communication doit aussi être durcie pour ne pas perdre le contrôle du drone.
L’année dernière, l’armée de terre française dévoilait elle aussi un système expérimental de drone aéroterrestre armé en marge de la présentation annuelle de ses capacités. Équipé d’une arme légère et reliée par caméra à l’opérateur équipé d’une tablette, le drone permettait d’identifier et cibler un objectif potentiel en temps réel.

Pour le BattleLab Terre, à l’origine du prototype, il s’agissait d’ouvrir une réflexion et non de lancer un projet. «Nous savons qu’il y a des systèmes en développement dans d’autres pays. Mais comment savoir si cela est efficace?», s’interrogeait alors l’opérateur. Le prototype avait pour mission de «tester la pertinence opérationnelle» de l’arme, d’imaginer les moyens de défense et de servir d’appui à une réflexion sur le cadre d’emploi.
Source

Le Figaro

happywheels

2 Commentaires

  1. Cl dit :

    Incroyable la technologie. Évidement il ne faut pas que ca tombe entre de mauvaises mains.
    J’avais deja pensé à une balle de fusil guidé jusqu’à la cible et qui peut changé de direction si la cible bouge.
    Avec verrouillage de la cible de plusieurs manières.
    Une sorte de missile guidé miniature.

    Les Israeliens sont les champions du combat Urbain et semi urbain.
    Et on se rend compte avec le temps que malgrés les arsenaux des grandes puissances, les conflits modernes sont toujours en zone Urbaine et semi urbaine avec des conflits asymétriques.
    Avec donc guerrilla a la clé.
    Les israeliens sont les seules a autant bénéficier d’une expérience de guerilla et de matage de guerre civile.
    Israel peut contenir une guerre classique, attaque d’un pays avec tanks, avion, troupes officielles, tout en neutralisant plusieurs guerrilla.

    Pour la photo cela doit etre l’ancienne ville de Sanaa ou d’aden au Yemen. Magnifique, dommage que cela soit détruit enfin…..

  2. David dit :

    5782…….1445

    Quand on mesure 1’m 60 et qu’on veut faire croire qu’on mesure 1m 80 .

    Même en trichant …
    en effet leur calendrier fait apparaître 355 jours/ an .
    Ils auront tout essayer .

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