Les fautes du camarade Mélenchon

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Incontestablement, c’est un tribun. Son timbre de voix porte au loin. Jean-Luc Mélenchon, l’ex patron du Front de gauche, parle fort, très fort. Il aime le parler « dru et cru » et il le fait savoir. Qui en douterait ? Il aime aussi les joutes oratoires. Il a le verbe haut en couleurs. Il plaît à la troupe, ceux et celles qui rêvent (encore) d’Internationale et de lutte des classes.
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Et lorsqu’il s’agit d’engueuler, de tancer ou de secouer, il en connaît un rayon. Il sait aussi se lâcher devant des journalistes médusés et quelquefois… apeurés. Le ton est alors sec, cassant et/ou méprisant.
C’est ainsi qu’il fonctionne… l’ancien trotskiste (et lambertiste en plus !) qu’il fut dans sa jeunesse. Il y a des choses (des modes de fonctionnement et des attitudes) qui ne s’oublient pas, même lorsque l’on a 63 ans. Son répertoire est grand, donc.

Mais, à vouloir trop en faire, on ne se fait pas que des amis. Peu lui importe, en vérité. Il veut se démarquer, tel est le but et se faire remarquer par tous les tons et par tous les temps de notre belle langue, fut-ce en mal, ou que l’on (en) dise forcément du mal.
Il en restera toujours quelque chose, doit-il se dire. Tel est le calcul (médiatique et politique) de Jean-Luc Mélenchon, car il est loin d’être idiot. C’est un homme cultivé, un érudit et un fin intellectuel (ancien professeur de Français).
Il sait donc utiliser et à bon escient les mots ou les formules « magiques » et agressives. Il sait que certaines expressions peuvent blesser et susciter une vive polémique. Mais, il lui faut faire mouche.
C’est ainsi probablement qu’il fonctionne et prépare de (grandes) sorties médiatiques. Pointer du doigt des adversaires, avant tout la finance internationale et faire mal, faire mouche, faire front. Car tel est l’ennemi – de l’ami d’Hugo Chavez et de Fidel Castro ou de la Chine communiste – : la finance internationale, les Etats-Unis ou Israël.
Ami de Castro ?
Le 23 juin 2010, dans Le Grand Soir, journal militant d’information alternative, Jean-Luc Mélenchon déclare : « Je ne suis pas un fin connaisseur de Cuba, mais en revanche j’en suis un observateur attentif. Je peux dire que Cuba, en Amérique latine, bénéficie d’une autorité et d’une audience qui est totalement incomprise en Europe. Ici, quand on parle de Cuba, c’est pour la cataloguer comme une dictature et pour dire qu’il n’y a pas suffisamment de liberté. L’obsession des médias, tous attentifs aux États-Unis, est de trouver un dissident ou un prétendu prisonnier politique pour en faire un héros et ainsi justifier leurs dénigrements. Ils ne mentionnent jamais les presque 600 attentats que la CIA a préparés contre Fidel Castro, ni le terrible embargo imposé par les États-Unis. En Europe, Cuba fait les frais d’une vision totalement déséquilibrée et absurde. ». Etonnante tirade de Mélenchon, qui défend ainsi un régime totalitaire. il est bien le seul, d’ailleurs.
En janvier 2011, il déclare sur France Inter : « Dans le contexte de l’Amérique du Sud, je ne suis pas d’accord pour qualifier Cuba de dictature et je salue la contribution de Cuba socialiste à la lutte des peuples ». Voilà qui est clair mais qui en dit long sur le camarade Mélenchon.

Par contre, lorsqu’il s’agit d’Israël et des Etats-Unis, Mélenchon tire et s’égosille, avec violence et hargne.

Ami de Chavez ?
C’est son eldorado. Un pays où Jean-Luc Mélenchon est reçu avec les honneurs et cité en modèle. Le nouvel observateur (6 mars 2013) raconte que pour Mélenchon c’est une terre où l’ex-candidat à la présidentielle retrouve ses sensations : meetings monstres, drapeaux rouges et slogans révolutionnaires

En 2013, donc, parti assister au forum de la gauche latino-américaine au Venezuela, le coprésident du Parti de Gauche s’est retrouvé, perché sur un bus, « le visage en larmes », sidéré par la ferveur d’une foule en liesse au passage d’Hugo Chávez en campagne pour sa réélection.
« Le tribun du Front de Gauche ne jure plus que par l’Amérique latine. Il a rencontré Chávez, plus proche de lui qu’il ne le pensait et dont la culture politique l’a impressionné. Il a lu les biographies du Che et de Simón Bolivar. Et prépare déjà son prochain voyage, peut-être en décembre, chez son ami le président équatorien Rafael Correa, pour organiser un forum mondial des « révolutions citoyennes », rappelle Le nouvel observateur.

Un concept devenu, le temps d’une campagne présidentielle, un objectif politique et que Mélenchon a puisé entre l’Amazonie et les Andes. Tout comme il s’était inspiré d’un slogan cher aux Argentins pour le titre de son livre coup de poing : « Qu’ils s’en aillent tous ! »
Nationalisations, redistribution massive des richesses aux plus pauvres, assemblées constituantes, résistance à l’impérialisme américain : pour Mélenchon, ces expériences sont « une source d’inspiration ».
Mais pas « un modèle ». Il approuve la pratique du pouvoir par Chávez, mais il condamne son encombrant soutien à l’Iran d’Ahmadinejad ou à Bachar al-Assad, explique-t-il.
Mars 2013 : vêtu d’un long manteau noir en cuir, il arrive à pied au siège de son parti, l’Usine, au cœur d’un quartier populaire des Lilas.
Sur le fronton du bâtiment, ses équipes ont entouré le drapeau vénézuélien d’un brassard noir. « C’est un jour de deuil pour nous et pour un certain nombre de peuples et de militants», débute Jean-Luc Mélenchon avant de tempêter contre « les discours haineux et vulgaires» d’une partie des commentateurs. Mélenchon pleure son héros et fait de son deuil un geste politique.
Par contre, lorsqu’il s’agit d’Israël et des Etats-Unis, Mélenchon tire et s’égosille, avec violence et hargne. Lorsqu’il s’agit du Venezuela, le voilà si gentil, si doux, si attentif. Il est bien le seul.
Ami de la Chine ?
En avril 2008, sur son blog, il se prononce contre « le boycott des jeux olympiques de Pékin et la propagande antichinoise », jugeant dans cette attitude une « morgue ressemblant à du racisme » et « l’écho du mépris des colons qui ont imposé en leur temps les armes à la main l’obligation pour les Chinois de faire le commerce de l’opium » Et pour lui, les « évènements du Tibet sont un prétexte. Un prétexte entièrement construit à l’usage d’un public conditionné par la répétition d’images qui visent à créer de l’évidence davantage que de la réflexion. »
Il se lance alors dans une violente diatribe contre le Tibet :
« A l’heure actuelle je n’éprouve aucune sympathie pour « le gouvernement en exil du Tibet » dont sa sainteté est le décideur ultime sur pratiquement toutes les questions, où siège un nombre de membres de sa famille qu’il est tout à fait inhabituel de trouver dans un gouvernement, même en exil, sans parler de leur présence aux postes clefs de la finance et des affaires de cet exil. Je respecte le droit de sa sainteté de croire ce qu’elle veut et à ses partisans de même. Mais je m’accorde le droit d’être en désaccord total avec l’idée de leur régime théocratique. Je suis également hostile à l’embrigadement d’enfants dans les monastères. Je suis opposé à l’existence du servage. Je suis laïque partout et pour tous et donc totalement opposé à l’autorité politique des religieux, même de ceux que l’album « Tintin au Tibet » a rendu attendrissants et qui ne l’ont pourtant jamais été. Je désapprouve aussi les prises de position du « roi des moines » contre l’avortement et les homosexuels. Même non violentes et entourées de sourires assez séducteurs, ses déclarations sur ces deux sujets sont à mes yeux aussi archaïques que son projet politique théocratique. Je n’ai jamais soutenu l’Ayatollah Khomeiny, même quand j’étais contre le Shah d’Iran. Je ne soutiens pas davantage ni n’encourage le Dalaï Lama, ni dans sa religion qui ne me concerne pas, ni dans ses prétentions politiques que je désapprouve ni dans ses tentatives sécessionnistes que je condamne. Je demande: pourquoi pour exercer sa religion et la diriger le Dalaï Lama aurait-il besoin d’un Etat ? Un Etat qui pour être constitué demanderait d’amputer la Chine du quart de sa surface! Son magistère moral et religieux actuel souffre-t-il de n’être assis sur aucune royauté ? »
Un Jean-Luc Mélenchon toujours si prompt à exiger la création (immédiate) d’un Etat palestinien mais qui s’effraie que le Tibet puisse accéder à l’indépendance.
Un Mélenchon si prompt à diaboliser Israël et à absoudre la Chine communiste. Comme Stéphane Hessel, Mélenchon, dans toute sa splendeur, à l’indignation bien sélective, que sélective.
Mélenchon et Moscovici qui « pense dans la langue de la finance internationale »
Nous ne le répéterons jamais assez : il est donc toujours là pour cela : cogner et cogner encore. C’est ainsi qu’en mars 2013, Jean-Luc Mélenchon fait une étrange sortie. Il se rappelle ainsi au bon souvenir des médias après un certain passage à vide.
Lors du 3ème congrès du Parti de gauche à Bordeaux, Il affirme qu’un certain… Pierre Moscovici, alors ministre de l’Economie est un « petit intelligent qui a fait l’ENA, qui a un comportement de quelqu’un qui ne pense plus en français, qui pense dans la langue de la finance internationale ».

Attaque ad hominem donc, courte et archi violente, comme des flèches pointées et lancées contre le pauvre Moscovici, ce ministre trop « intelligent », cet énarque, ce représentant d’un européisme que l’on soupçonne facilement dans ce pays d’être anti-France, alors que Moscovici pense, de bonne foi servir l’intérêt de son pays.
Aussitôt dit, aussitôt fait, la polémique éclate. Choqué, le 1er secrétaire du PS, Harlem Désir demande immédiatement au coprésident du Parti de gauche de « retirer » ses accusations « inacceptables » et ce « vocabulaire des années 30 ».
Dans la foulée, Pierre Moscovici réagit : Jean-Luc Mélenchon « est en train, par détestation de la social-démocratie, par détestation du parti socialiste, de franchir certaines bornes ». « Il y a des choses auxquelles on ne touche pas », dit le ministre lors d’une émission sur Canal+, avant d’ajouter, le ton grave : « Chacun à son histoire. Moi j’ai la mienne. Je suis d’une famille où mes quatre grands-parents étaient étrangers. Mon père a été déporté. Et cette famille, elle a choisi la France. Je suis Français par tous mes pores. Je défends la France. Je ne raisonne pas finance internationale », explique M. Moscovici (Le Monde, 24 mars 2013). Pauvre Moscovici qui est obligé de rappeler les souffrances familiales.
« J’ignorais quelle était la religion de Pierre Moscovici et je n’ai pas l’intention d’en tenir compte dans l’avenir, pas davantage que dans le passé », se défend Jean-Luc Mélenchon, lors du meeting de clôture du congrès. Notons au passage que Mélenchon doit bien être le seul dans la classe politico-médiatique à ignorer que Moscovici est de religion juive. « Mais si un jour, parce qu’il est juif », Pierre Moscovici était menacé, « il nous trouverait tous, comme un seul corps, pour le défendre », ajoute-t-il sous les applaudissements de la salle. Peut-être, le pense-t-il réellement. Mais, dans l’esprit de Mélenchon, probablement, ce qui devait être dit, l’a été. Lors de son échange avec les journalistes, quand on l’interroge sur l’écart qui sépare encore le Front de gauche de Marine Le Pen, Mélenchon a cette phrase qui, nous semble-t-il, explique tout (ou presque): «Le vent souffle dans nos voiles, tant que vous la dé-diabolisez et que vous me diabolisez…»
Le Mélenchon (cuvée 2013) se définit ainsi. Faire parler de lui, provoquer le scandale, cogner encore.
Septembre 2014 : Mélenchon s’en prend aux Juifs de France
Lors d’un discours prononcé à l’Université d’été du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon se lâche littéralement. Les salves sont multiples et gravissimes. Devant un public galvanisé et/ou admiratif, Mélenchon décrit « l’ennemi ».
Que dit-il ?
1. A propos d’Israël ? Que cet Etat pratiquerait un génocide (sic) : « En fidélité au souvenir des meurtres de masse, qui ont été commis dans le passé, nous nous sommes portés aux avant-postes du soutien à cette malheureuse population. »
2. Sur les Juifs de France (qui manifestent) : « Si nous avons quelque chose à dénoncer c’est ceux de nos compatriotes qui ont crû, bien inspirés, d’aller manifester devant l’ambassade d’un pays étranger ou d’aller servir sous ses couleurs les armes à la main »
3. A propos du peuple Juif : « Ces valeurs sont que nous sommes toujours du côté du faible et de l’humilié parce que nos valeurs, c’est liberté, égalité et fraternité. Pas la paix aux uns, la guerre aux autres. Nous ne croyons pas à un peuple supérieur aux autres. »
4. A propos des manifestants propalestiniens des mois de juillet et d’août 2014 : « Il manque de mots laudateurs pour les qualifier, cette jeunesse française (pas de doute ici) qui a su se mobiliser avec une « discipline parfaite » et « en défense des malheureuses victimes de guerre à Gaza. ». Ils ont su « se tenir digne et incarner mieux que personne les valeurs fondatrices de la République française ».
Si Jean-Marie Le Pen avait tenu de tels propos, cela aurait provoqué un immense scandale.
Les logorrhées « assassines » de Mélenchon sont écœurantes, elles méritent le plus profond mépris. Reste que, finalement Mélenchon – qui est un homme du « passé » et du « passif »- nous a habitué à des sorties grotesques, mensongères, démagogiques et vulgaires. Finalement, nous ne partageons vraiment pas les mêmes valeurs car le camarade Mélenchon est un homme du 19ème siècle.
Qu’il s’en aille lui et au plus vite ! A Cuba ou au Venezuela – mais qu’il s’en aille.
Au plus vite !
lire l’article de TIMESOFISRAEL en cliquant sur le lien ci-après

http://frblogs.timesofisrael.com/les-fautes-du-camarade-melenchon/

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8 Commentaires

  1. Mordechai.A dit :

    Merci pour cet article.
    Si JLM arrive au pouvoir, on fait quoi? Nos valises?

  2. mimouni dit :

    on fera peut etre nos valises sans que melanchon arrive au pouvoir

  3. berc-oestreicher dit :

    Les cons, les abrutis, méritent qu’on les ignore, n’oubliez pas mes amis, que nous ne sommes pas chez nous, aucuns partis politique aucunes organisations a pris notre defense de par les ages et l’histoire, alors que faire ???
    Partir, trop facile, rester, oui !!!!!, rien que pour les faire chier, et merde !!!!!!!!!!!!!!!!!

  4. samba dit :

    Moins ils ont de chance d’arriver à quoique se soit et plus ils mordent et vomissent pour exister. Pauvre melanchon. (sans majescule)

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