Lyon : soupçonné d’avoir fait allégeance à une branche de Daech, un jeune homme de 20 ans a été arrêté
Un Afghan, âgé de 20 ans, a été arrêté par la DGSI à Lyon, samedi 25 octobre, car il est soupçonné d’être un relais en France pour l’État islamique au Khorassan (EI-K), branche de Daech implantée en Asie centrale. Une organisation qui est placée en menace prioritaire par les services de sécurité.
Soupçonné d’être en lien avec des membres de l’État islamique au Khorassan (EI-K), un Afghan de 20 ans a été interpellé par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le 25 octobre, dans un centre de rétention administrative à Lyon. Selon Le Parisien, il est soupçonné d’être un relais en France pour l’organisation terroriste.
Déjà visé pour apologie du terrorisme, il diffusait sur TikTok et Snapchat des contenus de propagande et aurait participé à des transferts de fonds vers des combattants du groupe, notamment via des applications comme Wise ou en cryptomonnaies.
Placé en garde à vue puis mis en examen pour “association de malfaiteurs terroriste criminelle” et “financement du terrorisme”, mercredi 29 octobre, il nie toute appartenance à l’organisation.
L’EI-K, une priorité absolue des services de renseignements français
Qualifié de principale menace terroriste visant la France, par l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, l’État islamique au Khorassan (EI-K), branche active et meurtrière de Daech, est active en Afghanistan, au Pakistan et dans plusieurs ex-républiques soviétiques, explique le quotidien.
La DGSI considère l’EI-K comme une priorité absolue. “Nous plaçons la menace portée par l’EI-K en tête de nos priorités, avait confié la patronne de la DGSI, Céline Berthon, rappelant que cette organisation s’appuie sur des ressortissants d’Asie centrale ou du Caucase installés en Europe, parfois arrivés à la faveur de crises migratoires, pour relayer sa propagande ou encourager des actions violentes.
Plusieurs affaires récentes confirment cette influence : en 2022, un attentat contre le marché de Noël de Strasbourg avait été déjoué, impliquant des suspects tadjiks liés à l’EI-K. En 2024, deux adolescents arrêtés dans la Sarthe projetaient des attaques contre des sites politiques, encouragés en ligne par des djihadistes afghans. En mai, un Tchétchène de 18 ans, Rokhman B., avait lui aussi prêté allégeance à l’EI-K avant d’envisager une tuerie lors de l’ouverture des Jeux olympiques à Saint-Étienne.
Alors que Daech demeure affaibli au Moyen-Orient, sa branche au Khorassan s’impose comme la plus dynamique et internationalisée. “L’EI-K a produit de la propagande dans plus de langues que n’importe quelle autre filiale et cherche à renforcer ses capacités opérationnelles à l’étranger”, explique le chercheur Lucas Webber. L’organisation est notamment tenue pour responsable de l’attentat de Moscou en mars 2024, qui a fait 140 morts et 300 blessés.
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https://actu.orange.fr/
