MARSEILLE INSULTES ANTISEMITES :« Je vais faire le Kouachi ! » : une rixe entre « coqs de la route » jugée cette semaine

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« On est à Marseille et les gens ont le sang chaud et ça a mieux fini que ça aurait pu mal finir » résume drôlement la présidente Anouk Bonfils, saisie jeudi 21 janvier d’une rixe particulière entre jeunes à scooter avec un automobiliste. Insultes antisémites et apologie de terrorisme se sont eux perdus en route.
Les faits remontent à juin dernier et ce qui frappe dans cette procédure sur renvoi de comparution immédiate, ce sont moins les violences réciproques échangés à coups de casque, de chaîne, d’antivol et de matraque, que les insultes et menaces de mort réitérées proférées par l’un des prévenus et dont le parquet n’a singulièrement pas voulu retenir le caractère antisémite. L’apologie de terrorisme s’est perdue en route. Une dimension que n’allait pas taire le ministère public.
Rixe débile entre coqs de la route
30 juin 2015, 17h50, un scooter et une BMW se croisent traverse de Saint-Just, angle du boulevard Barry, 12e, un quartier où la communauté juive est fortement présente. Les faits ont lieu devant l’école Yavné celle où travaille l’enseignant juif agressé le 18 novembre dernier au couteau par trois individus non identifiés.
« C’est presque tout bête, le gars a failli nous rentrer dedans, il aurait juste fait attention. On s’est écarté, on a fait demi tour, il est sorti avec une matraque, il nous a frappé. J’ai donné aucun coup » assure Azi Y., 32 ans, déjà condamné et qui donnera un faux nom aux policiers. Son collègue Nabil M. 31 ans, qui pilote le scooter s’est montré le plus violent face à Anthony A. sorti de sa BMW qui lui a sorti une matraque. « Le temps que j’enlève mon casque il m’a frappé dessus. L’antivol c’est vrai je l’ai utilisé mais ils sont venus à deux sur moi » raconte Nabil M., entraîneur de foot au club de la Busserine. Le deuxième individu qu’il évoque, c’est un surveillant de l’école Yavné qui est intervenu avec une matraque télescopique.
« Tout est faux ! » réplique Anthony A., 23 ans, agent municipal, défendu Me Pascal Luongo. « Je rentrais du travail. Je les vois monter sur le trottoir en scooter, je continue et je les entends crier. Je sors de la voiture, il me dit “tu aurais du freiner” alors que je roulais pas vite. » La matraque ? « Je l’ai toujours dans la voiture pour me défendre, vu ce qui se passe à Marseille. Je m’étais fait racketter quand j’étais jeune. Quand ils me disent “on va te crever”, je sens ma vie en danger, je leur dis de ne pas s’approcher, je les tiens en joue, il retire son casque et c’est là que je donne des coups. »
A l’arrivée des policiers, un attroupement s’est déjà formé devant l’école judaïque. Tout aurait pu en rester là, aucun des jeunes ne voulant porter plainte et c’est pas faute d’hématomes et de plaies des deux côtés. Mais la directrice de l’école intervenue pour calmer la situation rapporte aux policiers les propos lancés par Nabil M. au surveillant de l’école. « On va faire comme les Kouachi. On va te brûler on va te tuer avec des kalash. Je vais faire le Kouachi. » L’agent de sécurité insulté devant l’école a refusé de déposer plainte « par peur de représailles de la part des auteurs », mentionne le procès-verbal. Interrogé par la juge, Nabil M., défendu par Me Lionel Febbraro, a nié les propos d’un simple « non ».
« Y a de l’insulte antisémite plein le nez »
« Tous sont auteurs de violences volontaires sans légitime défense », constate d’abord le substitut avant d’aborder le « caractère détestable du dossier, les menaces de mort sur l’agent de sécurité » ce qui « colore le caractère complètement débile de cette rixe entre coqs de la route ». « Je suis solidaire des décisions prises par mes collègues » précise, la nature antisémite des propos ni l’apologie de terrorisme n’ayant été visées dans la saisine.
« Mais je ne peux pas passer dessus. Y a de l’insulte antisémite plein le nez. “Le juif, je vais le brûler”. “On n’est pas en Israël sale juif je vais revenir”. Les mots ont un sens, un poids. Ils sont rapportés par des témoins qui n’ont pas intérêt à mentir. » Il priait le tribunal d’en tenir compte et requérait de 2 à 4 mois de prison avec sursis à l’encontre du trio. In fine, c’est un jugement en équité que le tribunal a prononcé. Relaxe pour les menaces de mort réitérées et même peine pour tous : 100 jours amende à 10 euros et non inscription de la condamnation au casier pour ceux l’ayant demandé.

Source :
http://www.lamarseillaise.fr/marseille/faits-divers-justice/45503-on-va-faire-comme-les-kouachi

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3 Commentaires

  1. Peuimporte dit :

    bof!! dommage que la matraque téléscopique n’ avait pas de boule de métal, histoire d’ exploser la cabezza du … Momo !!

    par contre:

    la présidente Anouk Bonfils,

    amusant: tous les Bonfils sont juifs ou d’ origine Juive
    venant du Comtat Venaissin …

  2. Olivier dit :

    La solution à deux états finira par être proposée aussi en France d’ici quelques années.

  3. chrétienne dit :

    Quels barbares!! Mais pourquoi nier que la guerre djihadiste est déjà chez nous depuis des années. Nier c est accepter la réalité dictées par ces ordures.
    Le gouvernement et la justice en taisant la vérité collabore avec eux. Quelle honte !
    Qu attendons nous? Que ils plantent le drapeau de daesh en haut de la tour Eiffel – qu ils veulent faire sauter à l instar des tours new yorkaise-?

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