Musée Maillol : pourquoi l’exposition d’une partie de la collection d’Emil Bührle fait polémique

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polémique
Par Pascal Ceaux
Des toiles de la collection Bührle, exposée en ce moment à Paris, ont été acquises après la spoliation de familles juives. L’experte Emmanuelle Polack reconstitue ce passé enfoui et accuse le musée Maillol de minimiser ce « contexte tragique ».
Ce sont deux visages remarquables, ceux d’une femme et d’une enfant. Au premier coup d’œil, leur beauté éclate sur la toile, fruit du génie des peintres Jean-Baptiste Corot (1796-1875) et Auguste Renoir (1841-1919). Mais, aujourd’hui, leur parcours chaotique pendant la Seconde Guerre mondiale et le destin douloureux de leurs véritables propriétaires suscitent une polémique. Le musée Maillol, à Paris, a-t-il raison d’exposer une partie de la collection d’Emil Bührle, marchand d’armes suisse décédé en 1956?

Grand amateur d’art, l’industriel a profité de l’atmosphère délétère du nazisme et de l’Occupation pour acquérir des œuvres spoliées à des familles françaises juives. Treize de ses tableaux ont été identifiés comme telles,

dont la Liseuse, de Corot et le Portrait d’Irène Cahen d’Anvers, de Renoir. Ils ont été restitués par Bührle après la guerre, puis, pour neuf d’entre eux, rachetés ensuite par le collectionneur.
Nous sommes au début du conflit mondial. Le péril menace. Paul Rosenberg, célèbre marchand d’art parisien, décide de déménager la majeure partie de ses possessions en Gironde. Une centaine d’œuvres sont entreposées près de Bordeaux et 162 autres dans le coffre d’une banque à Libourne. Le 17 juin 1940, l’homme quitte la France pour les États-Unis. Dès le mois de septembre, puis en avril 1941, les Allemands s’emparent des tableaux, dont la Liseuse. Par quel circuit se retrouve-t-elle entre les mains d’Emil Bührle? Dans son livre Le Marché de l’art sous l’Occupation. 1940-1944 (Tallandier, 21,50 euros), l’historienne Emmanuelle Polack raconte en ¬détail l’existence d’une très prospère filière suisse d’écoulement des produits du pillage nazi.
En matière d’art, Bruno Lohse est l’homme de confiance du ¬numéro deux du régime hitlérien, Hermann Göring. Il se charge d’acquérir pour lui des œuvres. Sa ¬méthode est infaillible : il les troque contre des tableaux confisqués à des familles juives.
Changement de titre pour brouiller les pistes
Entre mars 1941 et novembre 1943, l’opération se répète à 18 reprises : elle permet d’échanger, par l’intermédiaire de marchands complaisants, de l' »art dégénéré », comme les nazis qualifient les toiles des impressionnistes ou de Picasso, contre des peintres classiques. En Suisse, Theodor Fischer compte au nombre de ces commerçants peu scrupuleux. Le 30 juin 1939, il a organisé, à la demande du ministre de la Propagande de Hitler, Joseph Goebbels, une vente d' »art dégénéré » à Lucerne. À l’été 1942, il négocie avec le représentant de Göring des toiles de maîtres hollandais et allemands, pour un montant de 250.000 francs suisses. Il ne sera jamais payé, mais reçoit en contrepartie des tableaux de Français juifs dont il dira plus tard avoir ignoré l’origine.
Au milieu de ces manœuvres troubles, Emil Bührle, qui s’est enrichi en vendant des armes à l’Allemagne nazie, fait son marché. Il s’offre plusieurs œuvres, dont la Liseuse de Corot. Pendant son voyage du coffre de Paul ¬Rosenberg à la galerie de Theodor Fischer, la toile a changé de nom! Pour son propriétaire légitime, elle était enregistrée comme La Femme au corsage rouge. Elle figure sous le même intitulé au numéro 393 du catalogue raisonné qui recense toutes les œuvres du peintre français. « Le changement de titre est une méthode bien connue pour brouiller les pistes, explique Emmanuelle Polack. Ça peut permettre, dans certains cas, de donner à l’étranger, en Suisse par exemple, une virginité de provenance à des œuvres bien connues en France. »
À la fin de la guerre, Paul ¬Rosenberg peine à récupérer les toiles spoliées. Pourtant, il alerte dès février 1945 la direction des musées nationaux, à Paris, de la piste suisse. Dans un câble, il met en garde, sans les nommer, contre des personnages douteux : « Suis informé personne mauvaise réputation et mauvaise foi », écrit-il. Emil Bührle lui aurait d’abord proposé de ne lui rendre que 80% des œuvres. Rosenberg refuse.
En 1948, un tribunal suisse ordonne la restitution. Mais à cette date, selon Lukas Gloor, commissaire de l’exposition au musée Maillol et directeur de la Fondation Bührle à Zürich, « Paul Rosenberg semble avoir compris que Bührle avait acheté les œuvres spoliées sans connaître leur provenance » : « Il dirige sa colère contre Fischer, poursuit Lukas Gloor, et il finit par féliciter Bührle quand le tribunal fédéral suisse condamne Fischer à lui rembourser le montant total des achats faits chez lui. »
Dans l’exposition du musée Maillol, ce contexte tragique est absent
Le Portrait d’Irène Cahen ¬d’Anvers, autre fleuron de la collection Bührle, raconte une version plus tragique de la même histoire. Le tableau de Renoir représente la jeune fille à l’âge de 8 ans. Celle-ci n’a jamais vraiment aimé le chef-d’œuvre. Bien des années plus tard, elle offre cette toile à sa fille Béatrice, épouse de Léon Reinach, membre d’une autre grande famille de collectionneurs français et juifs. Le destin du couple est terrible. Tous deux sont déportés avec leurs deux enfants et victimes de la barbarie nazie. Pour Irène Cahen d’Anvers, le tableau est devenu un objet nécessaire porteur du souvenir des disparus. Elle doit pourtant batailler, comme l’atteste cette lettre d’octobre 1946 aux autorités en forme de cri : « Et mon tableau, où est-il ? Que devient-il ? Et quand pourrais-je en prendre possession? » Elle rentre dans ses droits en ¬novembre 1946.
« Dans l’exposition du musée Maillol, déplore Emmanuelle ¬Polack, ce contexte tragique est absent. C’est très regrettable que l’on n’explique pas sa provenance. On ne peut pas regarder les œuvres déconnectées de leur histoire. C’est une question de respect et d’honnêteté intellectuelle vis à-vis du public. » Une petite salle est consacrée à des explications, assorties de quelques documents. Mais l’itinéraire de chacun des tableaux spoliés n’est pas retracé. « Nous faisons cela dans le meilleur intérêt des œuvres tout en respectant le souhait du public de rester informé des circonstances historiques qui ont entouré la création de cette collection, estime cependant Lukas Gloor. Il reste regrettable que ces ¬efforts soient quelquefois contrecarrés par des -publications d’une logique purement polémique. » Celle-ci n’est visiblement pas close.
Source :
https://www.lejdd.fr/Societe/le-musee-maillol-a-t-il-raison-dexposer-une-partie-de-la-collection-demil-buhrle-3894413

déjà le 9 octobre 2015

Emile George Bührle dans sa galerie à Zurich en 1954, entre Van Gogh, Cézanne, Picasso, Derain et Degas.

Les zones d’ombre de la collection d’art Bührle refont surface
La collection Bührle en fait-elle assez pour retrouver les propriétaires d’œuvres éventuellement volées par les nazis? La polémique est relancée par un nouvel ouvrage, alors que le Kunsthaus de Zurich s’apprête à abriter une grande partie de ces tableaux. La Confédération elle veut soutenir les musées dans leurs travaux de recherche.
Le titre a déjà une petite odeur de soufre: «Le livre noir Bührle» (en allemand), sous la direction de Thomas Buomberger, historien et journaliste, et de l’historien de l’art Guido Magnaguagno, entend relancer le débat sur la collection d’art du marchand d’armes Emil Bührle (1890-1956).
Le moment de la publication ne doit rien au hasard. Sous-titré «De l’art volé pour le Kunsthaus de Zurich?», l’ouvrage paraît en effet à l’heure où les travaux d’agrandissementLien externe du musée des beaux-arts de ZurichLien externe, commencent. Une grande partie la collection Bührle – comptant notamment, parmi ses 190 chefs d’œuvres, des tableaux de Monet, Cézanne ou Van Gogh, prendra place dans le musée agrandi qui doit être terminé en 2020.
«La discussion sur la provenance a été relancée par l’affaire Gurlitt»
Tim Guldimann
Fin de la citation
Les conditions d’achat des œuvres par Emil Bührle (voir un portrait ci-contre) sont déjà largement connues, notamment grâce à la Commission BergierLien externe dont les travaux sur les relations de la Suisse avec le régime nazi ont été publiés entre 1998 et 2002. On sait aussi qu’en 1948, un procès obligea le marchand d’armes à restituer treize tableaux, qu’il en racheta neuf et que sept de ces derniers se trouvent toujours dans la collection (selon un décompte de la «NZZ am Sonntag»).
«Effet Gurlitt»
Alors pourquoi cet ouvrage, maintenant? Pour Tim Guldimann, ancien ambassadeur suisse à Berlin, qui participait à un débat public sur le livre, «la discussion sur la provenance a été relancée par l’affaire Gurlitt» – du nom d’un marchand d’art allemand ayant légué son fonds, dont certaines œuvres pourraient avoir été spoliées, au Musée des beaux-arts de Berne (transfert toujours suspendu à un recours déposé en justice par des membres de la famille Gurlitt).
Quant aux auteurs, ils expliquent leur démarche par le fait qu’une attention particulière doit être portée sur une institution soutenue par des fonds publics lorsqu’elle s’apprête, comme le Kunsthaus, à accueillir des œuvres dont l’origine n’est pas toujours certaine. Selon eux, la recherche sur la provenance des œuvres n’a pas suffisamment progressé. Dix-neuf cas sont détaillés dans le «Livre noir.»

Emil Georg Bührle (1890-1956) était passionné par l’art français du 19e siècle et du début du 20e. L’industriel zurichois a constitué l’une des …
La Fondation réplique
Dans une prise de positionLien externe publiée après la publication du livre, la Fondation de la Collection Bührle a rappelé que la provenance a été établie avec certitude pour quinze de ces œuvres. «Les auteurs (du livre) ferment volontairement les yeux sur le fait que des lacunes sur des changements de propriétaires survenus il y a 70 ans ne veulent pas dire automatiquement et nécessairement qu’ils ont été le résultat d’expropriations illégales.»
Le Kunsthaus de Zurich conteste également vivement les accusations contenues dans l’ouvrage. «A aucun moment ces deux dernières années, les auteurs n’ont consulté les archives de la Fondation de la Collection Bührle ou celles du Kunsthaus, qui sont publiques», souligne le porte-parole Björn Quellenberg.
Etendre la notion d’art volé
«Les connaissances déjà réunies sur la provenance des œuvres ont été présentées lors de l’exposition de la Collection Bührle en 2010, ajoute-t-il. Ces indications sont également disponibles sur le site internet de la collection.» Une autre partie de la collection, jamais montrée au public, est en cours de digitalisation, un travail qui doit également être terminé d’ici 2020. Selon la «NZZ am Sonntag», le fils d’Emil Bührle aurait vendu une grande partie des œuvres dont il a hérité, tandis que sa fille, Hortense, aurait conservé sa part.
Les auteurs du «Livre noir» demandent également une extension du débat sur l’art volé. Selon eux, la Suisse devrait reconnaître la catégorie des œuvres «dont la perte est consécutive à la persécution du régime national-socialiste».
Sont ainsi désignées, par exemple, des ventes voulues par des propriétaires d’œuvres d’art, mais sous le coup de l’urgence et de la persécution. «Le fait que ces changements de propriétaires soient considérés comme légaux est totalement étranger à la réalité», explique Thomas Buomberger.
Selon lui, la Suisse devrait suivre l’exemple de l’Allemagne, qui «alloue beaucoup de moyens à cette recherche, car, dans de nombreux cas, les héritiers n’ont pas encore demandé la restitution».
Reconnue seulement en Allemagne
Cette catégorie d’art spolié n’est pas encore reconnue par la communauté internationale. Selon une étude mandatée par l’Office fédéral de la culture (OFC), «l’Allemagne est le seul pays à avoir inscrit cette notion dans des normes juridiques, explique Benno Widmer, chef du Bureau de l’art spolié de l’OFCLien externe.
L’histoire particulière de ce pays, où la spoliation des biens des familles juives a été systématique, tout comme leur placement dans des institutions muséales publiques, donne à l’Allemagne une responsabilité particulière, poursuit-il. C’est une des raisons qui la pousse à aller plus loin que ce qui est prévu dans les Principes de Washington («Principes de la Conférence de Washington applicables aux œuvres d’art confisquées par les nazis »), signés par 44 Etats en 1998, dont la Suisse.
En réponse à une questionLien externe, le Conseil fédéral a toutefois dit être «ouvert» à une reconnaissance de ce type d’œuvres, mais seulement si la situation change au sein de la communauté internationale. Il a ajouté que même si le transfert de la collection Gurlitt, raison de l’interpellation, était exceptionnel, ce dernier ne justifiait pas une «solution suisse isolée».
Nouvelle aide fédérale
La Confédération a en revanche décidé d’agir pour améliorer les recherches sur la provenance des œuvres des musées. Un rapport publié en 2010 avait passé au crible les efforts fournis par 551 institutions entre 2008 et 2010. Il avait montré que les lacunes étaient encore nombreuses.
Or, pour la Confédération, «il est très important que la recherche sur la provenance soit effectuée et publiée et que des solutions justes et équitables soient rapidement trouvées pour les œuvres spoliées», indique Benno Widmer.
De nombreux musées se plaignent toutefois de ne pas avoir les moyens d’effectuer ces travaux, longs et difficiles sur la provenance des œuvres de leurs collections. En Suisse alémanique, le cas du musée RietbergLien externe de Zurich, musée appartenant à la ville, est souvent mis en avant car son statut public lui a permis de créer un poste à 60% entièrement dévolu au travail de recherche et de publication sur la provenance des œuvres. Mais cet exemple reste une exception. Dans les autres musées, la recherche s’est davantage faite «au cas par cas».
«Le travail scientifique sur les fonds et les archives fait partie des tâches d’un musée.»
Benno Widmer
Fin de la citation
Dès l’année prochaine, les musées n’auront toutefois plus guère de raison de se plaindre de l’absence de soutien de la Confédération: en mai, le Conseil fédéral a annoncé qu’il envisageait de soutenir financièrement des projets de rechercheLien externe sur la provenance.
«Nous sommes en train de préparer le concept de soutien, qui devrait être prêt d’ici la fin de l’année», confirme Benno Widmer. Le montant du soutien accordé à la recherche de provenance n’a pas encore été fixé.
Benno Widmer précise toutefois que la responsabilité de ces travaux restera du ressort des musées. «Le travail scientifique sur les fonds et les archives fait partie des tâches d’un musée», relève-t-il.
Documents de la CIA
Le Kunsthaus de Zurich salue ce coup de pouce et souligne que le travail effectué par la Collection Bührle est déjà, «à tous égards, exemplaire». «Nous soutenons toutes les nouvelles recherches sur la provenance, selon nos possibilités, et aidons également à les rendre visibles», assure Björn Quellenberg.
Le Kunsthaus rappelle également que des demandes en restitution ont été retirées suite à la publication d’archives de la CIA. Celles-ci montraient que les œuvres concernées par ces requêtes n’avaient pas été «contaminées» par des achats abusifs liés au nazisme.
Comme le demandent les auteurs du «Livre noir», toutes les recherches seront accessibles au public. Thomas Buomberger et Guido Magnaguagno réclament en effet une «salle de documentation». Björn Quellenberg répond qu’il reviendra aux responsables qui seront en place au moment de l’ouverture de l’agrandissement du musée de décider quelle forme ils donneront à cette présentation.
Du côté de la Confédération, Benno Widmer rappelle encore qu’en septembre 2014, la Conférence juive sur les plaintes en restitution («Jewish Claims ConferenceLien externe») a donné une bonne note aux efforts fournis sur sol helvète. La Suisse est en effet classée parmi les pays ayant réalisé des progrès «substantiels» dans la mise en œuvre des principes de Washington.
La création par la Confédération d’un guide contenant de nombreuses informations pratiques sur la recherche de provenance et les procédures à suivre sont notamment mises en lumière. «L’organisation de colloques et des rencontres régulières avec les musées font aussi partie du travail de sensibilisation et de soutien mené auprès des musées», indique Benno Widmer. La collection Bührle en fait-elle assez pour retrouver les propriétaires d’œuvres éventuellement volées par les nazis? La polémique est relancée par un nouvel ouvrage, alors que le Kunsthaus de Zurich s’apprête à abriter une grande partie de ces tableaux. La Confédération elle veut soutenir les musées dans leurs travaux de recherche.
Emil Bührle
«Le Livre noir Bührle» ne se contente pas d’évoquer les œuvres d’art achetées par Emil Bührle, mais il revient aussi en détails sur la biographie de l’industriel (1890-1956).
Un chapitre de l’historien Hans Ulrich Jost («Le paradoxe Bührle») décrit ainsi la personnalité de l’industriel. Le professeur émérite de l’Université de Lausanne y montre que si l’homme, qui avait étudié l’histoire de l’art, la littérature et la philosophie jusqu’à la première guerre mondiale, «n’a certainement jamais fraternisé avec la gauche, il n’était pas idéologue pour autant.»
«Il était anti-communiste comme de nombreux Romands étaient pétainistes», déclare Hans Ulrich Jost. «En 1931, son action pour stopper une grève dans une usine allemande avait été saluée par les syndicats», rappelle l’historien.
Le commerce florissant de l’entreprise «Werkzeugmaschinenfabrik Oerlikon» (WO) (devenue Oerlikon-Bührle en 1973, OC Oerlikon depuis 2006) avec l’Allemagne pendant la guerre, le naturalisé suisse (en 1937) le devra grandement au Conseil fédéral.
«Le gouvernement a décidé d’offrir des services économiques et financiers au régime nazi pour que la Suisse ne soit pas inquiétée, explique l’historien. Quand la défaite nazie est devenue évidente, les autorités suisses ont laissé tomber Bührle, qui a été le bouc émissaire parfait. Des dizaines d’autres industriels ont pu échapper à l’attention publique. Il est vrai que Bührle s’est enrichi pendant la deuxième guerre quelque dix fois plus que son concurrent direct suisse, l’entreprise Dixi au Locle.»
Source :

https://www.swissinfo.ch/fre/art-spoli%C3%A9_les-zones-d-ombre-de-la-collection-d-art-buehrle-refont-surface/41695632

happywheels

8 Commentaires

  1. Jacko Levy dit :

    épouse de Léon Reinach, membre d’une autre grande famille de collectionneurs français et juifs. Le destin du couple est terrible. Tous deux sont déportés avec leurs deux enfants et victimes de la barbarie nazie.

    xxxxxx

    léon , fils de Théodore , le batisseur de la somptueuse villa Kerylos (que jevous conseille devisiter a Beaulieu sur mer)

    le Léon, aussi fameux hélléniste et érudit que son Père

    et qui finira sa vie avec sa famille a Auschwitz

    pour mémoire Papa Théodore avait offert ce bijou de villa au collège ou a l’ institut de France, me souviens plus !!

    beau remerciement de la France du Marais sale, Putain…

    cette villa verra Simone Veil, y passer toutes ses vacancesd’ ado

    sont parfois trés cons ces juifs…..Surtout ces « grands  » juifs….

  2. Paul06 dit :

    La RMN (Réunion des Musées Nationaux) a également bien profité de la spoliation des biens Juifs et se fait tirer l’oreille pour les restituer aux héritiers. Terriblement banal en France avec beaucoup de complicités

    • benjamin dit :

      exact! il y avait meme dans le bureau du premier ministre a matignon du temps de lionel jospin un tableau spoliè a des juifs deportès et disparus dans les camps nazis !et c est jospin qui a fait en sorte que ce tableau soit restituè aux héritiers !!!l action de jospin dans ces affaires de spoliation a ètè importante il faut le souligner !

  3. Hector dit :

    ….Bonjour JackO…!

  4. Hector dit :

    Bonjour Jacko,

    Le point d’interrogation résulte juste d’une erreur de frappe, sans relecture de ma part. Désolé.

    Comme je te l’ai demandé, je souhaitais sincèrement que tu développes ton raisonnement car celà m’intéresse. J’apprécie en général tes commentaires.

    Chabat Chalom

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