NORMANDIE: un converti non respectueux de son assignation à résidence condamné à la prison

Assigné à résidence pour des faits laissant penser qu’il pouvait rejoindre le jihad, un Saint-Lois, converti à l’islam en 2015 a été condamné à 13 mois de prison dont quatre avec sursis pour ne pas avoir respecté cette contrainte. A la sortie de la salle d’audience, il a proféré des menaces à l’encontre du procureur.
« Vous êtes islamophobe. Vous verrez quand je ferai sauter votre baraque. » Menottes aux poignets pendant l’audience, l’homme de 38 ans se lâche lorsque le jugement est prononcé. Il vient d’être condamné à une peine de treize mois d’emprisonnement dont quatre mois avec sursis mise à l’épreuve pendant trente-six mois et la révocation d’un sursis antérieur de deux mois.
Nerveux dès son entrée dans le tribunal de Coutances, il n’a eu de cesse de couper la parole aux magistrats. Jusqu’au bout, il s’est donné en spectacle. Les expertises médicales le décrivent comme un homme « présentant une culpabilité morale totalement absente et un état dangereux d’ordre psychiatrique ».
Mardi 26 juillet, il a rompu son assignation à résidence saint-loise dans le cadre de l’état d’urgence prononcée le 8 juin 2016 et prolongée le 22 juillet. Une décision prise après qu’il se fut converti à l’islam en 2015, l’envoi d’un SMS annonçant son départ pour le jihad et à plusieurs articles sur le même sujet tapissant les murs de la cellule où il purgeait précédemment une peine. « Si je veux partir, c’est pour refaire ma vie dans un endroit où je peux fumer du cannabis »
Deux fois par jour, à 10 heures et à 18 heures, il avait l’obligation de pointer au commissariat de Saint-Lô dans la Manche. Il s’y est plié jusqu’au 26 juillet à 10 heures avant de partir « voir la mer ». Les forces de l’ordre l’ont interpellé le 29 juillet à Port-en-Bessin, dans le Calvados.
Lors de son procès, ces paroles lui ont été reprochées. « Alors on a plus le droit de dire que Dieu est grand en Arabe ? » Il les a prononcées en pleine rue, devant plusieurs commerces. « Je ne suis pas un terroriste musulman. Il ne faut pas me faire passer pour ce que je ne suis pas. »
Son avocat a plaidé le fait que son client « n’est pas un fou de Dieu » et qu’« on l’empêche d’être libre pour des questions qu’il ne comprend pas ». Le fait pour l’accusé d’avoir laissé entendre qu’il « pourrait faire du mal à moi ou aux autres », n’a pas dû intercéder en sa faveur.
Il est retourné à la case prison.
Source :

http://www.ouest-france.fr/normandie/coutances-50200/prison-ferme-pour-ne-pas-avoir-respecte-son-assignation-residence-4398385