Radio Courtoisie: 25 000 euros d’amende pour des « propos discriminatoires »

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Le CSA avait engagé en décembre une procédure pour « discrimination » et « non-maîtrise de l’antenne » visant Henry de Lesquen et son émission Le libre journal d’Henry de Lesquen.
Il n’est plus là, mais il va falloir payer pour l’avoir laissé parler. Débarqué de la présidence de Radio Courtoisie en juillet dernier, le sulfureux Henry de Lesquen, va coûter 25 000 euros à son ex-radio, pour « discrimination » et « non-maîtrise de l’antenne. »
3% du chiffre d’affaires de la radio
L’amende représente 3% du chiffre d’affaires de Radio Courtoisie, soit le plafond maximal prévu par la loi pour « des propos de nature à encourager des comportements discriminatoires. » En cause notamment, une émission du Libre journal d’Henry de Lesquen, le 28 mars 2016, au cours de laquelle « l’un des invités a soutenu que l’Islam « est une religion épouvantable […] une religion de haine »  » précise la décision consultée par l’AFP. « Ces propos n’ont par ailleurs suscité aucune réaction à l’antenne tendant à les modérer ou y apposer un regard critique », poursuit le CSA.
Cette décision cite également des propos haineux tenu par l’animateur au cours d’autres émissions, remontant jusqu’en octobre 2015, où il avait affirmé que « les races ne sont pas égales et ne peuvent pas l’être, car l’égalité n’est pas dans la nature ».
Lesquen déjà condamné pour provocation à la haine
Le régulateur avait mis sous surveillance cette radio pendant plusieurs mois en 2016, du fait notamment des tweets haineux de son président, Henry de Lesquen. Il a été condamné en janvier à 16 000 euros d’amende pour provocation à la haine et contestation de crime contre l’humanité.
Source :
http://www.lexpress.fr/actualite/medias/radio-courtoisie-25-000-euros-d-amende-pour-des-propos-discriminatoires_1950236.html

happywheels

2 Commentaires

  1. Maguid dit :

    Serait-il possible d’avoir la liste des condamnations pour des propos discriminatoires ANTI-JUIFS? Merci.

    • liguedefensejuive dit :

      Début 2016, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) signale à la justice des textes de son site de campagne consacrés à la « vérité sur les races humaines », « la lutte des races » et « la question raciale », ce qui lui vaut, en mars, d’être astreint à effectuer un stage de citoyenneté de deux jours au mémorial de la Shoah, stage qu’il dit avoir « bousillé ».
      Fin 2016, l’ensemble des propos publiés sur son compte Twitter et sur son site lui vaut d’être poursuivi en justice pour « injures publiques, provocation à la haine raciale et contestation de crime contre l’humanité ». En janvier 2017, il est condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 16 000 euros d’amende pour « provocation à la haine et contestation de crime contre l’humanité » et à « verser des dommages et intérêts aux associations luttant contre le racisme ». En juin 2017, il est relaxé pour un tweet lui ayant valu une poursuite pour provocation à la haine
      Le 9 avril 2016, à Bagnolet, il intervient lors du banquet anniversaire des 65 ans de Rivarol. Lors de son allocution, il revient sur la question de la « musique nègre » pour laquelle il réclame l’arrêt des subventions publiques, car elle « stimule les mêmes zones du cerveau que la sexualité » et constitue donc « une musique obscène de part en part ».
      Il continue ensuite de multiplier les déclarations polémiques : fin avril 2016, il poste sur Twitter un commentaire dans lequel il se dit « émerveillé par la longévité des « rescapés de la Shoah » », et se demande s’ils ont « vécu les horreurs qu’ils ont racontées ». Il appuie ses propos en évoquant la « plantureuse Simone Veil » qui, à 88 ans, « va bien », et en dénonçant « la religion de la Choah » . Cette publication entraîne un nouveau tollé médiatique. L’Express le qualifie notamment de « multirécidiviste de la haine », et Le Parisien de « candidat carrément raciste » qui multiplie les « propositions hallucinantes susceptibles de tomber sous le coup de la loi ». Lui-même se dit raciste « dans le bon sens du terme, sans haine et sans reproche, comme de Gaulle ». L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) dépose plainte contre lui et, à la suite d’un nouveau signalement de la LICRA, une enquête est ouverte contre lui par le parquet de Paris. Ses propos extrémistes suscitent la controverse jusqu’au sein de Radio Courtoisie et chez ses compagnons de route comme Martial Bild ou Jean-Yves Le Gallou. Pour Bernard Antony, « Il n’y a plus rien de rationnel chez Lesquen. Il est obsessionnellement antisémite ». Un ancien collaborateur de Radio Courtoisie avance que le mariage de sa fille aînée avec un Juif aurait été « l’élément déclencheur » de ses saillies antisémites.
      Le 31 mai 2016, son compte Twitter est suspendu en France, à la suite d’un message dans lequel il évoquait « le génocide des 30 millions de Slaves exterminés par les chefs bolcheviks, en majorité juifs ». L’Obs souligne qu’il s’agit là d’une « première en France » pour un « responsable politique », à l’exception d’une mésaventure similaire subie en 2009 par Frédéric Lefebvre. Il crée un nouveau compte dans les heures qui suivent. Le 7 septembre 2016, la veille de la date limite d’enregistrement des candidatures, il annonce qu’il se présente à la « primaire de la droite et du centre » en tant que « candidat de la vraie droite », et menace de « saisir le Tribunal de grande instance pour faire valoir le droit » s’il n’était pas retenu. Entre les deux tours de la primaire, il annonce soutenir François Fillon.

      Lors de la vague de notoriété que connaît Henry de Lesquen en raison de ses propos polémiques, Kery James) lui répond sur le titre d’un album de rap et Lucien Jean-Baptiste (en bas) réalise un entretien avec lui.
      En réponse aux propos d’Henry de Lesquen, Kery James sort en septembre, dans son album Mouhammad Alix, un morceau intitulé « Musique nègre », sur lequel il est accompagné de Lino et Youssoupha, ainsi que de divers autres rappeurs dans le clip de la chanson124.
      Toujours dans le contexte de sa candidature, Henry de Lesquen est interrogé par Lucien Jean-Baptiste pour un documentaire sur le racisme, retransmis sur Planète +. Avant la diffusion du film le 3 octobre, la chaîne publie sur internet un extrait de l’entretien, où Henry de Lesquen revient sur son souhait d’interdire la « musique nègre » dans les médias publics et sur son concept de « réémigration », tout en assurant qu’un test ADN lui a permis de s’assurer qu’il n’avait « pas de sang congoïde ». La vidéo devient virale sur la toile, où elle entraîne de vives réactions, et « Henry de Lesquen » devient pour quelques heures l’un des mots-clés les plus partagés sur Twitter.

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