
Royaume-Uni : trois personnes arrêtées pour «actes de terrorisme», après une action pro-Palestine sur une base militaire
Plusieurs militants de Palestine Action ont fait irruption vendredi dernier sur une base aérienne britannique et maculé deux avions militaires de peinture rouge.
Trois personnes ont été arrêtées, soupçonnées d’«actes de terrorisme », quelques jours après que des militants propalestiniens se sont introduits sur une base de l’armée de l’air britannique et ont maculé deux avions de peinture, a annoncé la police vendredi 27 juin. Le gouvernement britannique a fait part lundi de son intention d’interdire Palestine Action, le groupe dont sont membres les militants qui ont pénétré sur la base, en l’ajoutant à la liste des organisations classées «terroristes». Une proposition doit être soumise lundi au Parlement.
Plusieurs militants de Palestine Action ont fait irruption vendredi dernier sur la base de Brize Norton, la plus importante de la Royal Air Force au Royaume-Uni, et maculé deux avions militaires de peinture rouge. Une femme de 29 ans et deux hommes de 36 ans et 24 ans ont été arrêtés, «soupçonnés d’avoir commis, préparé ou incité à commettre des actes de terrorisme», a indiqué une unité régionale de la police antiterroriste dans un communiqué vendredi. Une femme de 41 ans, «soupçonnée d’avoir porté assistance à un délinquant», a également été interpellée, a ajouté la police.
Un «acte de vandalisme»
Les interpellations ont eux lieu jeudi à Londres et à Newbury, à une centaine de kilomètres à l’ouest de la capitale, et ces quatre personnes sont «actuellement en garde à vue». Quelques heures après que les militants se sont introduits sur la base militaire, le premier ministre Keir Starmer a dénoncé un «acte de vandalisme (…) scandaleux». La ministre de l’Intérieur Yvette Cooper a accusé le groupe d’avoir durci ses actions «depuis début 2024», avec des méthodes plus «agressives» et une «volonté de recourir à la violence».
«Cette arrestation confirme que (les autorités britanniques) considèrent des jets de peinture rouge sur des avions militaires comme un acte terroriste», a dénoncé le groupe vendredi dans un communiqué, s’inquiétant d’un recours selon eux sans précédent aux lois antiterroristes. Si l’interdiction de Palestine Action est votée, toute personne appartenant ou soutenant le groupe sera passible de poursuites pénales et risquera jusqu’à 14 ans de prison.
Dénonçant une atteinte à la liberté d’expression, à l’instar d’Amnesty international ou Greenpeace, ce dernier a promis de contester cette décision en justice.
Source
Le Figaro