STRASBOURG-Tag antisémite à la cité Spach : 6 mois ferme pour Reda Daam

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Le 26 août dernier, alors qu’un jeune graffeur venait décorer les coffrets électriques de la cité Spach à Strasbourg, un habitant a pris une bombe et écrit sur le trottoir un tag antisémite. Présenté lundi devant le tribunal, l’homme de 38 ans a été condamné à une peine de 6 mois de prison.
Par Jean-Frédéric TUEFFERD

« La dernière fois qu’on a lu ça, c’était Interdit aux Juifs et aux chiens ! C’était à Paris, pendant la Shoah », déclare Me Raphaël Nisand à la barre du tribunal judiciaire de Strasbourg. Il est là au nom du consistoire israélite du Bas-Rhin, le bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) et avant tout pour la victime directe, un graffeur, mandaté par la Ville de Strasbourg pour embellir les coffrets électriques et les transformateurs.
Ce mercredi 26 août dernier, il se rendait cité Spach, quartier Rotterdam, à l’Esplanade. Pour accomplir son travail, il a enfilé une tenue qui ne craint pas les taches de peinture. Sauf que… le tee-shirt blanc a interpellé un habitant, au point que celui-ci est venu demander à l’artiste ce qui était écrit dessus. On peut en effet lire Israël sur ce souvenir d’un camp scout. Et ça n’a pas plu à l’habitant qui a exigé qu’il change de tee-shirt. Et quand le jeune homme est revenu rhabillé, l’habitant lui a demandé une bombe de peinture, comment on écrit «Interdit», puis a tracé sur le sol le message : Interdit aux Juifs et aux salopes. « J’ai vécu les pires trois heures de ma vie… De dire que j’étais Juif, j’ai eu l’impression de revenir 80 ans en arrière. »

Quand la présidente Eliette Roux demande au prévenu, détenu depuis une semaine pour une histoire de menaces à l’hôpital , de s’expliquer, il raconte ses insomnies, son alcoolisme et avoir regardé la veille des faits un reportage sur le conflit israélo-palestinien sur Internet. « Ça m’a choqué. Il montrait que c’était l’injustice là-bas. La guerre. » Tout imbibé d’images et de whisky qu’il était encore, il a bien fait ce qui lui est reproché. « J’ai pas mesuré mes propos. Tout de suite, je me suis rendu compte que c’était pas bien », ajoutant qu’un quart de sa famille est juive. Quant au terme « salope », c’était pour son ex qui l’avait quitté quatre mois avant…
« Le dossier fait le trait d’union entre le passé et la triste actualité », déclare la procureure Anne-Gaëlle Breit, entre ce passé qui ne passera jamais et ce conflit israélo-arabe qui semble inextricable. « La haine n’est pas un délit. Les provocations à la haine, oui. Ce qu’on condamne, ce n’est pas ce que le prévenu pense, c’est sa manière de l’exprimer. » Et de requérir 6 mois de prison.
Le tribunal suit les réquisitions et condamne en outre Reda Daam à verser 500 € de préjudice moral à la victime, un euro symbolique au BNVA, au consistoire israélite, au Crif, 300 € à Sos Racisme, à la Licra et au Mrap.
Source :
https://www.dna.fr/faits-divers-justice/2020/11/30/je-n-ai-pas-mesure-mes-propos-6-mois-ferme

happywheels

3 Commentaires

  1. capucine dit :

    Bien fait pour sa gueule

  2. benjamin dit :

    oui mais ces gens a l instar du gros tas de merde noir ne payent JAMAIS leurs amendes !!jamais ! alors inutile de les en condamner !! idem pour les peines de prison ! d ailleurs il n est pas precisè dans l aricle ci dessus si ce n est pas une peine assortie du sursis !!!

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