
Terrorisme : deux mineurs voulaient s’en prendre à des synagogues et à la Tour Eiffel
Âgés de 15 et 17 ans, ils ont été mis en examen le 1er août pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle». Depuis plusieurs années, la menace de ces jeunes radicalisés s’accroît en France et ailleurs en Occident.
En plein été, la vigilance antiterroriste reste de mise. Notamment avec le risque persistant, en France et ailleurs dans le monde, des passages à l’acte de mineurs radicalisés. C’est l’une des principales composantes, avec des individus plus âgés et plus solitaires, de ce qu’on appelle la « menace endogène ». Le 1er août, deux jeunes âgés de 15 et 17 ans ont ainsi été mis en examen pour « association de malfaiteurs criminelle terroriste ». Les suspects, nés dans le Val-de-Marne et à Paris en 2010 et 2008, avaient été interpellés les 29 et 30 juillet dans le cadre d’une enquête ouverte en avril 2025.
D’après les éléments cités par Le Figaro, les adolescents, issus de familles d’origine arabo-musulmane, s’étaient rencontrés sur un groupe de messagerie chiffrée. Fascinés par la propagande de l’État islamique, ils discutaient d’un départ pour le djihad à l’étranger, tout en envisageant des actions violentes en France. Leurs cibles potentielles étaient symboliques : des synagogues, sur fond d’antisémitisme, et la Tour Eiffel, cible récurrente du djihadisme depuis les années 1990.
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Les deux suspects avaient également entrepris des recherches sur le dark web afin de se procurer des armes. Cette affaire illustre, selon Le Figaro, la montée en puissance d’une menace endogène portée par des individus de plus en plus jeunes, à la fois hyperconnectés et consommateurs de contenus ultraviolents. En France, ce phénomène est en constante progression : deux mineurs avaient été interpellés en 2022, 15 en 2023, 18 en 2024 et déjà 13 depuis le début de l’année 2025. Face à ce constat, le Parquet national antiterroriste a créé en mai une section dédiée aux mineurs radicalisés.
Un constat partagé au niveau européen : d’après Europol, près d’un tiers des suspects arrêtés en 2024 dans l’Union avaient moins de 20 ans.