Un juge américain estime qu’un journaliste du « Palestine Chronicle » installé aux US a été un geôlier d’otages du Hamas

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Sur la base de la plainte d’ex-otages, il estime « plausible » que le Palestine Chronicle, dont un employé a séquestré des captifs israéliens, ait contribué à leur enlèvement

Un juge fédéral américain a déclaré mardi qu’il y avait des raisons de croire qu’une organisation américaine à but non lucratif savait que l’un de ses employés séquestrait des otages israéliens à Gaza et appartenait au Hamas – une victoire pour les ex-otages qui ont porté plainte contre l’organisation en question.
Le juge a fait cette déclaration en réponse à la plainte des ex-otages Almog Meir Jan, Andrey Kozlov et Shlomi Ziv. Tous trois ont été enlevés au festival de musique Nova, dans le sud d’Israël, lors du pogrom commis en Israël par le Hamas en octobre 2023, puis détenus à Gaza par Abdallah Aljamal, selon les informations données dans leur plainte corroborées par l’armée israélienne. Aljamal écrivait pour le Palestine Chronicle, un organe de presse géré par le People Media Project, une organisation à but non lucratif dont le siège se trouve aux États-Unis et qui, à ce titre, est exonérée d’impôts.

Les otages ont été libérés au bout de 246 jours de captivité à la faveur d’une opération de Tsahal, en juin dernier, qui a également permis de libérer l’otage Noa Argamani, séquestrée à proximité. Aljamal, sa femme Fatima et son père Ahmad Aljamal ont été tués lors de la mission de sauvetage des otages. Les enfants de la famille ont survécu.
Selon la plainte déposée par les ex-otages, le Palestine Chronicle a permis à Aljamal de disposer d’un relais pour « diffuser la propagande du Hamas » et a apporté un soutien matériel à une organisation terroriste désignée par les États-Unis, en violation du droit international.
Les défendeurs ont déposé une demande de rejet de l’affaire en mars dernier à laquelle le courrier de mardi apporte une réponse.
La juge de district américaine Tiffany Cartwright a déclaré que les otages avaient « affirmé, de manière plausible, que le Palestine Chronicle avait encouragé et contribué à leur enlèvement, comme plus globalement aux actes terroristes du Hamas ».
Cartwright a ajouté que les affirmations du Palestine Chronicle selon lesquelles il ignorait les relations terroristes d’Aljamal étaient « peu convaincantes ».
Les communications directes entre Aljamal et les accusés, ses apparitions publiques en tant que porte-parole du Hamas et son soutien au Hamas sur les réseaux sociaux « permettent raisonnablement d’en déduire que le Palestine Chronicle savait qu’Aljamal appartenait au Hamas et était à ce titre impliqué dans le pogrom commis le 7 octobre », a déclaré la juge.
Elle a ajouté que les relations étroites existant entre le Palestine Chronicle et Aljamal et les moments de leur coordination de travail portaient à croire que les versements faits par l’organisation à but non lucratif à Aljaamal lui avaient permis de séquestrer les otages.
Le tribunal a débouté le Palestine Chronicle de sa demande de classement sans suite de l’affaire.
La plainte, qui a reçu le soutien du National Jewish Advocacy Center, a été déposée devant un tribunal fédéral de l’État de Washington, où le People Media Project a son siège.
Selon les termes de la plainte déposée en février et dont le Times of Israel a été le tout premier média à parler, Aljamal aurait dit aux otages que « le Hamas était en contact permanent avec ses membres du milieu des médias et sur les campus universitaires ». Il aurait ajouté que « le Hamas ferait en sorte que les États-Unis, ainsi que les Juifs et les Israéliens, soient détestés partout dans le monde et que le Hamas à Gaza travaillait en parfaite coordination avec ses alliés, y compris ses alliés du monde des médias et des campus universitaires, pour fomenter la haine contre Israël et les Juifs ».
Le Palestine Chronicle a amplement couvert les manifestations sur les campus américains et, en août 2024, a publié un article sur le chef du Hamas, Khaled Mechaal, en exhortant les étudiants à manifester.
Avant cela, Aljamal avait été porte-parole du ministère du Travail dirigé par le Hamas à Gaza et ne cachait rien de son appartenance au groupe terroriste, apparaissant publiquement dans les médias arabes en tant que porte-parole et publiant sur les réseaux sociaux des informations du Hamas tout comme des photos de son fils portant un bandeau du Hamas. Selon les termes de la plainte, il aurait commencé à écrire pour le Palestine Chronicle en 2019, alors même qu’il était toujours porte-parole du ministère du Travail du Hamas.
Aljamal semble avoir eu connaissance de l’attaque du Hamas. Le 7 octobre, à 5h43, très peu de temps avant le début du pogrom, il a publié un message sur TikTok qui disait : « Ô Dieu, guide-nous… Ô Dieu, accorde-nous la victoire que tu nous as promise. Ô Dieu, nous acceptons, nous acceptons, nous acceptons… ta victoire, ô Dieu », suivi d’un emoji cœur.
Plus tard dans la journée, Aljamal avait fait l’éloge de l’attaque sur Facebook.
C’est d’ailleurs après le pogrom qu’il avait commencé à contribuer plus régulièrement au Palestine Chronicle, en publiant parfois plusieurs articles par jour, alors qu’il séquestrait dans le même temps des otages israéliens et communiquait avec l’agence de presse aux États-Unis.
Après la libération des otages, le Palestine Chronicle a changé le statut d’Aljamal sur son site internet, le faisant passer de « correspondant » à « contributeur », puis plus tard, « contributeur indépendant » écrivant sur « une base volontaire ». Au moment de sa mort, il lui a rendu hommage en parlant d’un « journaliste bien connu assassiné à Gaza », tout en niant son rôle actif dans la séquestration des otages.
Selon les termes de la plainte, les otages savaient qu’Aljamal communiquait avec des groupes terroristes, tournait des images et écrivait au sujet de leur captivité. Tous trois ont été « terrorisés » lors de leur captivité, soumis à des punitions arbitraires, à des menaces physiques et à des mauvais traitements physiques et psychologiques, peut-on lire dans leur plainte.
L’exonération fiscale dont bénéficie le média signifie que les contribuables américains ont subventionné la propagande du Hamas envers la population américaine, expliquent les plaignants, et que le salaire perçu par Aljamal lui a permis de financer l’enlèvement et la séquestration des otages.
Source
https://fr.timesofisrael.com/

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