Un « suprémaciste noir » fait exploser son appartement dans le Val-d’Oise

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Connu des services de renseignements, l’homme est soupçonné d’avoir involontairement provoqué l’explosion en manipulant des produits chimiques.
ar Aziz Zemouri
Ce matin, aux alentours de 8 heures, un incendie s’est déclaré dans un appartement d’une résidence située à Saint-Leu-la-Forêt, dans le Val-d’Oise, blessant les deux occupants, un homme et une femme. De sources concordantes, le feu a été causé à la suite de la manipulation de produits chimiques. L’homme est soupçonné d’avoir cherché à confectionner un ou plusieurs engins explosifs.
« De nombreuses substances chimiques ont été retrouvées. Il va falloir les analyser », indique ainsi une source préfectorale. L’auteur des faits a été grièvement blessé aux mains. La police a fait évacuer la résidence par précaution, et les démineurs ont pu accéder aux logements.
Le locataire est connu pour être un militant « très radical » de la cause « noire ». Il a déjà eu affaire à la justice pour des faits de violence. Il est connu du renseignement : « C’est un suprémaciste noir, il ne s’en cache pas », relate un fonctionnaire de police local.
Les résidents ont pu regagner leur domicile en toute fin de matinée. Les experts de la police ont entamé leurs investigations dans l’appartement de l’auteur présumé de l’incendie. La police judiciaire a été saisie par le parquet de Pontoise. Le Parquet national antiterroriste ne s’est pas saisi de cette procédure.
Certains évoquent une connotation religieuse en présentant l’auteur présumé comme un membre d’une obédience évangélique. Mais pour les services de renseignements, il présente principalement un profil de « nationaliste noir, qui défend une idéologie de la supériorité des Noirs sur les Blancs ».
Un mouvement est connu pour être apparu dans les années 2000 aux États-Unis, le Black Hebrew Israelite Movement, selon lequel les Afro-Américains seraient les descendants des Hébreux. Selon Libération, qui s’est intéressé au phénomène, ces groupuscules seraient « anti-Blancs, antijuifs, antiforces de l’ordre ».
Source :
https://www.lepoint.fr/societe/un-supremaciste-noir-fait-exploser-son-appartement-dans-le-val-d-oise-13-01-2021-2409477_23.php

Les Hébreux noirs (anglais : Black Hebrews ou Black Hebrew Israelites, i.e. Hébreux noirs israélites), sont un ensemble de groupes Afro-Américains considérant que les Israélites de l’Ancien Testament étaient en fait des Noirs, et que les Noirs actuels sont leurs descendants. Les communautés juives traditionnelles ne reconnaissent généralement pas ces groupes comme juifs. Les thématiques de l’esclavage, de la délivrance, de l’exode, expliquent cette identification aux anciens Hébreux, et la thématique du peuple élu renforce la fierté noire.
Certains refusent aux Juifs blancs le statut de véritables israélites, quand d’autres l’acceptent. Certains prônent l’émigration vers l’Afrique, d’autres vers la Terre sainte, d’autres encore préfèrent se maintenir aux États-Unis, mais en revendiquant une forte autonomie communautaire. On note aussi des ressemblances non négligeables entre les Hébreux israélites africains et le Mouvement rastafari (apparu dès les années 1920) : croyance selon laquelle les anciens Israélites étaient Noirs, mais aussi insistance des rastas sur l’idée de santé à travers une nourriture végétarienne appuyée sur les mêmes références bibliques que chez les « Hébreux israélites » (Genèse 1:29), couplée avec le refus de toute nourriture non biologique. Le nom que les rastafari donnent à Dieu, Jah, ressemble également fortement au nom donné par les Hébreux israélites africains : Yah.
Les Black Hebrews ne doivent pas être confondus avec les Juifs noirs américains faisant partie des communautés juives traditionnelles, issus de mariages mixtes ou de conversions. La majorité appartiennent à des congrégations juives conservatrices ou libérales, mais certains sont orthodoxes. Ils ne doivent pas non plus être confondus avec les Falashas d’Éthiopie, dont la judéité a été reconnue par l’État israélien et qui ont presque tous émigré en Israël dans les années 1980-1990.
Les différentes organisations des « Hébreux noirs » sont elles-mêmes l’expression d’une tendance plus large de certaines communautés afro-américaines, la volonté de créer des religions par et pour les Noirs, parfois inspirées du christianisme (rastafarisme), parfois de l’Islam (Moorish Science Temple of America, Nation of Islam). Globalement, les différents mouvements Black Hebrews participent de l’idéologie du nationalisme noir aux États-Unis, et font même partie des premières organisations à avoir développé cette doctrine vers la fin du XIXe siècle.
Selon l’Alliance of Black Jews, les Juifs noirs (traditionnels et hébreux réunis) seraient environ 200 0001. Eu égard à la multiplicité des groupes, il est difficile de donner des estimations chiffrées pour les Hébreux noirs, chaque groupe ayant tendance à exagérer son importance. Il est généralement accepté qu’ils compteraient au total quelques dizaines de milliers de membres.

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