Var : une quadragénaire invente une agression antisémite pour cacher son addiction aux jeux d’argent

La prétendue victime a reconnu avoir menti, justifiant son acte par une situation financière difficile ainsi qu’une addiction aux jeux d’argent. Elle sera jugée le 15 avril prochain.
Il n’aura fallu que quelques jours aux enquêteurs pour découvrir la supercherie. Une femme de 47 ans, de confession juive, avait déposé plainte le 9 novembre dernier, déclarant avoir été victime d’une agression antisémite à son domicile de Six-Fours-les-Plages (Var). L’enquête a démontré que son témoignage avait été inventé, selon les informations de Var-Matin.
Dans sa plainte, la victime supposée déclarait qu’un homme, qui l’avait suivie jusque chez elle, l’avait violentée, menacée de mort puis dépouillée de 800 euros en espèce. Le tout en l’insultant de « sale juive ». Le parquet de Toulon avait alors ouvert une enquête et chargé la police judiciaire des investigations. Grâce à l’exploitation de nombreuses bandes de vidéosurveillance, les enquêteurs ont établi que l’agression était « imaginaire », a indiqué ce lundi le procureur Samuel Finielz.
Interdiction de fréquenter les établissements de jeux de hasard
Placée en garde à vue pour « dénonciation mensongère d’une infraction imaginaire », la plaignante a reconnu avoir menti, justifiant son acte par une situation financière difficile ainsi qu’une addiction aux jeux d’argent. Des investigations supplémentaires ont permis d’établir des faits d’abus de confiance suite à des « dépenses inconsidérées dans un casino ». Lors de son dépôt de plainte, la quadragénaire avait déclaré avoir passé la soirée précédant sa prétendue agression en compagnie d’« amis au casino de Sanary ».
Dans l’attente de son jugement, le 15 avril prochain, la mise en cause a été placée sous contrôle judiciaire avec l’obligation de soins et l’interdiction de fréquenter des établissements de jeux de hasard. Le procureur rappelle que les faits de dénonciation de crime ou de délit imaginaire sont punis de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende, tandis que ceux d’abus de confiance de cinq ans de prison et de 375 000 euros d’amende.
Source
Le Parisien