Véronique Hauptschein sur Radio J: « Dans les manuels scolaires, le conflit israélo-arabe est traité de façon très inégale »

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Vendredi matin sur Radio J, Laurence Kahn recevait Véronique Hauptschein, responsable de la commission nationale Israël du B’nai B’rith France. Un institut qui vient de publier une étude sur les représentations du conflit israélo-arabe dans les manuels d’histoire des classes de terminales.

D’abord « extrêmement instructive », cette étude a permis d’établir, au sein des manuels scolaires de Terminale que le conflit israélo-arabe, est traité de façon très inégale en fonction des éditeurs. Dans un « contexte d’antisémitisme qui se nourrit de l’antisionisme » la nécessité civique de relire ces manuels s’imposait pour le B’nai B’rith, dans un premier temps « pour savoir ce qu’on enseigne à nos enfants et pour vérifier comment le conflit est expliqué dans ces manuels« , déclarait la responsable de la commission.
Très attaché à ce qui est écrit dans les livres d’école, ce qui est une « source fiable pour les élèves« , la commission à observer le côté factuel, la réalité des faits, des dates et des récits. Sur de nombreux manuels observés, deux se sont démarqués positivement du lot. Les éditions Nathan ainsi que les éditions Hatier ressortent comme des livres « dont les auteurs ont fait d’énormes efforts » sur la contextualisation, contenant « des voix discordantes, qui font la richesse du manuel« .
À l’inverse, « il y a deux manuels qui sont problématiques« , en particulier le manuel Belin et le Magnard. Ils comportent à eux deux une approche idéologique des faits et, par exemple, une place minime accordée aux attentats anti-israéliens commis par les terroristes palestiniens.
Mais les erreurs sont aussi présente dans le texte et les titres des chapitres comme dans le Magnard : « Sans tenir compte du plan de partage de la Palestine proposé par l’ONU en 1947, David Ben Gourion proclame la naissance de l’État d’Israël. » Outre cette amorce de chapitre, c’est « la responsabilité de tout ce qui se passe au Proche-Orient qui est rejeté sur Israël« , puisqu’à nouveau, dans le manuel, on retrouve la phrase « imposé par la force des armes et de ces soutiens extérieurs, la création de l’État d’Israël en 1948 plonge le Proche-Orient dans une longue période conflictuelle. »
Malgré le fait d’avoir contacté les éditions concernées (Belin et Magnard), « à ce jour, nous n’avons eu aucune réponse de ces éditeurs, pas de rendez-vous, pas de discussion » déclarait Véronique Hauptschein ce mardi matin, puisque le but de la démarche, « c’est d’établir un dialogue ».

Source

https://www.radioj.fr/2021/04/06/veronique-hauptschein-sur-radio-j-dans-les-manuels-scolaires-le-conflit-israelo-arabe-est-traite-de-facon-tres-inegale/

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  1. joseparis dit :

    C’est traité pour faire le moins de vagues possibles. Comme l’enseignement de la Shoah est impossible dans certaines classes (devinez lesquelles ?), comment voulez-vous comprendre la naissance de l’état d’Israël qui est due en partie à ce qu’a subit le peuple juif ? De plus, le « sionisme » est considéré comme du racisme, et non comme une aspiration des juifs à retourner chez eux. Tant que Shoah et sionisme ne seront pas ou mal enseignés par les professeurs pour éviter tous problèmes dans les classes, rien ne bougera. Les manuels ne font que suivre la doxa du ministère de l’éducation. Je ne dis pas que certains professeurs ne font pas des efforts, mais cela reste marginal dans le corps enseignant.

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