VIDEO-Des étudiants de l’université Lyon 3 ont diffusé un sondage appelant à TUER DES JUIFS.
«À mort les juifs»: des messages antisémites publiés sur des groupes de promotion de l’université Lyon 3
Intitulé « Qui aime les juifs ? », le sondage proposait pour réponse « pas moi, je leur tire dessus ». L’organisation étudiante de l’UNI dénonce des actes ANTISÉMITES et affirme que d’autres messages similaires, tels que « À mort les juifs », ont été publiés dans ces groupes.
🔴🇫🇷 𝗔𝗟𝗘𝗥𝗧𝗘 𝗜𝗡𝗙𝗢 — Des étudiants de l’université Lyon 3 ont diffusé un sondage appelant à TUER DES JUIFS.
Intitulé « Qui aime les juifs ? », le sondage proposait pour réponse « pas moi, je leur tire dessus ».
L’organisation étudiante de l’UNI dénonce des actes… pic.twitter.com/Usck01pjhh
— Bastion (@BastionMediaFR) November 4, 2025
Source
@BastionMediaFR
La présidence de l’établissement indique avoir signalé les faits au procureur de la République, immédiatement après en avoir été informée.
«À mort les juifs». Le vendredi 24 octobre, des étudiants de l’université Jean Moulin Lyon 3 ont eu la stupéfaction de découvrir cet appel au meurtre sur leurs téléphones portables. Ce message, dénoncé sur X par le syndicat étudiant l’UNI ce mardi 4 novembre, a été publié sur une conversation Instagram rassemblant l’intégralité d’une promotion d’étudiants en première année de droit.
Une semaine plus tard, le vendredi 31 octobre, une nouvelle publication à caractère antisémite a été envoyée dans un groupe de discussion de Lyon 3. Il s’agissait cette fois d’un sondage adressé aux élèves de L1 en droit et sciences politiques. À la question : «Qui aime les juifs?», les élèves pouvaient répondre : «Pas moi», «Pas moi, jleur tire dessus» ou encore «Pas moi, jles aiment pas (sic)». Sur des captures d’écran du sondage publiées par l’UNI, on peut voir qu’au moins trois étudiants ont répondu.
Propos antisémites dans les groupes étudiants de Lyon 3.
L’UNI Lyon condamne fermement ces dérives indignes de l’université et appelle les instances à prendre des sanctions fermes à l’encontre des coupables.L’antisémitisme n’a pas sa place dans nos amphis. pic.twitter.com/lQZJIHHTtL
— UNI Lyon (@uni_lyon) November 4, 2025
Contactée, l’université de Lyon 3 indique avoir signalé les faits au procureur de la République, immédiatement après en avoir été informée. «La difficulté, c’est que la personne à l’origine de ces messages écrit sous pseudonyme. Pour l’heure, nous ne savons même pas s’il s’agit d’un de nos étudiants», rapporte l’établissement.
Dans un communiqué adressé à l’intégralité de ses 28.000 étudiants, le président de l’université, Gilles Bonnet, a rappelé que son établissement «condamne avec la plus grande fermeté toute forme de racisme, d’antisémitisme et d’homophobie». «Votre appartenance à la communauté universitaire vous oblige à en respecter les règles et les valeurs. Ce que vous écrivez dans ces groupes de discussion engage votre responsabilité morale, pénale mais aussi universitaire. (…) C’est pourquoi je saisis, et je saisirai lorsque cela est possible, les instances disciplinaires de notre université à chaque fois que l’un de ses membres aura manqué à cette nécessité et porté ainsi gravement atteinte à l’image de notre université.»
Sur X, Laurent Wauquiez a également annoncé saisir «immédiatement la justice». Le président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale dénonce des «dérives antisémites dans nos universités nourries par l’extrême gauche». «Nous nous étions battus lorsqu’il y avait eu des faits inacceptables à Lyon 2. Ne jamais laisser passer, ne jamais fermer les yeux», poursuit le conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes.
De son côté, le syndicat étudiant l’UNI évoque lui aussi un «climat d’antisémitisme» dans les universités. «Nous pensons que l’extrême gauche, en militant matin, midi et soir pour la cause palestinienne, favorise ce type de discours», affirme Loïs Turpain, président de l’antenne lyonnaise de cette organisation. L’étudiant de 21 ans fustige la passivité des militants propalestiniens face à ces messages haineux. «Il y a des membres d’organisations de gauche, comme l’Union étudiante, qui sont présents sur des groupes où des messages antisémites ont été publiés, mais aucun n’est monté au créneau pour les dénoncer.»
Cette affaire fait écho à une précédente, survenue à la fin de l’été à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Sur une conversation WhatsApp, un étudiant avait créé un sondage «Pour ou contre les juifs». À peine quelques semaines plus tard, le 15 septembre, plusieurs étudiants portant des noms à consonance juive avaient été écartés d’un groupe de promotion sur Instagram dans la même université.
Source Le Figaro
