ARTE :Une division SS en France, Das Reich mardi 2 mai 2017 20h50

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Réalisateur : Michaël Prazan
Auteurs: Christiane Ratiney, Michaël Prazan
Producteur : ARTE France, Nilaya Production
Nationalité : France
Plongée dans l’enfer des Waffen SS responsables des massacres de Tulle et d’Oradour-sur-Glane en juin 1944. Un documentaire choc signé Michaël Prazan, qui poursuit sa réflexion sur la barbarie nazie.
Le 6 juin 1944, alors que le Débarquement débute sur les plages normandes, Hitler comprend qu’il a besoin de renforts. Le leader nazi fait appel à la division blindée SS Das Reich, une unité d’élite basée à Montauban. Quinze mille hommes prennent alors la route avec une double mission : rejoindre au plus vite la Normandie et nettoyer les maquis français des résistants qui ne manqueront pas de s’interposer. Cette unité d’élite, composée de jeunes engagés – dont des Alsaciens – et de vétérans rompus aux méthodes punitives, va multiplier les atrocités, notamment à Tulle (98 hommes choisis au hasard et pendus à des balcons ou à des réverbères) puis, plus effroyable encore, le massacre de la population d’Oradour-sur-Glane (642 morts). Soixante-dix ans après, l’histoire retient aussi que la plupart des bourreaux ont été amnistiés ou jamais inquiétés.

La barbarie droit dans les yeux
Presque uniquement composé d’archives, le nouveau film de Michaël Prazan est une plongée dans l’horreur. Co-écrit avec Christiane Ratiney, le documentariste et auteur poursuit ici sa réflexion sur la barbarie nazie entamée avec certaines de ses précédentes productions (Einsatzgruppen, les commandos de la mort, Le procès d’Adolf Eichmann…). Il enquête avec minutie sur les conditions qui ont permis les atrocités de Tulle et d’Oradour alors que le sort de la guerre se jouait en Normandie. Sans concession et ne détournant pas le regard devant la réalité la plus brutale, il restitue avec force l’enchaînement des faits et permet de ne pas oublier l’innommable.
TÉLÉVISION« Das Reich », une rediffusion qui dérange
L’église d’Oradour-sur-Glane, où périrent quelque 350 femmes et enfants. Archives L’Alsace/ Jean-Marc Loos
« Les Français de l’intérieur vont encore dire : “Je savais que les Alsaciens étaient volontaires” » , se désole André Hugel. Membre du comité du Haut-Rhin de l’association des déserteurs, évadés et incorporés de force (ADEIF), le Riquewihrois qualifie la rediffusion sur Arte de Une division SS en france, Das Reich de « pas utile ».
Les ADEIF du Bas-Rhin et du Haut-Rhin avaient porté l’affaire en justice lors de la première diffusion du documentaire d’une heure trente signé Michaël Prazan en mars 2015 sur France 3. Les associations alsaciennes s’insurgeaient notamment contre le commentaire au début du documentaire : « Ce ne sont pas moins de 6000 Alsaciens qui ont été enrôlés dans la division » et contre un autre, à la fin du documentaire : « Des Alsaciens, volontaires ou incorporés de force, qui composaient le gros des troupes, aucun ne purgera la plus petite peine de prison. » La première version du documentaire avait été retoquée, mais les ADEIF demandaient le retrait de la vente des DVD de la première version. La cour d’appel de Colmar avait débouté les ADEIF qui se sont pourvues en cassation, où la procédure suit son cours. Quant à la diffusion de mardi 2 mai à 20 h 50, André Hugel précise : « Je pense que ce sera la deuxième version, un peu plus correcte. » Le président du comité de Riquewihr estime l’effectif alsacien dans la division allemande à « 800 hommes au maximum ». Et conteste évidemment que les Alsaciens aient été volontaires.
Dans la présentation de son programme, la chaîne franco-allemande Arte, annonce une « plongée dans l’enfer des Waffen SS » , une « unité d’élite, composée de jeunes engagés – dont des Alsaciens – et de vétérans rompus aux méthodes punitives ».
SOURCE :
http://www.lalsace.fr/actualite/2017/04/30/das-reich-une-rediffusion-qui-derange

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happywheels

1 Comment

  1. VRCNGTRX dit :

    « Des Alsaciens incorporés de force »
    je crois que c’est ce qu’on appelait les « malgré-nous »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Malgr%C3%A9-nous

    Mes grand-parents étaient d’alsace-lorraine, ils me racontaient quand j’étais petit. Lui a été récupéré par des anglais dans la Manche suite au torpillage du navire sur lequel il avait embarqué, puis une fois en terre d’Angleterre a tenté de rejoindre les forces libres à Londres.
    Elle a connu l’exode, les attaques des Stuka et les interrogatoires de la gestapo recherchant son mari qui avait choisi le camp de la France …

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