Attentat de Strasbourg. Deux suspects remis en liberté sous contrôle judiciaire

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Deux des hommes soupçonnés d’avoir fourni le revolver utilisé par l’auteur de l’attentat de Strasbourg en 2018 ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Ils sont respectivement âgés de 79 et 35 ans. Deux des hommes soupçonnés d’avoir fourni le revolver utilisé par l’auteur de l’attentat de Strasbourg en 2018 ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a-t-on appris ce vendredi 27 mars auprès du parquet antiterroriste, confirmant une information des Dernières Nouvelles d’Alsace .
L’un a été libéré le 19 mars et l’autre ce vendredi, après avoir déposé une demande acceptée par les juges, a précisé le parquet national antiterroriste (Pnat), qui ne s’y est pas opposé. L’âge et l’état de santé de l’aîné ont été pris en compte, a-t-on ajouté, sans préciser si ces libérations étaient liées à la situation sanitaire créée par l’épidémie de coronavirus.
Issus d’une même communauté de gens du voyage sédentarisés, tous deux et un troisième membre de la famille avaient été écroués après leur mise en examen le 2 février 2019 pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « détention et cession d’arme de catégorie B en réunion et en relation avec une entreprise terroriste ». Les deux hommes étaient incarcérés à Nanterre.
L’enquête vise à déterminer s’ils avaient connaissance du profil et du projet djihadiste de Chérif Chekatt, qui a tué cinq personnes aux abords du marché de Noël le 11 décembre 2018. Selon une source proche du dossier, ces suspects ont affirmé qu’ils pensaient que l’arme, un revolver de la fin du XIXe siècle, devait servir à un braquage.
Selon l’avocat du plus jeune, Me Dominique Bergmann, ces libérations ont été acceptées car « l’instruction est déjà bien avancée », mais aussi car « la question de cette crise sanitaire a été fondamentale ». Les avocats de l’aîné, Pierre-François Feltesse et Chloé Redon, n’ont pas souhaité s’exprimer.
Délinquant multirécidiviste de 29 ans et fiché S pour radicalisation islamiste, Cherif Chekatt avait été abattu par la police à Strasbourg après 48 h de traque. Une vidéo d’allégeance au groupe État islamique a été retrouvée sur une clé USB lui appartenant. Au moins six personnes sont mises en examen dans le cadre de cette enquête, soupçonnées d’être liées à la fourniture de différentes armes en possession du tueur. L’attentat avait cinq morts.
Source :
https://www.ouest-france.fr/faits-divers/attentat/attentat-de-strasbourg/attentat-de-strasbourg-deux-suspects-remis-en-liberte-sous-controle-judiciaire-6793999

L’attentat du marché de Noël de Strasbourg est un attentat terroriste islamiste perpétré le 11 décembre 2018 par Chérif Chekatt au marché de Noël de Strasbourg. En début de soirée, dans les rues proches du Christkindelsmärik de la ville alsacienne, le terroriste — qui a prêté allégeance à l’État islamique — ouvre le feu, tuant cinq personnes et en blessant onze autres. Chérif Chekatt, 29 ans, connu de la justice pour de multiples faits de droit commun (27 condamnations en France, en Suisse et en Allemagne) et radicalisé, est abattu par les forces de police non loin de son domicile, après une chasse à l’homme de 48 heures. L’organisation terroriste État islamique revendique ensuite l’attentat.
Le 11 décembre 2018, en début de matinée, les gendarmes, en lien avec la DGSI7, se présentent au domicile de Chérif Chekatt pour l’interpeller dans une affaire d’extorsion et de tentative d’homicide, mais il est absent8. La perquisition de son domicile permet néanmoins de découvrir un pistolet .22 Long Rifle chargé, une grenade défensive, plusieurs munitions et quatre couteaux, dont deux couteaux de chasse9,10,11.
À partir de 19 h 50, plusieurs coups de feu sont entendus près du marché de Noël, dans la rue des Orfèvres, la rue des Grandes-Arcades et la Grand-Rue. Ils proviennent d’un tireur muni d’un revolver d’ordonnance de 1892, calibre 8 mm. L’homme tire à plusieurs reprises sur les passants et en blesse d’autres au couteau14. Plusieurs témoins indiquent que le suspect a crié « Allahu akbar » au moment des faits9.
Le parcours meurtrier de Cherif Chekatt dans la ville est reconstitué la nuit même. Pourtant, l’imprimerie du quotidien régional, les Dernières Nouvelles d’Alsace, située au centre-ville, rue de la Nuée-Bleue, étant devenue inaccessible, même aux ouvriers imprimeurs, à cause des barrages mis en place par la police, la version papier du journal ne paraîtra pas le mardi 12 décembre16 et les informations détaillées sont diffusées uniquement sur le site internet du quotidien. L’édition du lendemain 13 décembre est d’autant plus complète et comprend un dossier de seize pages sur l’attentat17.
Chekatt est entré par le pont du Corbeau dans le centre-ville, entouré par les bras de la rivière Ill. Situé au sud de la zone contrôlée, ce point de passage était sécurisé par une vérification des sacs et bagages des habitants et des visiteurs par des agents de sécurité. En semaine, leur mission s’achevait à 20 h. C’est peu de temps auparavant que le tueur serait passé par ce point de contrôle. Son parcours l’amène ensuite tout près des chalets implantés dans le secteur du marché de Noël situé devant la cathédrale en grès rose, reconnaissable à son unique tour. De là, il pénètre dans les petites rues du quartier médiéval de Strasbourg et parvient rue des Orfèvres. Cette rue pittoresque, où les touristes aiment flâner, présente une grande densité de commerces, majoritairement haut de gamme ; c’est devant une bijouterie qu’il abat sa première victime. Frôlant les chalets du marché de Noël situés place du Temple-Neuf, il oblique vers la place du Marché-Neuf, tandis que les passants se réfugient dans un commerce voisin. De là, l’étroite ruelle Sainte-Marguerite le conduit vers la rue des Grandes-Arcades, un des axes nord-sud de la cité. En face des arcades médiévales tombe sa deuxième victime 18.
Il se rend ensuite dans un secteur assez dense de ruelles anciennes et étroites devenues piétonnes. Rue du Saumon, il tue un homme sortant d’un restaurant ; il traverse les rails du tramway rue des Francs-Bourgeois, une rue large qui avait été percée au début du XXe siècle à travers les îlots vétustes du vieux Strasbourg. Il poursuit son périple rue de la Demi-Lune, rue Sainte-Barbe et rue Sainte-Hélène. Rue du Savon, des musiciens qui se tiennent devant le bar « Les Savons d’Hélène » sont grièvement blessés par le tueur. Celui-ci rejoint à nouveau le sud de la « Grande Ile » et traverse le pont Saint-Martin, dans le secteur très fréquenté de la « Petite-France », où il tue un touriste thaïlandais.
Une partie de la nuit, de nombreuses personnes se retrouvent confinées dans des lieux publics19, au Théâtre National de Strasbourg, à la Bibliothèque Nationale Universitaire, des bâtiments bordant la place de la République, qui fait partie du secteur de la « Neustadt », un quartier construit autour des années 1900 et récemment classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans les cinémas, commerces ou restaurants, tous ont été accueillis et abrités. On peut citer encore les deux mille personnes retenues dans les locaux du Parlement européen ou encore le public d’un match de basket-ball au stade sportif du Rhenus, tous deux situés au nord de la ville.
Le suspect quitte finalement les lieux en échangeant des tirs avec quatre militaires de l’opération Sentinelle qui, en ripostant, le blessent à un bras ; un soldat Sentinelle a été très légèrement blessé à la main par le ricochet d’un tir de l’assaillant20. Le terroriste parvient à fuir en prenant en otage un chauffeur de taxi, qu’il libère par la suite12 et qui déclare plus tard que ce dernier lui a confié : « la police a perquisitionné chez moi ce matin ; ils ont trouvé une grenade »21. Il aurait également déclaré au chauffeur « Tu sais ce que j’ai fait ? J’ai tué des gens ! […] Pour nos frères morts en Syrie21. »
Le lendemain, un bilan provisoire fait état de trois morts et 14 blessés, dont certains très gravement atteints22, le tueur ayant tiré à bout portant. Plusieurs victimes décèdent ultérieurement et le bilan définitif sera de 5 morts. Le marché de Noël est resté fermé durant deux jours. Des fleurs et des bougies jalonnent à travers la vieille cité le parcours mortifère de Cherif Chekatt.
Le 13 décembre, après plus de 48 heures de cavale, Chekatt est tué par une patrouille de police de la brigade spécialisée de terrain dans le quartier du Neudorf, au 74 de la rue du Lazaret23,24. Le marché de Noël est rouvert le 14 décembre
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happywheels

5 Commentaires

  1. Branlant dit :

    Et ça continue ce laxisme inacceptable est honteux.

  2. capucine dit :

    Oh mais ils récidiveront ! en Alsace il y a plusieurs marchés de Noël et beaucoup beaucoup de monde …et les gardés en prisons ça revient trop cher à Belloubete alors la justice les relâche dans la nature

  3. Paul06 dit :

    Le coronavirus ne justifie pas la libération de terroristes. Belloubet toujours en dessous de tout.

  4. capucine dit :

    Belloubete a décidé de relâcher 5000 prisonniers dont ceux qui ont commis des attentats !! mais qu’est ce qu’elle a dans la cervelle ?? elle veut d’autres attentats et d’autres victimes innocentes parce que ceux qui seront à nouveau dans la nature récidiveront !

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