Attentats de Paris : Hasna, complice des tueurs, racontée par sa soeur

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EXCLUSIF. Pour la première fois, la sœur de celle qui est morte lors de l’assaut de Saint-Denis avec son cousin, Abdelhamid Abaaoud, s’exprime. Elle décrit une jeune femme aimant la vie, très loin d’une martyre du djihad.
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Sa vie a basculé le soir du 18 novembre 2015. Lorsque Djamila* a entendu que sa soeur aînée, Hasna Aït Boulahcen, 26 ans, était décédée, quelques heures plus tôt, au cours de l’assaut donné par les hommes du Raid dans l’appartement de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), elle s’est effondrée.
Hasna y était retranchée avec son cousin, Abdelhamid Abaaoud, coordonnateur présumé des attentats du 13 novembre et un de ses complices. « J’étais en larmes, confie celle qui ne s’était jamais exprimée jusqu’alors. Ensuite, j’ai vu un reportage dans lequel ma soeur suppliait les policiers de la laisser sortir de cet appartement. Elle ne voulait pas mourir et elle n’aurait jamais fait de mal à quelqu’un. Elle était juste un peu perdue mais ce n’était pas une terroriste ». Aujourd’hui, Djamila veut connaître les « circonstances précises » de la mort d’Hasna et souhaite simplement pouvoir l’inhumer « quelque part » en France.

« Ma sœur avait un fort caractère. Elle était assez rebelle, dévoile Djamila, regard noir intense. Lorsqu’Hasna a eu 8 ans, nous avons été séparées, avant d’être placées en famille d’accueil, pendant quatre ans. Cette décision a été prise parce que notre mère nous maltraitait. Nous étions très proches, Hasna et moi. C’était ma grande sœur, elle me protégeait. Elle était très sportive, faisait de l’équitation, du vélo et adorait aller à la piscine. C’était une fille joyeuse, très gentille et tournée vers les autres. Elle faisait rire tout le monde. D’ailleurs, on l’avait surnommé la Vache qui Rit car elle faisait bien rigoler son monde et elle adorait le fromage ! »


« A 16 ans, ma sœur est partie en vacances au Maroc dans la famille de notre cousin Abdelhamid Abaaoud. Elle en est revenue très amaigrie, avec plein de boutons sur le visage. Il a dû se passer quelque chose là-bas mais je n’ai jamais su quoi. Ma sœur et lui ne se côtoyaient pas. A cette époque, Hasna portait des mini-shorts, des tee-shirts Jack Daniel’s ( NDLR : du nom d’une célèbre marque de whisky). Elle portait aussi souvent un chapeau de cow-boy. Elle avait un tatouage tribal et un piercing sur la langue. Elle était en mode vodka, à boire des mojitos dans un bar près de Bastille. On allait en boîte de nuit ensemble. Quand elle dansait, elle se faisait tout le temps draguer. Elle était coquette, portait des talons. C’était une jeune fille de son époque, bien dans sa peau… Elle avait un côté un peu garçon manqué avec sa casquette. Elle faisait du rap aussi et aimait traîner avec les garçons. »

Des amours contrariées

« A l’automne 2014, elle a commencé à porter le voile. Ensuite, elle m’a dit qu’elle allait se marier. A propos de son futur mari, elle me disait : « Je l’aime, je veux un homme, je ne veux pas d’un gamin ». Elle avait besoin d’un homme viril, qui la contrôle. Sur la religion, elle ne tenait pas de propos extrêmes. Elle me disait qu’elle faisait ses cinq prières. Elle se rendait beaucoup à la mosquée d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Puis son compagnon est parti dans son pays d’origine pour le Ramadan. Elle s’est sentie délaissée, abandonnée. A son retour, il lui a annoncé qu’il allait se marier avec une autre. Elle était triste. Elle lui a répondu qu’elle allait elle-même se marier avec un Marocain. Elle a fini par me dire que c’était un radicalisé, qu’il allait la battre et l’emmener en Syrie. Elle ne voulait pas de ça. »


« Quelque temps plus tard, j’ai vu des photos d’elle en niqab sur sa page Facebook. On ne voyait plus que ses yeux. Je ne l’avais jamais connue comme ça. Je lui ai dit qu’elle ressemblait à Dark Vador. Je pensais que c’était comme un jeu pour elle et qu’elle allait le retirer. J’ai essayé de la raisonner. Elle avait aussi mis une photo de Ben Laden sur sa page Facebook. Je lui ai dis : « Les gens vont croire que tu es une terroriste. Même si tu es seulement une fille un peu fofolle, les gens vont te mélanger avec ces terroristes ». Elle n’avait pas conscience de la gravité de son comportement. Là, j’ai commencé à prendre mes distances. Je ne voulais plus trop la voir. Je lui ai demandé de retirer son niqab, tout en lui expliquant que je n’aimais pas ce qu’elle était devenue. Notre mère ne lui aurait jamais dit de porter le niqab, à la limite un foulard. Je me dis qu’à travers la religion, Hasna avait trouvé une façon d’exister. Elle voulait se donner une identité, une image. »

Une fascination pour son cousin

« Je l’ai croisé une fois lorsque j’avais 11 ans à Paris. Tout ce qu’il voulait, c’était visiter la tour Eiffel avec son petit frère. Il était froid, voire glacial. Bien plus tard, quand Hasna a vu notre cousin à la télé, elle voulait savoir comment il avait pu rejoindre l’Etat islamique. Je lui ai tout de suite dit de ne pas essayer de le contacter. Je l’ai clairement prévenue : « T’as vu les cadavres qu’il tirait derrière sa voiture ( NDLR : dans une vidéo de propagande de Daech, Abdelhamid Abaaoud avait été filmé au volant d’un 4×4 derrière lequel plusieurs corps avaient été attachés). Hasna, si tu parles avec lui, c’est la mort qui t’attend… » Mais elle voulait en savoir plus sur lui. Elle m’a ensuite dit qu’ils avaient parlé ensemble sur Facebook. Elle voulait se marier avec lui. Il lui a répondu qu’il ne cherchait pas à se marier, qu’il n’avait pas la tête à ça et qu’il avait déjà une femme en Syrie avec laquelle il avait eu un enfant. Ce type était un monstre, capable de tout. Ce qu’il a fait est atroce. Pour tuer des gens comme ça, il faut vraiment avoir un cœur noir. Ne rien ressentir. Je lui en veux. »


« Pour moi, Hasna a été victime de notre cousin. Elle a été contrainte de lui trouver cet appartement à Saint-Denis. Abaaoud l’avait menacée de tuer d’autres personnes si elle ne faisait pas ce qu’il voulait. Aujourd’hui, les gens ne savent pas qui elle était réellement. Hasna était trop gentille, trop naïve, trop influençable. Elle avait surtout envie d’avoir une famille unie. Elle avait besoin d’amour, d’affection. Ça m’a fait mal d’entendre que ma sœur était la première femme kamikaze en France… Je n’y ai jamais cru. Elle aurait été incapable de faire une chose aussi horrible. Parfois, elle était comme une petite fille, elle ne comprenait pas tout. Il fallait la consoler aussi. Elle avait besoin qu’on l’écoute. Elle était différente. »

* Le prénom a été changé.

source :
http://www.leparisien.fr/faits-divers/attentats-de-paris-hasna-complice-des-tueurs-racontee-par-sa-soeur-10-03-2016-5614095.php

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5 Commentaires

  1. andy kn dit :

    Qu est ce c est que cette histoire..on la publie pour comprendre l acte d une terroriste..ils racontent tous des bobards…elle a bien merite la mort..j espere qu elle sera enterree hors de la france qui lui a donne refuge..ca suffit d encourages ces assasins en nous racontons leurs histoires..Europe c est ce qui vous attend avec les refugies et ca sa donne du boulot au sales et traitres de journalistes de la guauche..reveillez vous francais votre belle patrie quoique avec un passe de collabo..est en train de se convertire avec le complot d obama..ce sont

  2. capucine dit :

    sa vie avant sa mort ne nous regarde pas !!

  3. Olivier dit :

    Que ce soit une pauvre fille un peu paumée, c’est probable. Mais bon, quand on voit son cousin su une vidéo en train de trainer des cadavres à l’arrière de son 4*4 et qu’on veut alors immédiatement lui parler et se marier avec lui, il y a quand même un truc.

  4. roni dit :

    meme si cetait une paumee rien n excuse ce quelle a fait. elle etait au courant de tout son amie dans la voiture lui a bien dit d arreter et de tout balancer pendant qu il etait encore temps. elle a refuse et etait en adoration pour son cousin elle etait devenue une terroriste islamiste.

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